En politique, tout évolue, tout change et les acteurs doivent s’adapter aux nouvelles donnes et réalités. C’est ainsi qu’au Togo, des changements et bouleversements sont attendus dans les prochains mois, du moins avant la fin de l’année, apprenons-nous de sources généralement très bien renseignées.
Selon ces sources, les cadres et premiers responsables de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) sont en pourparlers très poussés avec le pouvoir de Faure Gnassingbé. Au centre des négociations, la participation de l’opposition à un futur gouvernement avec à sa tête un membre de ce parti.
L’objectif étant de bouter définitivement hors du gouvernement, le parti de Gilchrist Olympio et de consacrer la fin de l’accord des braves signé en 2010 entre l’UFC et le RPT et dont la caducité n’est plus à démontrer.
L’Union pour la république (UNIR, parti au pouvoir) ne veut plus faire du neuf avec du vieux bien au contraire. L’initiative a été discutée au plus haut niveau de l’ANC. Et coup de théâtre, Jean-Pierre Fabre, le patron incontesté et incontestable de cette formation politique de l’opposition a été mis en minorité, lui qui préconisait la prudence et l’avancée masquée.
Ses principaux conseillers et compagnons de lutte ont quant à eux, décidé de goûter aux délices du pouvoir en apportant leur pierre à la construction du pays et ceci passera par une entrée au gouvernement, pensent-ils.
Mais pour que cela soit réalisable, ils entendent prendre le contrôle de la primature. Les épaules de Me Georges Lawson ayant été trouvées assez larges pour porter le costume de Chef de gouvernement. Une idée qui n’est pas pour déplaire à l’intéressé lui-même. Celui-ci n’avait-il pas démontré toute l’étendue de son potentiel lorsqu’il avait été question de prendre les rênes du bureau provisoire de l’Assemblée en sa qualité de doyen d’âge ?
En tout cas, le pouvoir n’est pas opposé à cette option et entend sacrifier le natif de Notsè, Komi Klassou pour entrer dans ce mariage de la raison avec l’ANC. Mais il va falloir convaincre le Général 4 étoile du 1er parti de l’opposition, Jean-Pierre Fabre qui ne s’avoue pas vaincu. Il serait même revenu à la charge pour opposer son véto à ce plan.
Pour le convaincre, UNIR met dans la balance le titre de chef de file de l’opposition. Il lui est proposé un siège en bonne et due forme pour abriter son futur cabinet et des moyens matériels et financiers et le versement de ses émoluments de chef de file qui s’élèvent à près de 2 millions de francs Cfa le mois.
Mais lLà encore, il y a quelque chose qui coince. L’Etat estime qu’il lui revient de fournir le personnel pour le fonctionnement de ce cabinet, ce que rejette catégoriquement Jean-Pierre Fabre qui veut avoir le droit et la liberté de décider de ceux qui vont travailler avec lui.
Nous y reviendrons.
A.Y.
source : afreepress