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Lorsque vous donnez le sentiment d’être timbrés, l’on est bien obligé de vous rebattre les oreilles, de vous marteler les mêmes choses pour forcer votre écoute et votre compréhension.

Les autorités togolaises ont, pour ainsi dire, les oreilles dures au point de donner finalement le désagréable sentiment d’être timbrées.

Depuis combien de temps l’on recommande le dialogue politique au Togo ?

L’Union Européenne a parlé, l’UA aussi, la Francophonie, les partis politiques de l’opposition comme de la mouvance, les journalistes ont toujours dit qu’il n’y pas d’issue pour le Togo sans le dialogue.

Depuis des mois, le gouvernement togolais tergiverse, hésite, tourne en rond telle une souri assommée par un redoutable coup de massue et qui cherche désespérément une échappatoire.

Bon Dieu ! Qu’attendent nos gouvernants pour ouvrir un dialogue franc et sincère au Togo ?

En l’absence d’une réponse convaincante à cette question, l’Union Européenne et la CEDEAO dont fait partie le Togo ont été contraintes de rappeler ce principe du dialogue aux autorités togolaises à travers une déclaration rendue publique en fin de semaine dernière à Bruxelles.

« Dans ce contexte, les parties ont appelé tous les acteurs à poursuivre l’intensification des efforts en vue d’un dialogue politique ouvert et constructif (.. .) L’UE a informé que son haut représentant pour les affaires étrangères et vice-présidente de la Commission, Catherine Ashton, a clairement défini les préoccupations de l’UE sur les élections et l’importance du dialogue avec l’opposition au gouvernement du Togo ».

Il ressort de cet extrait du communiqué que le gouvernement togolais sait très bien ce qu’il doit faire pour non seulement bénéficier de l’accompagnement de l’Union Européenne et d’autres partenaires, mais aussi assurer l’apaisement politique et l’organisation d’une élection consensuelle dans notre pays. Mais il ne le fait.

Il a fait plutôt le pari risqué de foncer tout droit dans le mur en procédant unilatéralement à l’organisation du processus électoral qui ne résoudra un aucun problème au Togo.

L’Union Européenne est donc obligée de dire à la place publique ce qu’elle a eu à dire par voie diplomatique aux autorités togolaises qui, manifestement, peinent à trouver la bonne formule pour gérer le Togo dans la décence et la lucidité.

Lire le communiqué

L’UE et la CEDEAO ont souligné l’importance du processus électoral à venir au Togo et a exhorté toutes les parties prenantes pour assurer un processus pacifique, inclusive et pleinement démocratique.

Les deux parties ont réaffirmé leur engagement à soutenir la consolidation et l’approfondissement de la démocratie au Togo, y compris par des actions visant à promouvoir une meilleure gouvernance et la primauté du droit.

Dans ce contexte, les parties ont appelé tous les acteurs à poursuivre l’intensification des efforts en vue d’un dialogue politique ouvert et constructif.

Ils ont exhorté les parties à intégrer les leçons tirées des processus passés et la pleine mise en œuvre des recommandations des missions d’observation internationales, y compris celles de l’UE et la CEDEAO, afin de s’assurer que l’environnement démocratique nécessaire pour ces élections importantes, y compris le droit de tous les côtés d’exprimer librement leurs opinions sans crainte d’arrestation, et la garantie de l’égalité d’accès aux médias.

L’UE a informé que son haut représentant pour les affaires étrangères et vice-présidente de la Commission, Catherine Ashton, a clairement défini les préoccupations de l’UE sur les élections et l’importance du dialogue avec l’opposition au gouvernement du Togo.

L’UE et la CEDEAO ont également réaffirmé l’importance primordiale d’assurer un processus pacifique et a exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue, le comportement pacifique et la résolution des conflits par des moyens non-violents.

Ils ont appelé le Gouvernement du Togo pour garantir un comportement responsable de la part des forces de sécurité, une réponse proportionnée à une situation problématique, et le strict respect de la primauté du droit et droits de l’homme tout au long du processus électoral.

togoinfos
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