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On s’y attendait presque. Les vingt-trois (23) personnes interpellées dans le cadre des incendies des marchés du Togo ont été déférées en prison. Et c’est le Procureur de la République, Essolissam Poyodi qui l’a dit au cours d’une conférence de presse tenue hier à Lomé.
 
Selon le Procureur de la République, l’enquête judiciaire ouverte a permis de montrer que « les incendies sont d’origine criminelle sans aucun doute possible », alors même que les experts français commis pour rechercher les causes des sinistres n’ont pas encore rendu leurs conclusions. « Il s’agit manifestement d’attentats criminels planifiés et exécutés à l’échelle nationale. Leur exécution relève d’une action concertée. Il apparaît que le mode opératoire utilisé est identique dans tous les cas. Les dispositifs de mise à feu multiples avec des départs de feu à des points distants ont visé à rendre difficile voire impossible la maîtrise du feu par les forces de lutte contre les incendies. Ils étaient de toute évidence destinés à assurer de façon certaine la destruction totale des objectifs visés », lit-on dans la déclaration liminaire.
 
Mais voilà, malgré les arrestations dans les rangs du Collectif « Sauvons le Togo », les incendies sont encore signalés. Le même Procureur qui est seul habilité à faire les enquêtes et à en informer l’opinion ne semble pas maîtriser le dossier.
 
Au cours de cette rencontre avec la presse, Essolissam Poyodi a bouté systématiquement en touche toutes les interrogations des confrères devant permettre de voir clair dans cette affaire rocambolesque. Il était tout simplement embarrassé. De plus, le Procureur de la République a déclaré que les premières interpellations ont commencé le 14 janvier alors que Gérard Adja, le 1er Vice-président de l’OBUTS, a été arrêté vingt-quatre (24) heures plutôt, soit le dimanche 13 janvier. Des incohérences qui prouvent la légèreté du dossier.
 
Comme le disent les opposants, seule une enquête internationale crédible est à même de situer l’opinion nationale et internationale sur les responsabilités dans ce drame qui est utilisé pour régler des comptes à ceux qui refusent de regarder dans la même direction.
 
Fabrice KA
 
lalternative-togo
 
 

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