SASSE-Koffi-Sylvain


Plus de trois mois après la première université populaire du CRD-TOGO et du Mouvement KEKELI (MK) à Bruxelles (Belgique) le 4 Octobre 2014, nous recevons notre compatriote Mr SASSE Koffi Sylvain, journaliste d’investigation-écrivain et initiateur du Projet PERITUS. Notre invité est Secrétaire général adjoint de l’Association de la presse panafricaine (APPA), et responsable de la ligue pontificale. Il est également le Coordinateur du réseau d’information catholique d’Afrique et du Proche Orient, Conseiller particulier chargé de la diplomatie du Coordinateur général du CRD-TOGO.
 
La politique internationale et nationale entre autres l’Euro, la Zone Franc, les confidences de Tony Blair et de François Hollande, les diagnostics de réformes politiques (DRP), les opérations << Boko François >> et << PORTO >>,  les  affaires du russe Youmachev-Poutine, du Général Béréna, de Bodjona, la présidentielle de 2015, la question de l’alternance, et autres. Ce sont là des sujets qui ont été abordés avec notre confrère. Voici en intégralité le contenu de cette interview qu’il a accordée à notre rédaction ce 6 Février 2014.
 
-Cher confrère le 22 janvier dernier, la banque centrale européenne a décidé de racheter les dettes publique et privée jusqu’à 60 milliards d’Euros à partir de mars 2015 à septembre 2016. Du coup, les rumeurs courent de nouveau sur une possible dévaluation du Franc CFA. Comme tu as investigué sur ce dossier, dans ton prochain livre en préparation intitulé << DSK : le survivant du Complot. Conspiration contre l’Europe et les monnaies satellites >>, ces rumeurs sont-elles fondées ?
 
SKS : Merci de m’avoir accordé cet entretien. Il ne s’agit pas de savoir si elles sont fondées ou pas. Mais quand est-ce que cela interviendra étant donné que la dévaluation d’une monnaie est une décision politique pour une monnaie nationale et géopolitique pour une monnaie commune à plusieurs pays.
 
-Mais pourquoi, elle tarde ?
 
SKS : Si la dévaluation du franc CFA  n’est pas intervenue jusqu’à maintenant, c’est grâce en partie à la réactivité de la Banque centrale européenne (BCE) et du Conseil de l’UE,  qui ont mis en place des Euro-bonds (Euro-obligations). Ceux-ci sont des obligations libellées en Euro au lendemain du complot contre l’ex directeur du FMI, Dominique Strauss Khan, et  avaient pour but de permettre aux pays endettés comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Ireland et l’Italie de se financer dans les meilleures conditions sur le marché. C’est cela qui a permis de retarder cette décision politique de l’UE envers la Zone Franc. A cela s’ajoutent deux autres raisons.
 
-Lesquelles ?
 
Tout d’abord en Mai 2011, les Etats Unis étaient en faillite et  ils le savaient dès Janvier 2011 à travers plusieurs prévisionnels de leurs organismes. C’est cet état de banqueroute qui constitue l’une des raisons de leur conspiration contre l’ex directeur du fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss Kahn, afin de repousser de quelques mois voire quelques années cette faillite. Aussi faut-il souligner qu’elle intervenait à un moment où la monnaie européenne était instable en raison des politiques monétaires laxistes de la réserve fédérale américaine (FED) qui ont entraîné par voie de ricochet les crises de la dette grecque, italienne et espagnole.
 
La deuxième raison, ce sont les hyper spéculations sur ces dettes européennes, lesquelles avaient contraint la  France  à envisager  la dévaluation du franc CFA de l’ordre de 25 à 30% pour amortir le choc des dettes. Mais, elle ne l’a pas décidée  à cause des conseillers du Président français d’alors, Nicolas Sarkozy.
 
-Ah bon ! De quoi cela retournait ?
 
SKS : En effet, les stratèges du Président Sarkozy sont arrivés à l’analyse suivante. Oui il y a nécessité de dévaluer le franc CFA qui est lié à l’Euro, par les accords de coopération monétaire qui unissent certains pays francophones et lusophones à la France sur la fixité de parité avec  l’Euro  par la décision numéro 98/682/CE du 23 Novembre 1998 du Conseil de l’Union européenne de Nice. Si nous  faisons cette dévaluation, me confiait un expert français de la guerre économique, «  il y aurait des instabilités politiques puis monétaires qui profiteraient à notre ennemi les USA, ceux là mêmes qui ont organisé le désordre monétaire. C’est ce qu’espéraient les analystes de la direction des affaires économiques internationales du Conseil national de sécurité de la Maison blanche ». L’urgence imposait dès lors à Nicolas Sarkozy de s’en remettre aux décisions européennes, tout en reportant la dévaluation, laquelle serait  une véritable catastrophe pour ces pays et la France. Ce serait également  un incalculable échec géopolitique et stratégique. C’est au vu de ces conseils avisés que le président français avait reporté sine die le projet. Et l’intervention de la banque centrale européenne dans la foulée dans cette situation de panique générale, à travers ces décisions de sauvetage de l’Euro, venait comme une aubaine pour  la France et l’UE et leur a donné un temps de répit, qui leur a permis de renoncer provisoirement au projet de la dévaluation du franc CFA. Mais l’aggravation éventuelle de la situation de l’Euro remettra à l’ordre du jour cette question de dévaluation qui est politique et non une décision économique. La zone Franc n’est pas épargnée comme tu peux le constater.
 
-Donc pour 2015, 2016 ou 2017 ?
 
-SKS : Tout dépendra de la situation de l’Euro et de la donne géopolitique. Les Américains ont déjà un plan B, c’est-à-dire une future monnaie du nom d’Amero qui remplacera le Dollar voué à la disparition dans les mois et années à venir. Des accords de coopération monétaire avec le Canada, le Mexique ont été conclus et ils veulent y associer la Grande Bretagne. L’Euro, quant à elle se rapproche chaque jour un peu plus selon le vœu de Merkel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Sud Afrique).
 
C’est le lieu ici pour moi d’interpeller certains de nos compatriotes africains de la Zone Franc qui, dans la méconnaissance de certaines informations fiables, parlent d’indépendance monétaire, c’est-à-dire de l’impression de nos propres billets sans analyser de près les enjeux géopolitiques actuels. Je les prie de bien envisager stratégiquement l’issue de cette guerre monétaire, avant d’opter pour le choix de l’indépendance monétaire des pays d’Afrique francophone. C’est une guerre sans pitié, qui se déroule sous nos yeux, et il n y a pas de place pour les petits pays. A défaut mieux vaut maintenir ces accords de coopération monétaire que de créer un désordre qui entrainera une grande tragédie en Afrique francophone qui n’a pas de structures démocratiques viables à même de soutenir actuellement une telle noble initiative stratégique. Toutefois il me semble stratégique de comprendre les enjeux actuels de la francophonie qui constitue une formidable machine économique. A titre d’exemple en 2050, l’Afrique comptera près de 2 milliards d’habitants dont 500 millions d’africains francophones soit  la population actuelle de l’union européenne selon la DGSE. En économie, les paramètres démographiques sont primordiaux pour le développement d’un pays ou d’un continent.
 
-Donc il y a péril en la demeure ?  
 
SKS : Oui. Car, le semblant de développement de l’Afrique n’est pas stratégiquement pensé et planifié dans l’intérêt supérieur de nos peuples. C’est imposé comparativement à l’exemple chinois. On ne parle que de technologie, de l’innovation, en oubliant les secteurs primaires et les facteurs sociaux et environnementaux. Et la faillite démocratique de nos pays a aggravé la menace. C’est facile de dire que l’Afrique est le continent de l’avenir, mais sommes-nous préparés en conséquence ? L’exemple des leaders politiques l’illustre bien et  nous en parlerons après. Et j’ajoute que  la guerre asymétrique que le russe Vladimir Poutine mène contre les USA a pour objectif in fine, une redistribution des cartes sur les plans géopolitique et monétaire. Il y aura plus tard l’apparition de plusieurs zones monétaires : BRICS, Euro, Afrique francophone, Commonwealth, l’Amero, entre autres.
 
-Mais, les médias n’en parlent pas de ce que tu viens de me dire…
 
SKS : Tout à fait. D’autant plus que l’information juste n’est payante avec les réseaux financiers !
 
– Probable. Pourras-tu revenir sur le projet PERITUS que tu as présenté dans ta communication « Etablir la confiance entre l’armée et le peuple » lors de la rencontre citoyenne organisée par le CRD-TOGO et le Mouvement KEKELI (MK) à Bruxelles le 4 Octobre dernier ?
 
SKS : Volontiers. Certains compatriotes militants de l’opposition se sont indignés comme quoi, comment un démocrate  pourrait  soutenir des criminels que sont nos forces armées. Ce n’est pas cette conception que j’ai de la citoyenneté togolaise. Car, par  ma nationalité togolaise, je suis un chrétien profondément convaincu de la Loi de L’UN et donc un homme de devoir. Devoir envers la mère patrie le Togo, devoir envers l’Afrique, et devoir envers l’Humanité.  Il y a 6 millions de Togolais qui n’ont pas la même idée, ni la même conception de la citoyenneté et  de la vision du Togo. C’est vrai, je ne suis plus membre actif du CRD-TOGO en raison de contraintes variées mais je fais partie du cabinet privé de son Coordinateur général à titre de Conseiller chargé de la diplomatie. C’est dans ce cadre que je lui ai proposé cette initiative dont il a perçu le bien fondé et qui a reçu l’approbation du Collège des Coordinateurs du CRD-MK. Quant aux agitations des soi-disant militants démocrates, j’en passe. C’est leur droit, car nous n’avons pas la même prise de conscience morale, éthique et politique de l’obligation de loyauté envers le Peuple togolais.
 
-Donc tu as hésité à présenter ce projet ?
 
SKS : Non, pas du tout ! Le Président français François Hollande disait très récemment « L’unité nationale est un bien précieux et les armées y contribuent  car, c’est autour de la défense que nous pouvons nous retrouver ». La faillite démocratique du Togo, est un cancer qu’il faut éradiquer, pour tracer le chemin de l’espérance. Le projet dénommé « PERITUS »  intervient dans cette optique, pour jeter les bases d’une opinion publique crédible et démocratique, de même qu’une prise de conscience citoyenne et patriotique à travers les diagnostics de réformes politiques (DRP) que nous planifions.
 
-Mais en quoi consiste précisément le projet « PERITUS »?
 
SKS : Le projet dénommé « PERITUS »  est un plan quinquennal républicain 2015-2020 qui permettra à l’armée togolaise en collaboration avec certains patriotes républicains d’être au service du développement du pays en étant proches des citoyens via deux unités que sont le génie et le service de santé militaire. A travers les hommes et les femmes de ces deux unités, nous créerons une passerelle entre le peuple et les forces armées pour asseoir une réconciliation durable. Une cellule de planification du nom de  « PATRIS » est en charge de l’opérationnalisation du projet. Elle regroupera des représentants d’associations et ou toute personne de bonne volonté ayant une vocation humanitaire qui le souhaite avec le concours de certains organismes. L’adhésion d’une association à cette cellule de planification est conditionnée par des cotisations mensuelles qui serviront aux financements de certains aspects du plan quinquennal républicain. Le Conseil de coordination de la cellule de planification se réservera le droit de refuser ou d’accepter une association ou tout futur adhérant après enquête de sorte à éviter toute politisation du plan quinquennal républicain de véritable réconciliation Armée-Nation. Cette cellule regroupe déjà plusieurs associations et think tanks dont l’association Maison Africaine de l’Enfant (MADE), la Ligue pontificale, le CRD-TOGO et le Mouvement KEKELI (MK), l’ADAC, entre autres.
 
Le projet a débuté il n’y a pas longtemps. Et actuellement la cellule de planification bénéficie d’un don de 15.000 Euros de matériel d’opération chirurgicale de l’hôpital d’instruction des armées Sainte Anne de Toulon grâce à nos réseaux catholiques. Ce sont des dons qui sont prioritairement destinés à nos centres hospitaliers de référence. D’autres associations ou personnes de bonne volonté qui veulent  se joindre au  projet peuvent nous écrire à l’adresse suivante : Cellule de planification Peritus. 04 BP 627 Adidogomé – Togo.  Email : cellule.peritus@yahoo.fr
 
-Et que fera par exemple le génie militaire ?
 
SKS : Il aidera au désenclavement  des villages enclavés. Il le fera en coordination avec les habitants, la cellule de planification, l’état-major des forces armées et le Secrétariat à la défense.
 
-Pourquoi 2015 ? N’as-tu pas un agenda caché par hasard ou qu’en diras-tu si certains réfractaires t’accusent d’être en mission commandée …
 
SKS : Il faut avoir une vision et cesser de travailler dans l’improvisation. Il n’y a pas d’agenda. C’est dès courant 2011, lorsque que j’avais eu les premières  fuites des services français sur Jean Pierre Fabre et la constitution de l’ANC qui est une fabrication de Pascal Bodjona alias « Monsieur  je mange les brochettes avec le PR », le FRAC et le CST,  que le plan PERITUS a été monté. J’ai pris des contacts avec certains patriotes togolais et des voyages ont été effectués dont certains ont été  financés par  certains compatriotes patriotes et amis du Togo. C’est le lieu pour moi de remercier de tout cœur le Collège des Coordinateurs du CRD-TOGO pour l’accueil favorable réservé au projet quand ils ont été saisis.
 
Nous étions donc convaincus que nos opposants iront en rang dispersé sans les réformes à la pseudo-présidentielle de 2015, laquelle élection qui n’est en réalité qu’un décret de nomination du président du gouvernement d’interface du Togo par le vrai président du Togo sis au palais de l’Elysées à Paris en France, Mr François Hollande. Faure Gnassingbé sera reconduit comme Président du gouvernement d’interface et les opposants créeront des mouvements insurrectionnels qui obligeront l’armée à réprimer les contestataires.  Il nous est apparu qu’il faut sortir impérativement de ce cercle vicieux où l’armée et le peuple se regardent sans cesse en chien de faïence. C’est pour cela que le plan a été initié dans la perspective de poser les prémices d’une vraie alternance dans les années à venir, en préparant dès lors le chemin de l’espérance au Peuple togolais. Je te vois sourire.
 
-Oui… car tous les politiques togolais parlent de l’alternance effective en 2015 et toi tu sembles dire le contraire ?
 
SKS : J’assume exception faite de ce que les renseignements soviétiques  appellent «Les Grands Evènements à venir ». Je dirai des facteurs extérieurs ou géopolitiques qui influenceraient la donne politique intérieure. Rappelles-toi, que  je te confiais  lors de notre dernier entretien qu’il y a des préalables, et que l’homme de l’alternance doit avoir une feuille de route. Aujourd’hui quelle est la feuille de route de Jean Pierre Fabre, Agboyibor Ayaovi, Brigitte Adjamagbo, Aimé Gogué, Faure Gnassingbé, l’agent de mesure active Gerry Tama et  autres ? Quelle vision du Togo futur ont-ils exception faite et encore pour le moment d’Alberto Olympio et Agbéyomé Kodjo qui semblent avoir esquissé un projet de programme politique ? Sont-ils vraiment des patriotes républicains ? Ont-ils véritablement posé un diagnostic conséquent de la société togolaise de demain? J’en doute par rapport à l’improvisation dont ils ont fait preuve depuis 2010. J’ai partagé ce constat avec Fulbert Attiso, l’initiateur de l’Appel des patriotes, et certains aînés très récemment à Paris. Ils ne sont pas préparés pour l’alternance en 2015 malgré le fait qu’ils l’ont criée à longueur de journée à la plage. 99% de nos leaders politiques ne sont pas des hommes politiques encore moins des hommes d’Etat. Cette désolante situation arrange les puissances étrangères qui pillent notre pays. Il faut qu’ils cessent de faire croire à nos concitoyens qu’il y aura l’alternance en 2015 sans les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Faure Gnassingbé n’a pas respecté  les engagements de l’APG et des conclusions des travaux de la CVJR. Le blocage actuel du débat parlementaire sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles risque de créer des turbulences politiques consécutives à l’incapacité de la CENI et du Gouvernement de tenir l’agenda constitutionnel conformément aux dispositions de l’article 61 de la Constitution. Une preuve que Faure Gnassingbé ne fera jamais les réformes. Et cela embrasera de nouveau le Togo dix ans après son accession chaotique et sanglante au pouvoir. Ce n’est pas après la présidentielle de 2015 qu’il les fera car il s’agit bien d’une question d’éthique que nul ne peut récuser quand on convoque les tragiques évènements et le crime imprescriptible fondateurs de son pouvoir actuel.
 
Il y a une nécessité de  prise de conscience morale, éthique et politique de nos leaders. Pas la conscience du ça, c’est-à-dire la conscience du désir comme j’ai l’habitude de dire mais celle de la vertu au cœur de l’action politique !
 
-Quelle virulence. Quelles sont les conditions de cette feuille de route ?
 
SKS : De mon point de vue 3 axes de réformes sont constitutifs des diagnostics de réformes politiques (DRP), validés pour le moment par le Collège des Coordinateurs du CRD-TOGO et du Mouvement KEKELI et que j’ai exposés lors de notre dernier entretien.  Sans ces 3 axes de DRP, l’après règne des Gnassingbé sera très difficile à gérer et conduira notre pays, si nous ne prenons garde, inexorablement vers une explosion sociopolitique. Ces bombes à fragmentation à neutraliser en raison de l’instrumentalisation de l’armée mono-ethnique et du mendéfrérisme requièrent impérativement les réformes de l’armée, la fonction publique et les services secrets. Sans la neutralisation de ces trois bombes, notre pays le Togo, n’aura guère de perspective d’avenir dans le concert des nations.
 
Madame Ingrid Awadé surnommée par les services français dans leurs notes « La première pute de la République togolaise» peut à elle seule déstabiliser  le Togo, par des fonds publics détournés placés dans les paradis fiscaux  en Asie,  les milices et les officiers de commandement qu’elle entretient. Or les leaders politiques de notre pays, dans leurs analyses politiques, minimisent ces trois problématiques majeures, qui sont sine qua none à toute alternance. Il ne s’agit  pas d’amuser les militants avec des mots tels que : alternance, élection présidentielle, candidat unique, candidat stratégique, leader naturel de l’opposition, ça suffit sauvons le Togo, pas de 3e mandat, pour ne citer que ceux là.
 
Pour toi que doivent-ils faire préalablement?
 
 SKS : Je l’ai dit dans ma communication que vous avez publiée en Octobre dernier. Cela a été envoyé dès début de ce mois au Chef de l’Etat Major des forces armées togolaises, et  à d’autres organismes de défense que nous associons au projet PERITUS. Le Togo a besoin d’hommes et de femmes vertueux qui ont une haute conscience morale, éthique et politique pour œuvrer en toute sincérité pour  une alternance au Togo.
 
 -Donc tu penses que les leaders politiques CST, CAP 2015, ne sont pas honnêtes et vertueux pour œuvrer pour une alternance en 2015 ? 
 
SKS : Au vu des différentes notes et éléments en ma possession, ils n’ont que la conscience du désir totalement portée sur la luxure que le potentiel créatif inhérent au génie humain. Qui pouvez-vous me citer parmi eux comme un homme ayant ce charisme, cette conscience morale, éthique et politique, cet amour de la patrie qui rime amour du Togo et ses enfants, par-dessus tout un véritable souci de changement profond de la gouvernance politique, sociale et économique de notre pays en vue de la prospérité partagée pour tous ? Feu Eyadema Gnassingbé disait : « la politique, c’est de l’art qui ne peut pas être laissé aux amateurs ». La quasi-totalité de nos leaders politiques sont tous hélas des amateurs !
 
-Donc l’opposition ne pourrait pas actuellement réussir l’alternance ?
 
SKS : La probabilité est trop faible voire impossible dans la dynamique actuelle. Elle devrait la préparer dès 2011. Elle ne l’a pas fait faute de leader éclairé doté d’un patriotisme à toute épreuve. Elle a raté son rendez-vous avec le Peuple togolais, surtout les opposants d’interface du régime de Faure Gnassingbé que sont les Jean Pierre Fabre, Gilchrist Olympio, Yawovi Agboyibor, Aimé Gogué, Gerry Tama, etc. Cela  illustre bien leur amateurisme et leurs rapacités dans l’accumulation des biens. Je te fais ici une confidence de l’ex premier ministre anglais Tony Blair
 
-Je t’écoute
 
SKS : Anthony Blair alias Tony Blair confiait à quelques socialistes français lors d’une visite : « quand vous vous préparez à prendre le pouvoir, il faut éduquer vos militants, les cadres du parti et votre peuple sur ce que vous voulez faire. Car une fois que vous êtes au pouvoir, vous n’aurez pas le temps de faire des arbitrages sur des réformes en raison des  urgences et des agendas internationaux ». Logiquement  notre opposition, au lieu de crier à la plage, devrait dès avril 2010 dire clairement au peuple ce qu’elle comptait faire dans les 5 prochaines années et comment elle entend l’effectuer pour que l’alternance soit effective en 2015. Elle ne l’a pas fait. Elle n’avait pas de plan, ni de cahier de bord, ni de feuille de route. Plus frappant Jean Pierre Fabre et sa clique qui s’autoproclament leader naturel de l’opposition n’ont pas créé des cellules stratégiques chargées de préparer les futures réformes (santé, fonction publique, éducation, justice, armée, services secrets entre autres), c’est-à-dire les DRP qu’ils entendaient mener une fois qu’ils seraient au pourvoir. Au contraire ils ont  passé cinq ans à crier à la plage et à assister à des rencontres clandestines avec le pouvoir sur fond de corruption et de détournements de fonds publics en changeant de POC.
 
-Qu’est ce que tu appelles POC ?
 
-SKS : C’est un acronyme des renseignements militaires français qui veut dire Point d’opération contact (POC). C’est un lieu où doit s’effectuer une opération que cela soit clandestine, diplomatique ou humanitaire. Revenant à Jean Pierre Fabre et sa clique, ils changeaient de POC. Tantôt Paris, Ouagadougou, Libreville, Abidjan, …en croyant qu’ils dupent le Peuple togolais. Or, les patriotes républicains togolais et le futur Togolese bureau of investigation (TBI), le Togolese National Security (TNS), les différents DEO de la diaspora suivaient de très près leurs agitations. Ils ne sont que des  ventocrates. Juges-en par toi-même si notre opposition est préparée pour l’alternance 2015?
 
 
-Tu doutes…
 
SKS : Bien dit. Je pense qu’avec ces éléments tu peux mieux comprendre maintenant  le Projet PERITUS !
 
-Oui ! C’est-à-dire vous préparez déjà toi et les démocrates républicains patriotes, vos amis africains et africanistes d’adoption et les amis du Togo, votre vision de la future société civile et des opinions publiques qui mèneront l’alternance dans les années à venir.
 
SKS : J’apprécie ton imagination fertile. Et, j’ajoute ici ce que les renseignements soviétiques appelaient « Les Grands Evènements à venir » accentueront l’alternance plutôt que prévue. Nous travaillons effectivement et ne serons pas dans l’improvisation. Tu souris ?
 
-Oui ! Ce sont les arrière-pensées des termes que tu utilises qui me font sourire !
 
SKS : D’accord ! Comme tu souris, je te fais cette confidence que j’ai retrouvée dans les archives du KGB (l’ex service secret de l’Union soviétique) grâce à un ami journaliste d’investigation suisse. Ce que j’appelle les affaires Youmachev et la fabrication de Vladimir Poutine.
 
-Je t’écoute.
 
SKS – Au lendemain des élections législatives de 1999 en Russie, le gendre de l’ex Président russe Boris Eltsine, Mr Youmachev confiait à son beau père en ses termes : « Vous avez un adversaire nationaliste, prenez un adversaire plus nationaliste. Vous avez un adversaire proche du KGB, prenez  un officier du KGB. Vous avez un adversaire en bonne santé, prenez un jeune et en meilleure santé ». Le destin de Vladimir Poutine venait alors d’être tracé à travers ce conseil. En effet depuis l’instauration de la Glasnost et de la Perestroika (réformes) par le Président de l’Ex URSS, Michail Gorbatchev, Vladimir Krioutchkov le chef du KGB était devenu son ennemi, et était réfractaire aux réformes constitutionnelles et institutionnelles. Pourtant dès 1989, le Président Gorbatchev l’avait associé au processus démocratique de l’Allemagne de l’Est ayant pour nom de code « Rayon ». Mais la chute du mur de Berlin a accéléré l’animosité de Vladimir Krioutchkov envers  Gorbatchev et ses réformateurs de la Perestroika. C’est qui lui a fait commanditer le coup d’Etat d’Août 1999 contre Michail Gorbatchev et les siens. Le KGB était devenu l’obstacle pour le processus démocratique en Union soviétique même pendant la présidence de Boris Eltsine. Que faire alors ? C’est dans ce contexte qu’intervient l’idée géniale et visionnaire de Youmachev.
 
-Je suis ému. Mr Youmachev a donc dressé sans le savoir le portrait robot de Vladimir Poutine, l’actuel président de la Russie ?
 
SKS : Exactement ! Vladimir Poutine, ex officier du KGB, gestionnaire efficace et rigoureux, patriote, nationaliste-républicain, et démocrate. Il sera choisi par Boris Eltsine pour faire face aux forces rétrogrades du  KGB (ex service secret de l’Union soviétique) qui constituaient les obstacles de la libéralisation politique. Voyez comment la Russie a passé de l’état stalinien à la Russie de Poutine. Pourquoi, nous Togolais, nous ne pourrons pas faire cela, et avons encore perdu cinq années de souffrances, de violences et de paupérisation de nos concitoyens ? Quid de l’empathie vis-à-vis des plus vulnérables de nos concitoyens et de l’humanité ! Nos leaders politiques sont-ils vraiment des hommes d’Etat ?
 
-Je conviens avec toi. Mais est ce que le schéma soviétique a été essayé au Togo ?
 
SKS : Tu es trop curieux. Et, j’apprécie ta curiosité. Tu sais ce que c’est qu’un PORTO ?
 
C’est une liqueur portugaise qu’on sert comme apéritif.
 
SKS : Tu m’as donné la réponse de monsieur tout le monde. C’est le nom de code  de l’homme de l’alternance en 2015 au Togo ?
 
-Quoi ?
 
SKS : Oui ! C’est un nom code et non un apéritif comme tu le pensais. A peine une vingtaine de Togolais connaissent ce nom de code.
 
-J’apprécie tes confidences, car j’apprends beaucoup. J’écoute.
 
SKS : En effet quelques patriotes démocrates et républicains et quelques amis du Togo ont décidé d’appliquer la théorie du russe Youmachev qui a permis une transition pacifique avec l’accession au pouvoir  de Poutine en Russie.
Au terme de nos analyses nous sommes tous convenus après un tri que l’homme de l’alternance en 2015 sera parmi le trio Boko, Kodjo, M’Ba Kabasséma. Lequel ne peut faire qu’un seul mandat pour préparer l’instauration véritable de la démocratie au Togo. Il sera, si j’utilise la métaphore, comme un apéritif que nous prendrons avant le repas. C’est-à-dire l’instauration d’une véritable démocratie. Un nom de code a été demandé, et il a été retenu PORTO (President of republic of Togo), qui a été validé. Les recoupements, les synthèses, les notes que nous recevons sur le Togo concourent vers  Agbeyomé Kodjo. J’avais été mandaté par la cellule de le rencontrer pour faire un débriefing. Le contact a été noué et le rendez-vous est pris avec Agbeyomé à Paris automne 2012. Agbeyomé ne savait pas qu’il y avait quelque chose qui se tramait. Au dernier moment, je me suis fait accompagner de Mr Anator Gunther, ex proche de Tavio Amorin et Harry Olympio, pour l’histoire et comme témoin de l’histoire. J’ai échangé quelques points d’actualités, le CST, sa composition,  l’après Gnassingbé, sa vision du Togo, les réformes majeures à faire si l’opposition gagne. Jusqu’à ce moment là, Agbeyomé et Gunther Anator ne savaient rien.  Agbeyomé avait mis en doute certaines révelations concernant le CST et voulait voir les rapports avant de croire. Je les lui ai promis, mais au dernier moment, la cellule s’est opposée. Jusqu’à ce jour, il est loin de savoir les raisons inavouées de cette rencontre. Normalement à son retour au Togo, il devait se retirer du CST fin 2012, mais il a refusé au motif que c’est la seule alternative crédible pour le changement au Togo.
 
Bodjona, alias « je mange les brochettes avec le PR » a-t-il eu vent de cette rencontre ou l’opération PORTO ? Tout compte fait, Bodjona a activé Jean Pierre Fabre et Abbas Kaboua dans les opérations d’intoxication et de désinformation pour neutraliser Agbeyomé, en espérant qu’il  serait choisi comme candidat stratégique de l’opposition en 2015. Il est en prison aujourd’hui  à Tsévié, et que Dieu lui pardonne pour tout le mal qu’il a fait à notre pays le Togo. Si nous sommes dans le blocage actuel, c’est à cause des ambitions démesurées de Bodjona et Jean Pierre Fabre, et d’une certaine manière d’Abbas Kaboua dont l’ignorance stratégique se retourne aujourd’hui contre lui. Je suis désolé de ne pas aller dans plus de détails de l’opération PORTO.
 
-Quel gachis ?
 
SKS : Effectivement. Et, j’ajoute pour l’histoire, qu’en 2008, nous avons monté une opération de ce genre sans donné de nom de code pour la présidentielle de 2010.
 
-Ah bon ?
 
SKS : Dans cette perspective, nous avons rencontré François Boko, alias « Saint François », en présence de l’actuel ministre de l’environnement du Togo, Mr André Johnson alias «Claude Guéant », et de Mr Michel d’Almeida. C’était au  lendemain de l’élection du président américain Barack Obama, pour réfléchir, sur une candidature unique autour de François  Boko. Nous avons demandé à François Boko de rencontrer Gilchrist Olympio. Les contacts ont été pris et Gilchrist  Olympio par mépris et arrogance  ne voulait pas rencontrer Boko, prétextant qu’il est dans l’opposition avant lui, et que ce dernier ne pourrait pas être candidat. La suite, tout le monde la connaît. Gilchrist Olympio, a négocié sa non candidature avec Pascal Bodjona, selon les sources de TRACFIN, unité spécialisée de lutte contre le blanchiment et centrale des renseignements financiers français, pour une somme de 150 milliards de francs CFA au détriment des aspirations légitimes du Peuple togolais. Gilchrist Olympio, est-il vraiment un politicien patriote et  homme d’Etat ? Cela me faisait mal quand je voyais les Togolais aduler Gilchrist Olympio comme un héros avant qu’ils n’en viennent à se réveiller récemment de leur somme.
 
-Incroyable ?
 
 SKS : Mais vrai. Il y a tant à dire sur les coulisses de la politique togolaise qui ferait tomber des nues !
 
-Deux opérations d’alternance mises en échec par les couples Gilchrist Olympio-Pascal Bodjona et par Pascal Bodjona-Jean Pierre Fabre via Abbas Kaboua ?
 
SKS : Belle synthèse.  Mais, pour Abbas Kaboua, son retournement spectaculaire de ces dernières semaines force l’admiration. Il y a Aimé Gogué qui  également a vendu la mèche à Faure Gnassingbé sur la décision de la réunion secrète de nos leaders politiques du nord. Abbas Kaboua a assisté à cette réunion. Il en sait quelque chose. Tu comprends pourquoi, je suis très dubitatif sur les dires de nos opposants. Mais l’alternance se prépare. Nous la préparons. Sais-tu, qu’il y a d’autres illustres patriotes togolais, qui ont déjà semé les prémices de ce que nous ferons,  notre vision, bref de ces trois réformes majeures du Togo, post-Gnassingbé ?
 
-Non ?
 
 SKS : Prenons par exemple le mendéfrerisme. La démendéfrérisation du Togo a commencé, il y a plus de deux ans, via ce que j’appelle l’affaire du général Béréna Takougnadi.
 
-Affaire  du général Béréna Takougnadi ? Tu m’intéresses de nouveau. Je t’écoute.
 
SKS : Au lendemain de l’affaire Kpatcha Gnassingbé, le général Béréna Takougnadi, avait été auditionné avec  les généraux Laokpessi Ferdinand et feu Assani Tidjani. Faure était dans une cabine blindée avec le casque et écoutait les auditions. A la suite de ces auditions,  Béréna a été libéré de tout soupçon. Comme Faure Gnassingbé voulait se racheter après cet affront, il propose à Laokpessi le poste de sécurité présidentielle et à Béréna Takougnadi, le poste d’ambassadeur du Togo en France. Le général Béréna décline l’offre de poste poliment et expose à Faure qu’il préférait se consacrer à ses champs et élevage au village. Toutefois, il lui propose un jeune discipliné, qui gérerait bien ce poste en la personne du colonel Calixte Majoulba qui est Losso.  Béréna a-t-il une vision ? Comment ce général Kabyè a-t-il pu résister à la tentation de la cupidité qui gangrène la hiérarchie militaire et notre classe politique? Est-il un messager pour le Togo ? Quelque soient nos interrogations, ce petit acte de dignité du général Béréna a une importance significative pour le Togo dans les années à venir. Les démocrates, patriotes-républicains et nationalistes qui liront notre entretien doivent tenir compte.
 
 
-Pourquoi
 
SKS : Tout simplement parce que si le général  Béréna était un ventocrate comme certains dans la hiérarchie militaire et nos leaders politiques de tout bord entre autres Edem Kodjo, Yawovi Agboyibor, Koffi Walla, Gilchrist Olympio, Moussa Barqué, Solitoki Esso, et autres, il aurait accepté ce poste pour se faire fortune ou proposé un membre de sa famille comme Pascal Bodjona aime bien le faire avec son cousin ambassadeur du Togo au Japon, Steve Bodjona. Il n’a pas également proposé à Faure Gnassingbé un cousin, ni des beaux frères comme Moussa Barqué a l’habitude de le faire ou un kabyè. Il était convaincu qu’à un  moment donné il faut laisser la place aux autres, les jeunes, de « manger » comme on le dit au camp militaire RIT.  Je te demande de comparer le général Béréna, officier de la légion d’honneur (France) à nos autres leaders politiques ? Faites ta propre analyse. J’en passe.
 
-Dois-je en déduire que ce général Béréna a un sens aigu de la politique, de la fonction publique et des enjeux du Togo dans le concert des nations dans les années à venir ?
 
SKS : Pertinente observation ! Comme tu l’as observé, une fonction publique, ce n’est pas une société familiale ou villageoise. Le général Béréna a désapprouvé tacitement le mendéfrérisme que Faure a continué d’entretenir. C’est un symbole. Je dirai que le général Béréna est un des pionniers de la démendéfrérisation comme son beau père, feu le ministre Yaya Malou. Il n’est pas bradé de doctorats ni de masters MBA du genre Edem Kodjo et autres. Pourtant, il a le génie politique. Une vision de notre pays. Il nous a montré qu’au-delà de cet acte, que nous pourrons effectuer des réformes au Togo dans la douceur, si tous les Togolais ont cette conscience du bien commun. La réforme de la fonction publique que nous ferons dans l’avenir sera dans la douceur, sans improvisation, sans règlement de comptes, et tout en ayant en tête l’intérêt supérieur du Togo.
 
J’étais au cours primaire à l’école primaire publique du Camp RIT à Lomé lorsque Koffi Walla était directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Ma mère percevait nos allocations familiales de 3725 fCFA par enfant et par trimestre. Aujourd’hui en 2014, ce même Koffi Walla après avoir détourné des fonds publics et des cotisations de nos pères et mères, est toujours directeur de la CNSS, tout simplement parce qu’il est kabyè et proche des Gnassingbé. Et les syndicats des travailleurs ne disent rien et trouvent cela normal. Compare  Koffi Walla et le général Bérena et juges en par toi-même !
 
-Je remarque tu as de l’admiration pour le général Béréna ?
 
SKS : Non, c’est pour son acte ! Je ne le connais pas personnellement et je ne l’ai jamais rencontré. Comme tu n’es pas satisfait.  Je te donne un autre exemple pour te permettre de mieux apprécier l’acte patriotique de ce général. Agboyibor Appolinaire au lendemain de l’APG, a reçu 10 milliards de FCFA dont 6 de Blaise Compaoré et 4 milliards chez feu Patriarche Omar Bongo Ondimba (paix à son âme). Le maréchal Gilchrist Olympio lui a exigé et reçu de Faure Gnassingbé via l’ex Président Burkinabé,  150 milliards de fCFA  entre 2009-2010 pour valider un deuxième mandat de Faure au pouvoir. Soit environ le tiers du budget de l’Etat togolais à l’époque. Pire il n’a même pas acheté un scanner d’imagerie médicale voire d’autres matériels pour faire don à l’hôpital qui porte le nom de son père, l’ex CHU Lomé-Tokoin.
 
-Mais, c’est grave ce que tu avances ?
 
SKS : Si quelqu’un au sein de l’opposition togolaise n’est pas d’accord, qu’il fasse la saisine d’une juridiction. Et je répondrai et j’irai plus loin dans les détails. J’ai obtenu certaines informations de plusieurs sources par cloisonnement, de l’ANR, des proches de Bodjona, la DGSE et de TRACFIN. Pour Gilchrist  Olympio, par exemple de  2009 à 2010, selon les sources des services français, il a rencontré plusieurs fois Alain Yoda, proche du Président Compaoré pour conclure un deal. Les transactions de ce deal se sont soldées à 150 milliards de Francs CFA et Faure Gnassingbé a envoyé 100 milliards avec le complément de l’ex Président burkinabé. Ce dernier a mis à la disposition de Gilchrist Olympio un gestionnaire de portefeuille pour gérer ce pactole. Tous ces mouvements de fonds au sein de la Zone Franc sont surveillés par le TRACFIN,  qui est également une entité des services secrets français et composante de la communauté de renseignement dont le président de droit, est le Chef de l’Etat français.  Ce sont Gilchrist Olympio et  Pascal Bodjona qui croient jouer au chat et aux souris. L’ex Ministre Bodjona confia plus tard à un ami : « je te l’avais dit, on a bien préparé le coup ». Il ne sera pas candidat. Le reste, tout le monde connaît la suite.
 
-Et les autres leaders du CST et du CAP 2015 ?
 
SKS : Tu veux parler du club des ventocrates du CAP 2015 ? Ceux qui veulent aller aux élections sans les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui traceront le chemin de l’espérance pour la jeunesse et le Peuple togolais ?
 
-Oui
 
SKS : Ils ne sont pas sérieux. Que ce soit Jean Pierre Fabre, Brigitte Adjamagbo, Gerry Tama, et tous ceux qui veulent aller aux élections sans les réformes. Ils ont reçu de l’argent chez le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé via ses pairs béninois, gabonais, nigérian et ivoirien, pour valider son troisième mandat. Que personne ne vous trompe ! Jean Pierre Fabre, lui par exemple, sait très bien qu’il ne sera pas président de la république au Togo.
 
-Toi aussi confrère…pourquoi ?
 
SKS : .Il faut cesser de faire croire au Peuple togolais que nous sommes indépendants. Je te l’ai dit en juillet dernier que la présidentielle togolaise n’est que le décret de nomination du représentant du gouvernement d’interface du Togo, par le vrai Président du Togo sis au palais de l’Elysées à Paris (France). Je n’avais pas voulu aller dans les détails.
 
-Peux-tu me donner quelques raisons pour nos lecteurs, s’il te plait ?
 
SKS : Selon mes sources par cloisonnement, le Président Hollande ne veut pas de Jean Pierre Fabre qui n’est pas un homme de consensus. Il n’est pas structuré. Les discours, les interviews et autres de Jean Pierre Fabre étaient analysés par les experts qui produisent des notes pour le Président français. Si vous êtes un vrai politicien, vous êtes structuré et entouré d’une équipe d’intellectuels ou d’experts ; cela ressort dans vos discours, interviews, ou prises de positions. Ce n’est pas le cas de Jean Pierre Fabre et bon nombre de nos opposants. Pendant cinq ans, ils se sont focalisés sur une seule thématique au détriment de la défense nationale, l’économie, la santé, l’éducation, l’agriculture, le logement, le chômage entre autres. Jean Pierre Fabre et les autres leaders n’ont rien préparé, ils cherchent le pouvoir pour le pouvoir. De plus, Jean Pierre Fabre et plusieurs leaders politiques figurent sur le listing du TRACFIN comme des saboteurs de la zone Franc qui est liée à la zone euro par la décision numéro 98/682/CE du 23 novembre 1998 du Conseil de l’Union européenne de Nice que je vous annonçais en début d’entretien. Il ne faut pas perdre le temps au Peuple togolais.
 
 
Et que faire dans le contexte de blocage actuel des réformes au Togo ?
 
SKS : Il faut une transition d’au moins un an pour entreprendre les réformes par voie référendaire à défaut de consensus républicain. La bonne question référendaire de mon point de vue semble avoir déjà été posée par le CRD-TOGO et le Mouvement KEKELI dans le cadre du Référendum d’initiative populaire (RIP) qu’ils ont lancé à Bruxelles depuis le 04 Octobre 2014.
 
Ceux qui sont actuellement à l’Assemblée nationale ne sont pas des députés représentatifs du Peuple togolais car ils ont tiré leur légitimité de scrutins anti-démocratiques, qui fragilisent leur légitimité démocratique et républicaine. Si Faure Gnassingbé et consorts s’entêtent, ce sont les « Grands évènements à venir » qui résoudront ce blocage !
 
-votre mot de fin
 
SKS : Plus que jamais, il faut cesser d’improviser en politique au Togo et préparer d’ores et déjà les DRP qui peuvent être mis en place du jour au lendemain. L’intérêt supérieur du Peuple togolais doit passer avant tout autre intérêt particulier, n’en déplaise aux leaders politiques toutes catégories confondues. Notre crédo par excellence doit être : premier le Togo, deuxième, le Togo ; troisième, le Togo ; et quatrième l’extérieur. C’est le but de la cellule de planification. C’est le lieu pour moi de réitérer  mon soutien indéfectible aux forces armées républicaines du Togo et aux vaillantes forces combattantes intègres de l’opposition avec mes vœux de Lumineuse année 2015 à tout notre peuple et à l’humanité tout entière.
 
L’Eternel bénisse le Togo et ses enfants les sentinelles !
 
Je vous remercie.
 

1 commentaire

  1. Le drame africain c’est que des sois disant intellectuels prennent pour acquis que la France ou Hollande ne veut pas que Fabre soit Président.Ce qui me choque c’est au lieu de combattre Hollande il en fait un argument. Névrose coloniale.

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