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© togoactualite – Pour œuvrer à l’aboutissement des réformes constitutionnelles et institutionnelles préconisées par l’Accord politique global (APG), six partis politiques de l’opposition, s’unissent. Ce énième regroupement de l’opposition qui entend porter un souffle nouveau à l’opposition, veut mener la lutte sur les questions des réformes politiques de pair avec la décentralisation.
 
Les acteurs de ce nouveau regroupement de l’opposition ne sont pas nouveaux. Certains sont sur la scène politique depuis un demi-siècle Il s’agit du professeur Aimé Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Mme Apévon Dodji des Forces démocratiques pour la République (FDR), le Togo autrement de Fulbert Attisso, les Démocrates de Nicodème Habia, Me Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) et le parti des Togolais de Nathaniel Olympio. Le regroupement qui n’a pas de nom, selon les vœux de ses initiateurs, se veut un « cadre inclusif et ouvert à tous ».
 
« On n’a pas voulu baptiser le groupe pour qu’on dise qu’une coalition est née et c’est fermé aux autres. On l’ouvre aux autres, d’autres idées viendront demain, d’autres partis politiques viendront », a expliqué Me Apévon qui écarte tout antagonisme avec l’autre regroupement de l’opposition, le CAP 2015, piloté par le parti chef de file de l’opposition. « Nous ne créons pas un groupe pour faire ombrage à qui que ce soit, mais nous créons un groupe pour lancer la dynamique d’une opposition unie pour faire les réformes. C’est ensemble qu’on mènera le combat pour les réformes », clarifie-t-il.
 
« Les alliances électorales ne s’invitent pas au niveau de nos débats. L’union de l’opposition doit commencer par lutter pour avoir les prérequis indispensables à l’arrivée chez nous de la démocratie », a indiqué pour sa part Me Tchassona.
 
Les grandes lignes des réformes que réclame la nouvelle coalition de l’opposition portent sur les conclusions de l’atelier organisé par le HCCRUN avec en ligne de mire la limitation du mandat président à 5 ans renouvelable une seule fois. S’agissant de la décentralisation, elle penche pour la communalisation intégrale du territoire, en intégrant les communes dans les préfectures, elle-même inscrite dans une région. En ce qui qui concerne le mode de scrutin pour les élections présidentielles et législatives, le regroupement prône le retour du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tour comme l’a voté le peuple togolais dans la constitution originelle de 1991.
Selon le document du nouveau regroupement, le code électoral doit être le plus équitable possible. Il devra être réalisé sur les critères démocratiques de démographie et de superficie, avec un mécanisme de pondération entre les deux.
 
S’agissant des réformes des institutions de la République, la désignation des membres des institutions doit, doit selon les six partis politiques de l’opposition, refléter des critères de probité et de compétences. « Chaque futur membre doit faire l’objet d’audition par l’Assemblée nationale qui doit en faire l’appréciation. La composition des membres des institutions doit être inclusive », lit-on dans le document rendu public.
Le groupe de partis politiques de l’opposition, propose que les réformes concernant la limitation de mandat présidentiel, le mode de scrutin, le découpage électoral et le contrôle des comptes de campagne soient déférées à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, il demande au gouvernement de prendre l’initiative d’un projet de loi.
« Toutes les autres réformes dont le pays a besoin, et qui ne présentent pas un caractère urgent peuvent être soumises à une commission consensuelle ».
 
Le professeur Aimé Gogué a pour sa part invité le peuple togolais à « cesser de jouer au passager clandestin (…). Si nous tous voulons des réformes, ne nous asseyons pas à côté en disant que telle personne n’a qu’à s’occuper des réformes. Non on ne l’aura pas ».
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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