faure_alphonse_kpongo_arrete
 
Selon un sondage qui circule sous les manteaux dans le pays et même à l’extérieur, la côte de popularité de Faure est descendue très bas. Son parti UNIR selon toute vraisemblance traînerait au bas du classement, déchiré qu’il est entre militants, les anciens du RPT et les nouveaux venus à la mangeoire. Conscient de cette perspective catastrophique, le prince et ses amis paniquent et se raidissent.
 

Régner par la peur

 
S’ils ne sont pas derrière les incendies qui ont endeuillé le pays, ceux-ci constituent une aubaine ou un pain béni pour Faure et ses amis pour organiser son maintien au pouvoir contre vents et marrées. Sous réserve de nous tromper, tous les Togolais de bon sens, même les observateurs de la scène politique nationale savent que le CST, l’ANC, l’OBUTS, l’ADDI et autres n’en sont pour rien dans les incendies.
 
Les incendies selon les spécialistes sont l’œuvre de professionnels et les gesticulations du colonel Yark et du Procureur n’ont convaincu personne si ce n’est une réédition des affaires KPATCHA et BODJONA.
 
Mais Faure et ses amis croient dur. Pour eux, c’est l’opposition qui est derrière le drame. Faure est dans sa logique. Après avoir anéanti Kpatcha et Bodjona, il croyait que la tâche lui serait facile dans la conservation du pouvoir jusqu’en 2025. Mais contre toute attente, le CST, la Coalition Arc-en-Ciel ont fait irruption sur la scène politique nationale avec des arguments redoutables en ravissant la vedette à l’establishment.
 
Les manifestations des 11 et 12 juin 2012 du CST ont impressionné l’opinion nationale et internationale. Le prince est mis à nu de Lomé à Dapaong. Pendant 50 ans de règne dynastique, jamais l’opposition n’avait réussi à contrarier le RPT/UNIR dans son fief. Malgré les répressions sauvages et les arrestations, la détermination des responsables du CST et d’Arc-en-Ciel est restée inébranlable.
 

Marcher sur les Cadavres

 
Faure est arrivé au pouvoir dans le sang et il est prêt à conserver ce pouvoir dans le sang. C’est ce qui explique le déploiement de moyens (forces de l’ordre, arrestations, arbitraire, judicaire) pour atteindre son objectif. L’homme n’a pas de cœur. S’il a arrêté son propre frère et mène son train de vie insolent comme si rien n’était, ce ne sont pas les autres citoyens qui lui feront pitié.
 
Depuis le déclenchement des incendies, plus d’une vingtaine de compatriotes sont arrêtés et maintenus à la gendarmerie nationale en violation de tous les textes. Il en sera ainsi pour tous ceux qui constitueront une menace pour son maintien au pouvoir. Quel triste sort pour notre pays. ?
 
Aux années de plomb du père succède le totalitarisme du fils. Et les Togolais se retrouvent seuls face à leurs bourreaux ?. Dieu, ait pitié de mon peuple.
 
Kao Victoire
 
La Dépêche N° 659 du 30 janvier 2013
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here