Le Président du Parti National Panafricain (PNP), Tikpi Atchadam s’est encore invité dans le débat politique togolais à la suite d’un message audio publié mardi sur les réseaux sociaux.

Dans ce message, l’homme de Kparatao revient sur les dernières actualités politiques du pays et profite pour galvaniser ses militants pour la manifestation de rue qu’organise son parti le 13 avril prochain.

Dans cette sortie médiatique, l’homme à l’origine des événements du 19 août 2017, s’intéresse aux questions électorales en l’occurrence celles concernant les élections locales de cette année.

Le leader du PNP ne semble pas très emballé par ces élections qu’ils qualifient de « marché de dupe ». « Les élections locales annoncées, constituent une complication supplémentaire de la crise politique que traverse le Togo », dit-il.

Pour l’homme politique, « la décentralisation telle que conçue actuellement, n’est qu’une manière de dislocation du peuple, un démembrement du territoire national ».

S’agissant de la communalisation, Tikpi Atchadam estime que le cas togolais n’est qu’une « balkanisation très poussée » du territoire national destinée à renforcer le pouvoir en place. « Les élections locales annoncées par le gouvernement ne sont ni plus ni moins qu’une conférence de Berlin. Avant les élections proprement dites, au cours d’une séance, les communes seront attribuées en fonction des forces en présence avec en tête, la superpuissance RPT/Unir. Pour les autres participants à la conférence, ce sera à prendre ou à laisser. Evidemment, les premières grandes communes reviendront à la superpuissance. Ces foyers seront dirigés par les milices du régime et les militants et sympathisants de l’opposition seront obligés de passer des nuits loin de leurs domiciles », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne l’élection présidentielle de 2020, Tikpi Atchadam pense qu’elle doit avoir lieu sans l’actuel Président de la République, Faure Gnassingbé. Il est plutôt favorable à la mise en place d’un gouvernement de transition chargé de réaliser les réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Le président du PNP a par ailleurs dénoncé le comportement de certains chefs traditionnels qui selon lui, soutiennent le pouvoir en place. Il estime que ce sujet est une « problématique épineuse et non résolue de l’adéquation entre la décentralisation et les systèmes politiques traditionnelles encore vivaces ».

Il a, à cet effet invité les chefs traditionnels à découvrir la loi du 13 mars 2017 relative à la décentralisation et la liberté locale particulièrement, la place qui leur est faite.

Amen A.
 
source : afreepress
 

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