L’application du jugement de mise à mort par décapitation de l’ancien roi de France et de Navarre, une barbarie extrême, avait abouti à la naissance de la révolution française. Personne n’avait trouvé à y redire car c’était le temps de l’abolition des privilèges.

Quand les Vénézuéliens manifestent contre leur Président démocratiquement élu, la France est du côté des contestataires ou des insurgés. Récemment avec l’élection présidentielle en Biélorussie, les manifestants ont reçu le soutien des capitales occidentales.

Mais quand les Africains, notamment les Maliens prennent en chargent leur destin pour bouter hors de leur système politique les Préfets de l’internationale socialiste à la solde de la France, cette dernière crie au respect de l’ordre constitutionnel avec ses valets locaux qu’elle finance notamment l’UA (Union Africaine) et la CEDEAO (La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Cette même France n’a toujours pas encore appelé au respect de l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire en condamnant le troisième mandat anticonstitutionnel que veut briguer monsieur Alassane Ouattara pouvant embraser ce pays. C’est une indignation sélective qui devient ridicule aux yeux du monde. La France, un pays sclérosé en perte de vitesse, n’a plus son aura en Afrique francophone.

Il est temps que les Occidentaux comprennent que les Africains sont capables de se gouverner et de prendre leur destin en main. La démocratie, le système politique le moins mauvais ne consiste pas seulement à organiser des élections truquées en Afrique à heure et date fixes. Dans le même temps, le peuple croupit sous la misère dans un état de délabrement total. Pendant ce temps, des juteux contrats sont passés avec ces États afin de piller leurs ressources minières et pétrolières sans que le peuple ne puisse en bénéficier. Seuls les membres du clan présidentiel et quelques acolytes y profitent avec la complicité des banques occidentales et des paradis fiscaux où ils vont planquer cet argent volé aux peuples africains. De fait, cet argent manque à l’Afrique notamment francophone pour son développement.

Le peuple malien, le peuple de Fouta-Djalon du Royaume bambara de Ségou, a eu raison de mettre fin à un régime de kleptomanes qui était sourd, muet et aveugle aux revendications du peuple. La jeunesse africaine, notamment malienne ne peut plus supporter des Présidents despotes que la France impose en Afrique francophone au travers de ses réseaux de la Françafrique. 

L’Afrique francophone n’a jamais imposé un Président au peuple français et la réciprocité devrait être de mise. Devant l’adversité, un peuple se doit de prendre ses responsabilités.

Les Présidents de l’Afrique francophone comme celui du Congo-Brazzaville qui est là pour défendre les intérêts de la France est une honte pour tout le continent africain et même du monde libre. C’est un crime de haute trahison qui découle d’une aberration mentale.

L’été malien annonce des changements dans la sous-région Ouest-Africaine. Même les armes de guerre ou les chars ne feront rien contre la volonté du peuple qui aspire au changement pour son bien-être. Les Présidents octogénaires désireux d’un troisième mandant anticonstitutionnel n’ont qu’à y renoncer dès à présent avant que la colère de la rue les force à sortir par la petite porte. Aucun peuple ne supporte que la république (res publica : la chose publique) ne soit confisquée par quelques individus avec la complicité des Occidentaux qui viennent se servir dans un marché à ciel ouvert sans foi ni loi à vil prix en bois, or, diamant, cuivre, cobalt, coltan, pétrole, poisson, etc. Pendant ce temps ce peuple africain n’a aucun avenir, il crève de faim et il ne sait pas de quoi sera fait son lendemain.

Solidarité colorimétrique oblige, les intellectuels occidentaux sont peu nombreux à s’insurger contre cet état de fait en Afrique, un continent qui bat tous les mauvais records en termes de mortalités infantile et maternelle sans que l’on puisse y apporter des solutions qui existent partout ailleurs dans ce monde.

Osons espérer que la colère du peuple malien atteindra la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, pays dans lesquels les troubles publics à venir sont occasionnés par ces Présidents qui jadis opposants se muent aujourd’hui en dictateurs en se maintenant au pouvoir contre vents et marées.

La démocratie c’est le pouvoir du peuple et non celui des bonnes consciences occidentales. Les Gilets jaunes sont un exemple en France. Le peuple est en droit de révoquer ses dirigeants lorsque ceux-ci ne respectent pas les principes qui fondent une république. Tout peuple aspire au bonheur chez lui ce qui implique une redistribution équitable des richesses entre les citoyens en fonction du travail fourni.  

L’Afrique centrale, le pré-carré de la France, est une honte mondiale en matière de gouvernance avec les pays comme le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Tchad, le Cameroun, La Centrafrique, etc. Ces pays sont maintenus à l’ère préhistorique avec des royaumes qui se mettent doucement en place. Surgissent çà et là des Maréchaux de pacotille dans des pays exsangues de tout et bientôt des Empereurs comme en Centrafrique, tout ceci sous l’œil amusé des Occidentaux qui se moquent de la folie de grandeur de ces Présidents africains friands des compliments des Blancs qui leurs font croire qu’ils sont leurs égaux.  

La colère de la rue africaine doit balayer ce qui reste des anomalies institutionnelles notamment, en Afrique centrale, bastion d’un monde révolu dans lequel les relations incestueuses de la France avec ces dirigeants ont entrainé une dégénérescence cérébrale avec un électroencéphalogramme plat. Il est plus que temps de ressusciter ces pays qui survivent au lieu de vivre, car la dignité est ce que l’Homme a de plus précieux.

La révolution malienne marque à coup sûr la deuxième partie de la décolonisation effective de l’Afrique francophone qui n’a cessé d’être à la traine des autre pays africains notamment anglophones.  

Le génie africain est en marche et ce n’est pas pour nous déplaire. Que vive la révolution malienne et bon vent car seul le peuple malien doit décider de son avenir nonobstant des cris d’orfraie de ces machins tenants du statu quo qui est la mort ; Le changement c’est la vie.  

Le courage est le prix que la vie exige pour s’octroyer la liberté.

Comme disait l’autre : « Le bonheur ne vaut que lorsqu’il est partagé. »

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

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