A moins de deux mois de l’organisation des prochaines élections législatives, la coalition des 14 partis de l’opposition est plus que jamais déterminée à contraindre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le pouvoir de Lomé à suspendre le processus électoral en cours. Elle exige avant toute chose, la mise en œuvre effective de l’ensemble des recommandations de la feuille de route de la CEDEAO et des réformes constitutionnelles qui prennent en compte ses aspirations.
Pour parvenir à ses fins et forcer la main au pouvoir, le regroupement compte renouer avec ses manifestations de rue sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora.
Longtemps silencieux sur la situation sociopolitique actuelle de son pays, Tikpi Achadam, le président du Parti national panafricain (PNP), parti à l’origine des événements du 19 août 2017, est sorti de son silence pour soutenir les marches annoncées. Ce qui est contraire aux dernières habitudes prises par sa formation politique qui se désolidarisait systémiquement des appels à manifester de la coalition de l’opposition.
Dans un message audio posté dimanche 11 novembre sur les réseaux sociaux, le président du PNP invite ses camarades de lutte à rester fermes dans leur position. « Nous devons, tout en restant fermes sur nos positions, faire le maximum possible d’efforts pour rester cohérents et logiques », a-t-il lancé.
« Les marches que nous organisons dans le cadre de cette lutte de libération doivent être justifiées de façon imparable non pas aux yeux de la dictature que nous combattons, mais aux yeux de l’opinion nationale et internationale », a-t-il poursuivi. Tout en dénonçant la « non-application par le pouvoir » des recommandations de la feuille de la CEDEAO, il a appelé l’organisation sous régionale à prendre ses responsabilités.
« Pour nous, tout acte posé ou toute procédure engagée en dehors du cadrage de la feuille de route l’est en fraude à celle-ci (…) Afin de remettre les pendules à l’heure, il suffit pour la CEDEAO de contraindre la partie qui s’oppose à la mise en œuvre de la feuille de route. La balle est dans le camp de la CEDEAO », a-t-il martelé.
« Il est clair avec la convocation du corps électoral que le pouvoir contourne la feuille de route extériorisant et affichant davantage sa volonté de conduire jusqu’au bout le processus de monarchisation de notre pays ce que le peuple togolais n’admettra jamais. Voilà ce qui justifie la reprise des manifestations. Nous tenons un motif sérieux pour reprendre les marches et personne ne nous le reprochera sans apparaître comme un soutien de la dictature », a-t-il ajouté.
Pour finir, le fils de Kparatao au nord du Togo, a lancé un appel à ses collègues de la C14 à mobiliser leurs militants simultanément sur l’ensemble du territoire de façon synchronisée et dans les autres pays du monde pour ce qu’il qualifie de « manifestation gigantesque ».
Il faut rappeler que le gouvernement togolais, par la voix du ministre Gilbert Bawara avait annoncé qu’il n’y aurait plus jamais au Togo, un 19 août bis.
Vers quel lendemain s’achemine le Togo au regard des prises de position des uns et des autres et de la radicalisation des discours ?
Raphaël A.
 
afreepress
 

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