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Le Président de l’ADAC s’explique sur les actions de son agence en faveur des artisans, de TPE, des PME,et ETI d’Afrique francophone.
 
Fin connaisseur de l’Afrique où il a baroudé pendant des décennies pour des entreprises françaises, le Président de l’Agence pour le développement d’Afrique centrale et francophone(ADAC www ;adac-europe.com), Didier Renaud, met aujourd’hui son énergie au services de l’ artisanat, des TPE,PME, et des ETI. Entretien.
 
Question : Monsieur le Président, que représente l’Agence pour le Développement de l’Afrique Centrale et de l’Afrique francophone (ADAC)?
 
Le Président de l’ADAC, Didier Renaud : L’ADAC a été créée en octobre 2010, par des ressortissants d’Afrique centrale, des membres de la diaspora africaine et des Français, dont moi, qui avais une expérience « sur le terrain »   de 10 années en Afrique centrale.
 
C’est une association non gouvernementale créée sous le régime de la loi régissant les associations (1901). Cette association a une totale indépendance d’action et n’est soumise à aucun groupe politique ou financier. Elle choisit ses partenaires en toute liberté, faisant avant tout, primer l’intérêt du développement des pays dans lesquels elle intervient. L’ADAC a étendu son action à toute l’Afrique francophone depuis 2013.
 
L’ADAC est une fédération de compétences destinée à favoriser le développement économique, technique et social de l’Afrique francophone en établissant des liens constants et pérennes entre l’Afrique francophone, la France et l’Europe. L’ADAC ne conçoit son action qu’en étant sur le terrain et en montant des partenariats avec les acteurs locaux.
 
Question : Nous avons observé une progression de vos actions sur le Continent africain, entre autres des partenariats avec les organismes institutionnels ou privés dans le secteur économiques faisant participer les artisans, TPE,PME, ETI .Pouvez.- vous expliquer votre action ?
 
Oui, effectivement, l’ADAC lie des partenariats avec les forces vives des pays concernés ; les entreprises et le monde économique sont le cœur de ces forces vives. En même temps que le Président de l’ADAC, je suis le responsable du secteur Afrique de la Commission internationale de la « Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises(CGPME) en France, au niveau national, c’est dire si l’entreprenariat et la formation professionnelle qui est liée à cet entrepreneuriat sont pour moi des points d’intérêt majeur.
 
C’est d’ailleurs sous l’impulsion de l’ADAC et grâce à ma double appartenance que depuis 2014, année de ma nomination à cette fonction au sein de ce Syndicat patronal, que la CGPME a signé des accords avec plusieurs organisations patronales de l’Afrique francophone ; avec le « MEDS » pour le Sénégal et son Président Mbagnick DIOP, avec « e.cam » et son Président « Protais AyangmaAmang », notons au passage que le Secrétaire Général de e.cam et également le Vice Président de l’ADAC, avec la CCIM-RDC et son Président « EricMakela », et enfin lors de « Planète PME 2015 », évènement national et international initié chaque année par la CGPME, il a été signé un accord de partenariat avec la CCIAM de Pointe Noire et son Président Sylvestre Didier MAVOUENZELA, signature faite sous le haut patronage de Mme la Ministre des PME et de l’Artisanat de la République du Congo, Mme Yvonne Adelaïde MOUGANY .
 
J’espère que 2015/2016 verra également la signature d’accords de partenariat avec le Bénin, le Togo, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry et le Tchad
 
Si ces accords sont signés par la CGPME en France, il faut savoir que le même type d’accords se fait de facto sur le terrain avec l’ADAC qui est directement impliquée sur les secteurs concernée.
 
Les objectifs de l’ADAC sont le développement économique et social de ces pays, à travers le tissu des petites et moyennes entreprises et le développement de projets spécifiques et pérennes sur secteur, Il est donc logique de mener une action concertée avec la CGPME en France, afin de créer des synergies et des dynamiques entre entreprises des deux Continents.
 
Mais l’ADAC ne se contente pas d’établir ce pont vertueux et dynamique entre l’Afrique et l’Europe, elle œuvre aussi pour créer des synergies interafricaines entre les différents pays de l’Afrique francophone.
 
Il est primordial qu’il y ait une synergie entre les économies des différents pays d’Afrique francophones, pas seulement au niveau des monnaies ou de la macro- économie, mais au niveau de l’entreprenariat en général. Car pour moi il est évident que les TPE, PME, ETI sont le ciment social et l’avenir économique des pays concernés. Rien qu’en Afrique francophone, dans quelques années il y aura un « marché interne » de 400 millions d’âmes et c’est d’abord entre pays africains que la progression du développement social et économique doit se faire. L’enjeu majeur pour l’Afrique francophone (et pour le reste du Continent aussi) est de faire passer une grande partie de l’économie informelle dans l’économie formelle, gage de stabilité sociale et politique…Il faudra plusieurs décennies pour ce faire, mais l’urgence et de bâtir les bases de cette politique économique vertueuse.
 
Là encore l’ADAC a une démarche originale en privilégiant son action sur secteur avec les acteurs locaux. Il faut reconnaître que nous rencontrons de nombreuses difficultés à organiser cette dynamique. Le message passe très bien auprès de la majorité des acteurs, mais certaines pesanteurs culturelles mal maîtrisées et les intérêts particuliers liés au manque de conscience nationale et civique d’une minorité, font que nous n’allons pas aussi rapidement que nous le désirerions.
 
Rassurons- nous, chaque jour qui passe montre une prise de conscience et une volonté de changement des différents secteurs économiques et sociaux et d’une partie des responsables concernés. L’Avenir de l’Afrique passe par cette volonté de changement et de développement.
 
L’action de l’ADAC s’inscrit dans cette philosophie du développement de l’Afrique pour l’Afrique.
 
Question : Quel est le but de la mission économique du relationnel « interafricain » que vous organisez en 2015 au Congo et au Cameroun ?
 
Comme je vous le disais précédemment, l’ADAC est sur le terrain et initie des projets sur secteurs en partenariat avec des Africains et des Européens, par ailleurs, nous avons malheureusement constaté que les organismes français qui géraient la partie Afrique de l’international n’étaient pas très performants et que la France devenait sous -représentée, même en Afrique francophone. Paradoxalement, nous sommes le pays le plus engagé militairement sur le Continent africain, en accord avec les pays qui ont des problèmes de sécurité au regard de la montée du terrorisme international et nous sommes « à la traine » dans tous les domaines de représentativité économique avec ces mêmes pays…
 
C’est dommageable pour nos entreprises françaises, mais c’est aussi dommageable pour les entreprises africaines qui ont besoin de tisser des liens « BtoB » avec les partenaires français (même langue) et européens. L’action doit s’inscrire dans la durée et il est nécessaire de donner une cohérence pérenne à ces stratégies, ce qui n’est malheureusement pas le cas jusqu’à présent. Nous avons une multitude de « chapelles », jalouses de leurs prérogatives et utilisant fort mal les subventions qui leur sont allouées. Disons tout net que ces fonds sont mal employés et profitent souvent à ceux qui n’en ont pas besoin, avec des actions sans lendemain qui se perdent comme l’eau dans le sable… Il y a bien sur des exceptions comme partout, mais ces dernières, malheureusement, confirment la règle…
 
Rappelons nos « maîtres mots » : Synergie, Dynamique, Cohérence, Pérennité… Nous avons donc pris le parti d’initier la participation à deux évènements en 2015. Pour que cela soit possible et pour ne pas grever les budgets des participants, l’ADAC a décidé de mutualiser les moyens en proposant d’être présente à « Investir à Brazzaville » les 19,20 et 21 Novembre et à « PME Xchange » au Cameroun, évènement initié par e.cam en Décembre 2015.
 
L’objectif est de faire un espace international, donc également interafricain, de 25 m2 à 30 m2 (plus si les fonds collectés sont suffisants) pour chaque évènement… Tous les pays intéressés sont les bienvenus, Maroc, Tunisie, pays de l’Afrique de l’Ouest, pays européens …tous dans un seul espace, avec une seule organisation, une seule dynamique et une cohérence d’action à son maximum.
 
Tout le monde parle de mondialisation souvent comme d’ une malédiction …et bien nous nous voulons démontrer qu’à travers nos TPE,PME,ETI, nous pouvons parler d’une mondialisation positives au service de l’économie des hommes pour l’homme. Dans le cas qui nous préoccupe, ce n’est pas la surface du stand qui sera importante, ce sont les personnes qui s’y trouveront et la volonté qu’elles auront de créer cette fameuse dynamique entre pays représentés dans cet espace. Il s’agira d’un évènement dans l’évènement.
 
L’ADAC a décidé de privilégier les évènements sur le sol africain et non plus les sempiternelles « grand-messes » européennes fort coûteuses et de moins en moins efficaces sur le plan du relationnel international et des résultats économiques. Nous proposons à nos partenaires européens et français de quitter leurs « pantoufles » et leur a priori, et de venir au contact de la réalité de l’économie et du développement africain. Mais nous demandons aussi à nos partenaires africains de penser globalement à l’économie et au développement en termes de coopération permanente et non plus en termes de rivalité économique où tout le monde est perdant. Ce sont la diversité et la complémentarité des divers pays africains qui feront la force de ce Continent.
 
L’Avenir est à ceux qui osent…
 

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