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© togoactualite – 48 h après la notification de la décision de retrait des fréquences de la chaine de télé LCF et City FM par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), le personnel des deux médias a convié ce mercredi la presse nationale et internationale pour un point de presse. Il s’agit de marquer son indignation devant une décision qui risque de mettre au chômage près de 80 personnes avec des incidences que cela peut avoir sur leurs familles.
 
Dans une déclaration lue par leur porte-parole, les employés, Samuel Gnahoui, déclarent qu’ils ont suivi avec beaucoup d’attention le déroulement de ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire « HAAC-LCF-City FM ». Au regard de cette évolution, ils se demandent quel sort la HAAC entend leur réserver, au personnel des deux médias qui emploie environ 80 personnes, qui sont pour la plupart des responsables de famille. « Toutes ces personnes se retrouvent aujourd’hui dans une situation d’incertitude professionnelle. Dans un contexte social marqué par la précarité et un taux de chômage inquiétant au Togo ; au moment où la presse togolaise se bat pour que la convention collective soit adoptée en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes, au moment où le chef de l’état a placé son mandat 2015-2020 sous le sceau du social ; les employés du Groupe Sud Media se retrouvent, par le fait de cette décision, réduit à un chômage forcé et appréhendent leur avenir avec beaucoup d’inquiétudes », souligne la déclaration des employés.
 
Pour ces derniers, au lieu que la HAAC soit protectrice de la presse, elle se dresse en prédateur.
Les employés balaient en brèche, l’argument avancé par la HAAC qui selon lequel les deux médias ne disposeraient pas d’autorisation préalable avant d’émettre. Comment cela pouvait être possible si depuis sa création, il y environ 10 ans, ces médias dont le promoteur n’est rien d’autre Pascal Bodjona, ont assuré pendant plusieurs années des permanences journalières à la Présidence de la République ; ont toujours bénéficié de l’aide de l’état à la presse dont les conditions d’attribution sont fixées par la HAAC ; payer des taxes et redevances vis-à-vis de l’administration. Sur le plan professionnel, ni LCF ni City Fm n’ont fait l’objet d’une quelconque mis en demeure de la part des instances de régulation de la presse.
 
– Une telle décision devrait en principe faire l’objet d’un consensus total sinon large des 9 membres de la HAAC. Mais en son sein, des voix discordantes se font déjà entendre. Le Président du comité Presse Ecrite, Komi AZIADOUVO a saisi la cour suprême par une lettre dans laquelle il a révélé les incongruités dans la gestion de l’affaire et de la décision.
 
Considérant cela, personnel de LCF-City FM demande à la Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication à reconsidérer sa décision pour ne pas exposer près de quatre-vingt (80) personnes ainsi que leur famille à une précarité certaine. Il demande aussi aux autorités compétentes au rang desquelles le Président de la République de même que les représentations diplomatiques, à œuvrer dans le sens de la résolution rapide de cette situation. Et enfin aux organisations professionnelles de la presse, à continuer la médiation pour que « cette décision soit rapportée sans délai, afin que les vraies négociations s’ouvrent avec LCF et CITY FM en vue de la régularisation de la situation »
 
Par ailleurs, le personnel du Groupe Sud Media soutient sa direction générale dans les diverses démarches judiciaires en vue de faire rétablir le droit. Il s’intègre aussi entièrement dans la démarche des Organisations de la Société Civile en vue de la réouverture des deux stations.
À préciser qu’un recours pour excès de pouvoir contre les décisions de la HAAC du 6 février dernier, a été introduit ce matin auprès de la chambre administrative de la cour suprême du Togo par le groupe Sud Média SARLU.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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