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Au Togo, les crimes économiques sont légions et font partie intégrante du système de gouvernance élaboré par les dirigeants. Généralement ces crimes restés impunis, ouvrent la voie à d’autres. C’est pour cette raison que nombre de Sociétés et Entreprises d’Etat ont mis la clé sous le paillasson ou sont en voie de fermeture. Pour peu qu’on sache, les auteurs de ces crimes économiques, pour la plupart, bénéficient de la protection des autorités qui dirigent qui les a placés à ces postes de haute responsabilité.
 
Et c’est d’ailleurs pour cette raison que ces derniers n’ont jamais été inquiétés pour répondre de leurs actes. Cette situation inconfortable tant décriée, est confirmée par le chef de l’Etat, Faure GNASSINGBE qui, dans l’une de ses adresses à la Nation indiquait que c’est « une minorité s’accapare des richesses du pays. » Au nez et à la barbe de Faure GNASSINGBE, une minorité fait main basse sur les richesses du pays si cette minorité n’est issue de sa famille politique ou du clan qui l’a maintenu au pouvoir et si lui-même il n’est fait pas partie ? Pendant ce temps les Sociétés et Entreprises nationales s’écroulent sans que les autorités ne réagissent.
 
La gestion familiale et clanique de la chose publique et l’opacité qui ont caractérisé la plupart des Entreprises et Sociétés d’Etat au Togo, ont vite conduit ces dernières à mettre la clé sous le paillasson. Nombreuses sont donc ces Etablissements publics qui ont fermé leurs portes du fait de la mauvaise gestion. Mais le hic dans tout cela est qu’aucune de ces Entreprises ou Sociétés en faillite n’ait fait l’objet d’audits, comme le recommande la loi des finances, pour qu’on établisse clairement la responsabilité de ces responsables ou les causes qui ont conduit à cette situation désastreuse. D’ailleurs, nombre d’observateurs qui ont été ahuris par la réaction des gouvernants togolais devant ces genres de situations, affirment sans ambages que le Togo est et reste un pays où les dirigeants ont fait le choix de le diriger en entreprise privée où ils n’ont de compte à rendre à personne. Pas de reddition des comptes ou contrôle strict des finances. Cela choque plus d’un observateur. Il apparait donc clairement que la réédition des comptes aux yeux des dirigeants togolais relève d’un secret d’Etat.
 
C’est d’ailleurs pour cette raison que les crimes économiques dont la plupart des directeurs de Sociétés et Entreprises en faillite se sont rendus coupables aux yeux des populations, sont restés jusqu’aujourd’hui impunis du fait de leurs accointances avec les tenants du régime. Ces dirigeants-là. Et cette manière de faire des autorités togolaises a inéluctablement conduit à la recrudescence de l’impunité. Au nom de l’impunité, de grandes Sociétés et Entreprises d’Etat comme : OPAT, TOGOPHARMA, SONAPH, CNSS, CNCA, SONACOM, ODEF, CFT, FER, MARBRERIE, HUILERIE d’ALOKOEGBE, UNSINE TEXTILE DE DATCHA, FER LIMUSCO sont tombées en faillite du fait de la mauvaise gestion et leurs dirigeants libres de mouvement. Pire, certains parmi eux se sont vus confier la gestion d’autres Etablissements publics à la surprise générale alors qu’ils n’ont pas donné les raisons qui ont conduit à la faillite de la précédente. C’est aussi ça la bonne gouvernance au Togo.
 
Seul le parti au pouvoir a participé à l’anéantissement des Sociétés et Entreprises nationales
 
Qui sont ceux qui ont géré les Entreprises et Sociétés d’Etat qui sont tombées en faillite et quel sort leur a-t-il été réservé une fois qu’il ait été constaté des malversations ou erreurs dans leur gestion ? L’histoire répond que la plupart des directeurs généraux de ces structures étatiques proviennent du parti qui gouverne le Togo il y a plus d’une décennie. Ils proviennent pour certains de l’ancien parti-Etat, Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) et pour d’autre de l’Union pour la République (UNIR). A en croire nos sources, plusieurs directeurs de ces Etablissements publics en faillite allèguent que quelquefois qu’ils n’en sont pour rien et qu’ils sont au service de celui les a nommés à ce poste. C’est ainsi, toujours selon nos sources qu’ils sont appelés à mettre à la disposition du parti au pouvoir et de ses structures des sommes faramineuses pour l’organisation de des activités : campagnes électorales, missions barbouzes et bien d’autres choses encore.
 
Au terme de ces nombreuses opérations effectuées par l’argent du pauvre contribuable, aucun compte n’est fait sur ce que l’on sort des caisses de ces Sociétés nationales. Puisque dans leur démarche, révèle un proche du pouvoir en place qui a requis l’anonymat : « On n’a pas de compte à rendre à personne. L’Etat, c’est nous. On peut user et en abuser impunément. » Résultat : ce sont des détournements de denier public que s’offrent ces directeurs pour propre compte tout en jetant après le tort sur le parti parce qu’aucune écriture comptable n’a été passée lorsqu’il lui a été demandé d’affecter telle somme d’argent pour telle activité ou pour payer des pots de vin aux aventuriers qui savent qu’il y a de la manne au Togo. C’est ainsi que le Togo a perdu toutes ces Sociétés et Entreprises de renom. C’est de cette manière que les dirigeants togolais mettent à genoux l’économie du pays.
 
Et ce n’est pas que les mécanismes qu’il faut pour éviter ces genres de situation n’existent pas. Ils existent puisque les dispositions de l’article 107 de la loi fondamentale togolaise sont claires et situent l’opinion publique sur ce qui doit d’être fait par la Cour des Comptes pour éviter ces crimes économiques. « La Cour des Comptes juge les comptes des comptables publics. Elle assure la vérification des comptes et de la gestion des établissements publics et des entreprises publiques. Elle assiste le parlement et le Gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances. Elle procède à toutes études de finances et comptabilité publique qui lui sont demandées par le Gouvernement ou par l’Assemblée Nationale », recommande l’article 107 de la constitution togolaise. A l’analyse des faits, tout porte à croire que les dirigeants sont pas prêts les lois et textes qui régentent le pays et dont ils sont les premiers garants. Le chef de l’Etat a beau clamer haut et fort la bonne gouvernance, les réalités sur le terrain le contredisent. Et comme il eu le courage de le dire, c’est au sein même de cette minorité dont il a fait allusion qu’on retrouve ces pilleurs et saboteurs de l’économie nationale. Les vrais auteurs des crimes économiques qui ont conduit les Sociétés et Entreprises à la faillite puisque le peuple les reconnait aujourd’hui comme des « Intouchables de la République». Des gens qui peuvent à volonté faire écrouler une Entreprise nationale sans être inquiétée. Une manière propre aux dirigeants togolais de gérer les affaires publiques. Alors, que sont devenues ces Sociétés et Entreprises d’Etat: OPAT, TOGOPHARMA, SONAPH, CNSS, CNCA, SONACOM, ODEF, CFT, FER, MARBRERIE, HUILERIE d’ALOKOEGBE, UNSINE TEXTILE DE DATCHA, FER LIMUSCO. Quelles ont été les causes de leur fermeture. Le peuple veut connaitre le sort qui a été réservé aux auteurs de ces crimes économiques qui ont conduit à la fermeture de ces Entreprises et Sociétés nationales puisque d’autres Sociétés sont aussi sur la sellette et risquent elles aussi de mettre la clé sous le paillasson du fait des scandales dont elles font l’objet. Au non de la bonne gouvernance, le peuple veut en savoir plus et demande que les criminels subissent la rigueur de la loi.
 
Idelphonse Akpaki
 

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