CITE DU VATICAN — Le pape Benoît XVI a annoncé mercredi sa décision d’envoyer un émissaire en Côte d’Ivoire pour encourager « la réconciliation et la paix » et a appelé à « un processus de dialogue constructif » dans ce pays secoué par les violences depuis quatre mois.
 
« Je lance un appel pressant afin que soit engagé le plus vite possible un processus de dialogue constructif pour le bien commun », a déclaré le pape en français devant les pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre au Vatican, à l’issue de l’audience générale hebdomadaire.
 
« L’opposition dramatique rend plus urgent le rétablissement du respect et de la cohabitation pacifique. Aucun effort ne doit être épargné dans ce sens », a-t-il poursuivi.
 
« Avec ces sentiments, j’ai décidé d’envoyer dans ce noble pays, le cardinal Peter Kodwo Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, afin qu’il manifeste ma solidarité et celle de l’Église universelle aux victimes du conflit, et encourage à la réconciliation et à la paix ».
 
Le cardinal Turkson, de nationalité ghanéenne, un pays voisin de la Côte d’Ivoire, est une éminente personnalité au Vatican. Il a été rapporteur du synode pour l’Afrique en octobre 2009.
 
« Depuis longtemps, ma pensée va souvent aux populations de la Côte d?Ivoire, traumatisées par de douloureuses luttes internes et de graves tensions sociales et politiques », a ajouté le pape.
 
C’est la première fois depuis le début de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire que Benoît XVI intervient aussi clairement sur la situation dans ce pays d’Afrique de l?Ouest.
 
Le 25 décembre, dans son message de Noël, il avait appelé de ses voeux « des perspectives de paix durable et de progrès authentique » pour les populations de Somalie, du Darfour et de Côte d’Ivoire.
 
Lundi, les forces soutenant le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé une grande offensive militaire contre le régime du chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo, qui a demandé un « cessez-le-feu immédiat ».
 
En quatre mois, la crise post-électorale a fait, selon l’ONU, au moins 460 morts et entraîné le déplacement de près d’un million de personnes.
 
source: AFP

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