C’est un secret de polichinelle que le secteur touristique Togolais est abandonné depuis un certain nombre d’années et cela donne à réfléchir car le tourisme est la vitrine de toute nation.
 
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Le tourisme togolais est un problème d’une grande et triste actualité. Le mal dont souffre le secteur est né dès les premiers temps de la création des premiers hôtels. Ce mal, c’est la mauvaise gestion du secteur par les différents responsables ministériel qui ont eu à gérer ce secteur.
 
C’est aberrant qu’en 2016 notre pays de dispose pas de musées, de parcs, d’hotels et de sites touristiques dignes de ce nom. Que fait donc Madame la ministre? Le gouvernement a – t – il déja oublié ce que peut nous rapporter le secteur touristique?
 
Nous disposons d’un nombre limité d’hôtels de qualité qui sont souvent trop chers. Seul point positif, l’apparition de nouveaux acteurs internationaux : Radisson Blu, Onomo qui sont des garanties pour une clientèle internationale exigeante.
 
Mise à part la nouvelle aérogare et la modernisation du port qui constituent des atouts incontestables pour relancer le secteur, d’énormes efforts restent à faire.
 
Le Togo manque d’infrastructures de qualité, ce qui est un frein pour le développement du tourisme.
 
A l’heure actuelle il y a un échec total dans la gestion du secteur touristique en même temps que l’industrie et le commerce au Togo.
 
Le développement du secteur touristique ést nécessaire pour l’expansion économique du pays, ce dernier n’ayant pas beaucoup de secteurs procurant des ressources importantes en devises pour le pays. Le Togo a toujours souffert d’un déficit commercial important avec l’extérieur. Les exportations de biens étaient insuffisantes pour couvrir les importations et le sont encore aujourd’hui avec la même importance. Les échanges de services avec l’extérieur ne dégage pas un excédent suffisant pour couvrir le déficit des échanges de marchandises.
Les revenus provenant des transferts de la diaspora à l’étranger ainsi que les recettes provenant du tourisme sont faibles de sorte que pour couvrir le déficit commercial et le remboursement du principal de la dette extérieure, nous devions emprunter et c’est ainsi que s’est constituée une dette devenue de plus en plus importante menaçant la solvabilité du pays.
 
Le développement du tourisme est en même temps une nécessité et la seule possibilité pour doter le Togo d’un grand secteur économique dont l’avantage serait de nous procurer des ressources en devises de nature à nous éviter un grave déficit extérieur constituant un obstacle majeur à l’expansion économique du pays.
 
Il faut se rendre compte que de nos jours, il y a une absence toctale de stratégie à long terme pouvant permettre au tourisme de devenir le principal pourvoyeur de devises du pays pour lui permettre d’échapper à un déficit extérieur qui risque de s’aggraver dangereusement.
L’absence de vision globale et de politique à long terme a conduit à la création d’unités hôtelières individuelles par des hommes d’affaires sans expérience dans ce domaine poursuivant un objectif de gain rapide et agissant individuellement en l’absence d’une coordination effective initiée ou imposée par l’administration du secteur.
 
Le secteur touristique togolais a fait un mauvais démarrage: improvisé, artisanal, fragile malgré sa prospérité apparente. La faiblesse mortelle avec laquelle s’est fait le démarrage était l’inefficacité commerciale qui était évidente.
D’où la nécessité de l’inviter, ou si nécessaire, de l’inciter et de le pousser à s’organiser pour résister à la puissance des partenaires acheteurs et pouvoir ainsi négocier des prix convenables, maintenir et améliorer la qualité du service et la continuité d’une activité rentable et durable. Ce qui malheureusement n’a pas été le cas. Il est donc nécessaire d’agir dans ce sens en encourageant la création d’une force de vente plus consistante par une action coordonnée des opérateurs du secteur et réserver en conséquence les avantages accordés au secteur (de nature fiscale et financière) à ceux qui acceptent d’instaurer ainsi une force de vente de nature à obtenir de meilleurs prix, à maintenir la qualité de service et la prospérité de leurs installations.
 
L’expérience acquise dans le domaine s’effrite d’une manière régulière. L’incapacité s’installe. Où sont les responsables ? Les dirigeants? De l’insouciance ? De l’indifférence ? De l’incapacité ? Trop, c’est trop.
 
Cette crise aura probablement un avantage. En tout cas, il faut l’espérer. Elle devra changer la gestion du secteur touristique, la rendre plus organisée, plus scientifique, plus compétente : il y va de l’intérêt des promoteurs mais surtout de l’intérêt du pays qui n’a pas beaucoup de secteurs dont l’objectif principal est de lui procurer des ressources en devises et lui permet en même temps de créer des emplois et de réduire le chômage.
 
Le secteur du tourisme contribue en effet doublement à la solution des deux problèmes structurels de la Togo : la réduction du déficit de la balance des paiements et l’amélioration de notre capacité de création d’emplois et donc de résorption du chômage. Ne le traitons pas en amateurs…
 
Enfin, il urge que l’état prenne des résolutions efficacent pour affronter la concurrence de pays comme le Bénin et surtout la Côte d’Ivoire. Il faut donc accroître les investissements dans le secteur hôtelier ey le développement des quartiers administratifs et petites villes : Lomé II , Baguida, Kpalimé, Kara et Sokodé pourraient se spécialiser dans l’écotourisme pour attirer les visiteurs.
 
ALI T.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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