Tchitchao_Tchalim_500

Le Togo est malade, vraiment malade de ses dirigeants, pour paraphraser, encore une fois, Robert Doussey, le conseiller diplomatique du Président Faure Gnassingbé qui a écrit un livre intitulé « l’Afrique malade de ses hommes politiques ».

La raison a quitté notre pays depuis des lustres. Le bon sens aussi et la morale enfin.

Toutes ces valeurs sont foulées au pied et remplacées, dans notre Togo par l’arbitraire, l’idiotie, la déraison ou même le gangstérisme d’Etat.

Plus le temps passe, plus les gens se rendent compte que nos dirigeants se réduisent à cette unique dimension étriquée de conserver le pouvoir, rien d’autre.

Pour ce faire, ils sont prêts à tout, à toutes les inventions les plus absurdes possibles pour neutraliser les adversaires politiques, les leaders d’opinion et les personnalités gênantes. Ils sont donc prêts à tout raser sur leur passage pourvu que cela participe à leur garantir leur maintien au pouvoir.

Et la formule toute trouvée pour ses basses besognes est, pour l’instant, de tout ramener à la justice. « Au Togo, les problèmes politiques se règlent par le truchement de la justice » déclarait récemment un diplomate en poste dans notre pays.

La justice togolaise est donc l’instrument d’attaque et de musèlement de tous ceux qui sont gênants vis-à-vis du pouvoir de Faure Gnassingbé.

En principe, dans un pays démocratique, il n’existe pas d’instrument plus recommandable que la justice, une justice où les juges, les magistrats ne sont là que pour dire le droit, rien que le droit.

Mais, dans le cas d’espèce du Togo, c’est un euphémisme que d’affirmer que la justice togolaise est devenue le mouroir du droit. Oui, la justice togolaise tue le droit dans notre pays, non pas parce que les juges ne maîtrisent pas leur travail mais justement parce qu’ils sont chapotés par une calamité, un homme obtus, bêtisier par nature.

Maître Tchitchao Tchalim, garde des sceaux, ministre de la justice, avocat de son état, constitue un vrai cauchemar pour l’ensemble des juges et des magistrats au Togo. C’est donc lui l’alchimiste du droit taillé sur mesure au Togo et qui pousse les juges au parjure.

« Me Tchalim est un microbe pour le droit dans notre pays » s’était plaint récemment un juge du parquet de Lomé à Togoinfos.com. Et pourtant, Me Tchalim qui fait et défait son droit au Togo, est un avocat, docteur en droit et professeur dans les deux universités du Togo.

C’est donc lui qui fabrique toutes les procédures des plus atypiques aux plus rocambolesques pour les imposer vertement au parquet qui, à son tour, prend des réquisitions de forfaiture contre d’honnêtes gens.

Les juges d’instruction qui sont des juges de siège, supposés être totalement indépendants, sont soumis à une telle pression qu’ils n’ont d’autres choix que de suivre la voie tracée par le grand maître des lieux.

Mais pour combien de temps se rendront-ils encore complices des inventions procédurales de Me Tchalim ?

Pour peu que l’on parcoure le code de procédure pénale en vigueur au Togo, c’est en vain que l’on trouvera, parmi les restrictions de libertés, un passage qui donne droit à un juge d’interdire à un inculpé de se prononcer sur le fond de l’affaire pour laquelle il a été inculpé.

Mais, la pratique est de mode au Togo, depuis la fameuse affaire des incendies. Le doyen des juges d’instruction, en charge de ce dossier inculpe les leaders politiques aux pas de charge et pond des ordonnances dans lesquelles il leur interdit, systématiquement la possibilité de parler du fond de cette affaire en public.

C’est sous ce prétexte malhabile et fallacieux qu’il vient d’envoyer le président du MRC, Frédéric Abass Kaboua, en prison.

Chose curieuse… Alors qu’au même moment, le procureur de la République, juge du parquet, multiplie des conférences de presse pour charger les inculpés et présenter le corps du délit aux médias nationaux et internationaux.

Quel paradoxe !!!! Est-il nécessaire de rappeler que dans cette affaire, même le ministre de la sécurité qui n’a rien à voir avec les procédures judiciaires a fait une conférence de presse pour présenter le corps de délit aux médias.

Il est allé jusqu’à exhiber les présumés auteurs de ces incendies, qui, à leur tour ont copieusement incriminé les leaders de l’opposition.

Et c’est sur la base des allégations de ces voyous manipulés par le pouvoir que les gens sont inculpés et ensuite embastillés comme de petits lapins. Sans méthode ni intelligence, des gens agissent grossièrement pour faire la honte de toute la nation togolaise.

Ce n’est pas tout. Bien avant cette affaire des incendies, il y avait aussi, la fameuse et atypique affaire d’escroquerie Internationale où, à visage découvert, le ministre Tchalim a étalé et étale encore tout son talent de nuisance et de maladresse.

C’est dans cette affaire, rappelons-nous qu’il a pris son téléphone pour appeler le juge d’instruction, à maintes reprises pour lui demander sans honte d’inculper le ministre Pascal Bodjona en pleine audition.

C’est aussi dans cette affaire qu’il a été amené, face au refus du juge de s’exécuter, à écrire de sa main, une autre plainte illégale par essence qu’il a fait signer au plaignant, le sulfureux homme d’affaires émirati, pour enfin contraindre le juge Hyacinthe Adjoli à faire un incongru soi-transmis à la gendarmerie qui a enfin interpellé le ministre Bodjona.

Sa libération, après sept mois de détention arbitraire n’a jamais été du goût du magicien du droit.

Au dernières nouvelles, l’homme à la petite tête blanche, tels les charlatans de Pya, serait toujours à l’œuvre avec sa gang pour trouver encore un moyen par lequel ils pourraient éventuellement ramener cet ex-bras droit de Faure en prison.

Oh Dieu, qu’avons-nous fait pour mériter ces dirigeants aussi piètres que cruels !

Mais…nous voyons bien que tu es en train d’agir avec le retournement et le revirement des jeunes qui avaient été manipulés pour incriminer injustement des gens dans l’affaire des incendies.

Nous voyons bien que ta main est en train d’intervenir avec les croustillantes révélations de Loïk Le Floch-Prigent sur ce que les magiciens du droit attendaient de lui pour en finir avec Pascal Bodjona.

Fais le reste pour le salut du Togo et des togolais !

source : togoinfos

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here