L’Union européenne (UE) a fait ce don ce vendredi de près de 11 milliards de F. CFA (environ 16,7 millions d’euros) au Togo pour le secteur de l’eau et de l’assainissement en milieu semi-urbain, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette subvention non remboursable s’inscrit dans le cadre du « projet d’aménagement de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement en région maritime pour le compte de l’initiative des Objectifs du Millénaires pour le Développement de l’UE (PEA-OMD) ». Ce projet est destiné à l’amélioration de l’accès des populations de la région maritime à l’eau potable et aux services d’hygiène.
Les documents ont été signés par le ministre togolais en charge de la planification, du développement et de l’aménagement du territoire, ordonnateur National du Fonds européen de développement (FED), Mawussi Djossou Sèmodji et Patrick Spirlet, le chef de Délégation de l’UE au Togo. Deux autres ministres ont assisté à cette cérémonie dans les locaux du ministère de la planification : Charles Kondi Agba de la santé et Bissoune Nabagou de l’eau, de l’assainissement et de l’hydraulique villageoise.
A moins de 1.000 jours de l’échéance fixée pour les OMD, les Etats font déjà leur bilan à mi-parcours. Et selon les statistiques des grandes institutions, la majorité des OMD ne seront pas atteints par des pays en situation de fragilité ou de conflit. Mais, le Togo a fait des efforts et se classe parmi les 20 pays en situation de fragilité ou de conflit qui ont atteint un ou plusieurs des OMD, selon la Banque mondiale dans sa dernière analyse publiée début mai.
Les secteurs de l’eau et de l’assainissement sont les domaines dans lesquels le Togo n’a pas du tout excellé.
« Il y a deux ans, la Commission de l’UE a décidé de mettre en place, un financement pour accélérer la mise en œuvre des OMD et le Togo a pu heureusement profiter assez avec ce financement d’environ 16,7 millions d’euros. Cette somme sera consacrée aux secteurs de l’eau et de l’assainissement. Il s’agit des secteurs qui en terme des OMD, ont connu assez de retard globalement dans le monde, mais aussi au Togo », a indiqué ce vendredi lors de la signature de la convention M.Spirlet.
Selon le ministre de la planification, du développement et de l’aménagement du territoire, le « PEA-OMD » vient s’ajouter à la « longue liste des interventions de l’UE, devenue un partenaire stratégique de premier plan du Togo, après son réengagement en 2007 ».
Il n’a pas manqué de souligner des « avancées considérables » enregistrées par le Togo dans l’atteinte des OMD. Mawussi Djossou Sèmodji a cité pêle-mêle les domaines de l’agriculture (avec la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire /PNIASA qui a permis d’augmenter la production agricole), de l’enseignement (grâce à la gratuité de l’école, le pays est en voie d’assurer l’éducation primaire pour tous) et de la santé (avec le renforcement de la lutte contre le paludisme à travers l’usage des moustiquaires imprégnées, la sensibilisation sur le VIH/Sida et la prise en charge des personnes infectées).
« Le +PEA-OMD+ permettra de renforcer les capacités des services d’assainissement, de doter notre pays d’une stratégie d’intervention en matière d’assainissement et de réaliser dans 30 localités, des infrastructures d’approvisionnement en eau potable au profit d’une population estimée à plus de 200.000 personnes », a souligné Mawussi Djossou Sèmodji.
« Soyez rassuré de l’engagement du gouvernement à prendre les dispositions nécessaires en vue de faciliter la mise en œuvre du Projet au profit des populations bénéficiaires et à veiller au bon usage des équipements qui seront mis en place », a promis le ministre au chef de la Délégation de l’UE au Togo.
Le « PEA-OMD » prévoit aussi de renforcer les capacités du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique Villageoise dans la Région Maritime et au niveau du ministère, notamment par la formation et la qualification de ses agents, la rénovation et l’équipement de sept bureaux, au niveau régional et des six préfectures.
Le ministère de la santé verra également ses capacités renforcées de façon que le cadre stratégique national d’intervention en assainissement puisse être mis en œuvre, en coopération avec tous les acteurs concernés. FIN
En Photo : Echange de documents entre MM.Spirlet (à gauche) et Sèmodji ce 10 Mai 2013 à Lomé
Junior AUREL
Savoir News