loum_aguigah
 
« L’homme n’est jamais un ; en étant double ou multiple, il peut presque devenir le contraste de lui-même. » (Jean-Pierre Martel)
 
Aujourd’hui Mohamed Loum, Alias Toussaint Tomety n’est plus à présenter aux Togolais. L’incendie du grand marché de Lomé l’a sorti de l’anonymat et rendu célèbre. Célèbre, positivement sentant, car mieux vaut tard que jamais. En effet, lorsque vers fin janvier 2013, le Pouvoir s’était précipité pour présenter une dizaine de jeunes à la TVT comme étant ceux qui ont mis le feu au marché, nous étions à « Liberté » de ceux-là qui avaient écrit que l’air décontracté de ces jeunes qui « ont commis un crime » apparemment plus terrible que celui du World Trade Center, était suspect. Car on ne pouvait pas mettre ses propres compatriotes dans un pareil désarroi puis afficher une telle sérénité. On en apercevra peu après dans la cour de la gendarmerie, notamment le jeune Loum, discutant avec un gendarme du SRI. Dans sa lettre envoyée à Fabre le 16 mars, il a décrit l’enfer enduré dès le début au moyen de la torture où on l’avait obligé à citer des noms à lui imposés. Dès mission accomplie, le SRI le prit en affection avec des promesses mirobolantes. Le jeune Mohamed Loum aurait bien pu s’en accommoder aussi longtemps qu’il le voudrait. Mais à un moment donné, sa conscience lui parla. Le jeune homme ne pouvait plus supporter trop longtemps d’avoir des innocents sur la conscience. Devant le Doyen des juges d’instruction et le Procureur le 25 mars, il a confirmé les propos contenus dans son courrier. Un acte qui mérite d’être loué et encouragé. Il est à souhaiter que d’autres jeunes Togolais suivent son exemple. Car lorsque la faiblesse humaine vous pousse une fois dans le mal, il ne faut pas y demeurer indéfiniment.
 
Le second cas similaire que les Togolais et surtout la famille de Sow Agba et lui-même doivent saluer c’est celui de Kodjo Atandji, ce détenu que des mécréants qui font la pluie et le beau temps dans notre pays ont utilisé pour empêcher la sortie de prison de l’homme d’affaires. En effet, Atandji avait dans un premier temps accepté de jouer le jeu du Pouvoir en portant plainte contre Agba de l’avoir diffamé. Or, la tentative d’assassinat par empoisonnement dans sa cellule à Tsévié est bien réelle. Il fallait se servir de toute opportunité pour empêcher ce monsieur de recouvrer la liberté. Après avoir joué ce sale rôle, sa conscience le torturait. De son propre chef, il a opté pour le retour à la morale et à la raison. Malgré toutes les pressions qui seront exercées sur lui par le Procureur de la République près le tribunal de Tsévié que nous avons eu à contacter et qui n’est préoccupé que par le souci de sauver son poste, cet ancien militaire condamné à trois ans de prison retrouvera la raison. Lors de la dernière confrontation avec Sow Agba devant les juges de la chambre d’accusation, il maintient de retirer sa plainte, libérant ainsi sa conscience. Ce qui vaut aujourd’hui à Agba d’être un homme libre après tant de tortures subies. Cet exemple d’honnêteté et de cas conscience doit profiter à tous les Togolais et leur servir de leçon.
 
Enfin venons-en à Mme Angèle Dola Aguigah. Avant d’aller plus loin, disons que ‘’Dola’’ signifie ANGE. D’ailleurs son prénom, Angèle, comme s’il ne suffisait pas à prouver qu’elle est «spirituelle, intermédiaire entre Dieu et l’homme », comme s’il ne suffisait pas à prouver qu’elle est « une personne parfaite ou douée d’une éminente qualité », selon le dictionnaire, elle le double de sa traduction en mina. Les deux jeunes gens n’ont rien comme niveau d’instruction. L’éducation, peut-être oui. C’est sans doute cela qui leur a permis de ne pas dévier de la voie de Dieu. Quant à notre ‘’Dola’’, tenez-vous bien, elle est titulaire d’un doctorat et professeur d’anthropologie à l’université. Elle avait œuvré au début au sein de la CDPA et donc dans l’opposition. Qu’elle ait changé de camp et choisi aujourd’hui d’œuvrer contre les intérêts du peuple pour des raisons de facilité, on le lui concède. Mais qu’elle ait accepté de postuler à la présidence de la CEN (pas de i), et se faire élire pour jouer le rôle que Tchangaï-Walla avait joué en 2005 avec ses conséquences, c’est que notre ‘’Dola’’ n’est pas une vraie intermédiaire entre Dieu et l’homme. De toutes les manières, les filles et fils de ce pays attendent de voir jusqu’où elle ira dans son autisme et son aveuglement.
 
Alain SIMOUBA
 
Liberté Togo
 
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here