En 2010, une étude sur les violences basées sur le genre, réalisée par le ministère en charge de la promotion de la femme, a révélé que les victimes de ce fléau subissent à 91% des conséquences psycho-morales. Il a été recommandé que des actions urgentes de prise en charge psychologique soient diligentées à leur endroit en vue de les accompagner progressivement à retrouver leur dignité et la confiance au sein de la communauté.
 
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Dans cette optique, une trentaine de magistrats et d’officiers de police se font former ce lundi à Lomé pour deux (2) jours sur la prise en charge psychologique des victimes de violences basées sur le genre et les droits de la femme et de la fille.
 
Organisée par le ministère en charge de la promotion de la femme, cette rencontre est appuyée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
 
Le Secrétaire général dudit ministère, N’gmélibi Biléba, dans son mot de lancement de cette formation, a comparé les violences basées sur le genre (VBG) à une « véritable gangrène sociale des temps modernes » et un « frein à la promotion des droits humains».
 
« La violence est un obstacle majeur au développement des femmes et des filles, ainsi qu’au bien-être et au développement de leur communauté et des sociétés dans leur ensemble. Ainsi, l’UNFPA, qui ambitionne de réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli, est-il résolument engagé aux côtés du gouvernement, pour œuvrer à l’épanouissement complet de la femme et de la fille togolaises », a renchéri Koffi Vidzrakou, Représentant résident adjoint de l’UNFPA au Togo.
 
Selon ce dernier, c’est à ce propos que les officiers de police et les magistrats sont des acteurs importants et incontournables dans cette lutte. « A ce titre, ils doivent maîtriser les contours de la problématique des VBG afin d’avoir des réponses adaptées en ce qui concerne la prévention et la gestion des cas de violences faites aux femmes et aux filles », a-t-il ajouté.
 
Deux (2) grands modules vont être développés au cours de la formation. Le premier concerne les droits de la femme et de la jeune fille et le second sera consacré à la typologie des violences et à la prise en charge psychologique des victimes de violence.
 
Pour montrer sa détermination à promouvoir les droits humains dans toutes ses dimensions, le Togo a ratifié l’ensemble des conventions internationales relatives aux droits de la femme et à l’égalité entre les sexes, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ainsi que le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique.
 
Telli K.
 




 

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