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La préfecture du Golfe est en guerre contre les actes inciviques et dangereux pour la tranquillité publique. AGBENYEGAN Kossi Aboka a encore réitéré cette exigence dans une interview accordée à l’Agence de presse Afreepress. L’homme explique les raisons qui ont motivé sa délégation à interdire l’exposition des cercueils dans les rues de Lomé. Il salue également le respect par les populations des domaines de l’Etat depuis les campagnes de sensibilisation et parle des futures actions que son équipe compte menées contre les éleveurs anarchiques de cochons dans la ville de Lomé.
 
Bonjour M. Kossi ABOKA, vous êtes le président de la délégation spéciale de la préfecture du Golfe. Dites-nous ce qui a motivé la préfecture du Golfe à interdire l’exposition des cercueils dans les rues de Lomé.
 
M. Kossi ABOKA : Merci, nous avons fait un constat. C’est qu’aujourd’hui, les menuisiers fabricants de cercueils exposent ces cercueils tout au long de la voie publique comme si c’était du pain, des beignets ou des bijoux. Le cercueil rappelle des moments de tristesse et traumatise les populations et on ne peut pas exposer ces cercueils tout le long des voies publiques comme s’il s’agissait de poissons fumés ou de pain. Nous avons donc pris la décision d’aller d’abord sensibiliser ces menuisiers et leur dire qu’ils doivent disposer de magasins où entreposer leurs marchandises. Ils ne peuvent plus étaler ces cercueils tout au long de la voie publique et cela est fait dans le but de ne pas heurter la sensibilité des populations qui parfois, lorsqu’ils voient ces cercueils, sont choqués. Ça leur rappelle des moments douloureux.
 
Est-ce que des plaintes vous sont parvenues sur cette question ?
 
Nous avons eu plusieurs fois de ces plaintes-là des populations. Les gens viennent vers nous pour nous dire qu’il ne serait pas bon d’interdire cette façon de faire tout au long des voies publiques. Nous avons eu plusieurs fois ces plaintes et il est temps que nous réagissons pour interdire l’exposition de ces cercueils le long des voies publiques.
 
Ceci étant dit. Parlons aussi de l’état des réserves administratives. On vous a vu entre-temps démolir des maisons qui occupaient les réserves administratives. Est-ce la situation s’est améliorée ?
 
Oui, je remercie les hommes de médias qui nous ont beaucoup accompagnés dans le cadre de notre communication. Aujourd’hui on voit que l’occupation des domaines de l’Etat a diminué. Cela a été rendu possible grâce à la sensibilisation que nous avons menée dans toute la préfecture du Golfe. Aujourd’hui pour payer des parcelles, les gens vont s’informer au niveau de l’Urbanisme, au niveau du cadastre et à la préfecture ou à la mairie de Lomé avant d’acheter leurs terrains. Parce qu’il y a plein de démarcheurs qui trompent les populations, les gens qui sont à la recherche de terrain. Cela est un grand acquis.
 
Mais il y a encore des zones au niveau de la préfecture du Golfe qui n’ont pas encore un plan directeur. Est-ce que les gens vont se mettre à acheter des parcelles dans ces localités et un beau jour, l’Etat va débarquer pour leur dire qu’ils ont occupé un domaine public ?
 
L’Etat a vu venir ce problème et est en train de chercher des solutions parce que lorsque la zone n’est pas approuvée, il est difficile de définir des réserves administratives parce qu’il n’y a pas encore un plan bien constitué. Donc l’Etat est en train de faire la situation générale pour approuver les zones qui sont occupées de façon anarchique. La situation est en étude aujourd’hui pour les cantons de Togblékopé, de Zanguéra, d’Aflao Zagbado. Si on ne le fait pas, nous aurions des problèmes demain. Il faut que dès maintenant, nous arrivions à prévoir des réserves pour l’avenir parce qu’il faut toujours prévoir le développement.
 
Nous devons prévoir au moins pour 50 ans. Il faut toujours prévoir pour l’avenir et c’est ce qu’est en train de faire le gouvernement et en cela il faut remercier le Chef de l’Etat qui, tout le temps pense au développement du Togo en prévoyant le futur. Il est en train de penser ce que sera demain et pour cela, nous devons absolument le soutenir dans cette tâche qui n’est pas du tout facile.
 
Dites-nous, quelles suites avez-vous réservé au problème de pont dans la localité de Dévégo ?
 
Le pont de Dévégo est complètement foutu. J’étais en mission à l’extérieur du pays quand on m’a fait le compte-rendu. A mon retour, j’étais allé voir le pont avec mes collaborateurs. Nous avons confié le travail à une entreprise. L’entrepreneur était allé pour tout racler et il attendait apporter les matériaux de travail sur le chantier pour refaire le pont. C’est ce que les gens n’ont pas compris car ils pensaient que lorsqu’il était arrivé, il a immédiatement refait le pont. Ce qui n’a pas été le cas. Actuellement vous pouvez aller constater, le pont est en train d’être fait.
 
Nous sommes en saison des pluies et les inondations sont de retour à Lomé. Qu’est-ce qui selon vous, peut expliquer cette situation ?
 
Oui vous avez raison. La saison des pluies est là et nous lançons un appel à tous ceux qui déposent du sable et du gravier sur les caniveaux. Les caniveaux sont faits pour les eaux de ruissellement. C’est pour que les eaux pussent allées vers les destinations prévues par la municipalité. C’est-à-dire les bassins de rétention construits ici et là à Lomé.
 
Nous demandons donc à tous ceux qui font des chantiers le long des boulevards et des voies publiques que les caniveaux ne sont pas là pour servir de lieu de dépôt de graviers et de sable. Ils remplissent les caniveaux et cela fait que les eaux de ruisselement débordent et inondent les quartiers. Nous avons déjà envoyé des convocations à tous ceux qui ont laissé du sable et du gravier pour qu’ils les enlèvent. S’ils ne le font pas nous viendrons nous-mêmes le faire à leur place.
 
Aussi, nous prévenons ceux qui élèvent les porcs dans les quartiers que Lomé n’est pas un village. Qu’ils aillent élever les porcs dans les villages et qu’ils laissent les populations respirer de l’air ambiant. Lomé n’est plus un village.
 
Propos recueillis par Olivier A.
 
source : afreepress
 

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