Alpha Condé de la Guinée (g) et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire | Photo : DR
Alpha Condé de la Guinée (g) et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire | Photo : DR

Par David Kpelly

Tout observateur du Mali sait que, contrairement à ce qui se voit de loin, le rejet d’IBK n’a pas commencé il y a quelques mois, mais depuis sa « réélection » en 2018 suite à une élection qui était tout sauf crédible et transparente. A ceci, s’était ajoutée cette forme de gestion familiale du pays que voulait instaurer le président notamment autour de son fils.

Et quand on voit le mépris avec lequel les Maliens parlent du fait que les Togolais et les Gabonais ont accepté de se faire diriger par des fils après leurs pères, il est clair que dans leur esprit cette manière de réduire un pays à un bien familial ne passera jamais sur la terre de Modibo Keita. Les mascarades des dernières législatives avec leur lot de faux députés imposés à l’assemblée nationale n’ont été que la goutte d’eau de trop qui a débordé le vase des colères et frustrations.

La CEDEAO a été incapable, durant tous ces longs mois, de régler ce problème qui couvait ardemment. Et maintenant que le seuil du tolérable a été dépassé, que l’inévitable a été commis, les voilà qui pointent leurs crânes dégarnis de charognards.

Tout le monde voit que ce coup d’état est dormais consommé et qu’IBK ne reviendra plus au pouvoir, lui qui a démissionné depuis quelques heures.

Ce que doit désormais faire la CEDEAO est de discuter avec les putschistes, dégager une feuille de route avec eux pour qu’on assiste à une transition pouvant rapidement aboutir à des élections pour que le pays reprenne la bonne voie, surtout avec les menaces terroristes et sécuritaires insistantes qui planent sur le Sahel dont le Mali est l’épicentre.

Mais que font les vieux pantins ? Ils produisent des communiqués inutiles et brandissent des sanctions impopulaires. L’exclusion du Mali de la CEDEAO, la fermeture des frontières des autres pays au Mali, la sanction des putschistes, règleront-ils le problème ?

Il est clair que ces vieux voyous avides du pouvoir ne font tout ce zèle que pour une seule raison : décourager toute tentative similaire dans leurs propres pays où ils se savent fortement contestés et détestés. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Heureusement.

David Kpelly

1 commentaire

  1. Ce sont des Malin-kés( Manika), encore appelé Djoula ou Sonyinké ou Madingo( au Liberia) avec quelques petites variances dans le dialecte parlé mais quelque soit le milieu, ils se comprennent et sont une et même chose: pour la plupart d’eux, ils sont supérieurs à tous et faits pour gouverner ou diriger les autres.triste réalité des attardés mentaux .

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