«Se révolter contre la tyrannie, c’est obéir à Dieu.» Thomas Jefferson

A*L’INDIGENAT

Permettez-moi d’emprunter à Frantz Fanon son analyse et d’en faire une analogie sur le cas du Togo.

Ces textes sont d’actualité dans le cas de la résistance des togolais, paisibles et travailleurs peuples qui réclament la liberté et le progrès pour son épanouissement.

Ce peuple est devenu un échantillon sur lequel la Franc-Afrique procède à des essais cliniques de la gestion d’une dictature  depuis 1963 à nos jours.

La franc-Afrique a fabriqué au Togo, des barons avec des deniers publics, le sang des togolais, et multiplié des divisions, les oppositions, forgé des classes et parfois des régionalistes teinté par tous les expédients pour accroitre la stratification des sociétés dominées, dans leurs gémissements, dans des bidonvilles  avec un lavage de cerveau à travers le rassemblement du peuple togolais.

La franc-Afrique ne cherche pas seulement à asservir les togolais, mais à les déshumaniser, à les abrutir, à les rendre malades, à briser leur résistance par la peur  en braquant des fusils, et lançant des gaz lacrymogènes sur la population., en kidnappant  les jeunes dans les rues, les opprimant comme si c’est un autre peuple, alors que ces dirigeants sont togolais, mais rendent compte à la Franc-Afrique .

La preuve du comportement du lieutenant-colonel Romuald Letondot, l’attaché militaire français s’adressant à un indigène, un opprimé et non à un journaliste dans l’exercice de sa fonction à ses yeux.

Dans sa conscience et son inconscience, sa violence verbale et ses menaces étaient justifiées à l’encontre du journaliste, après tout, c’est un noir, même chez lui au Togo, il n’y a aucun droit, mettez-le en prison, sans plainte, sans jugement, l’arbitraire à son firmament, à travers son regard de mépris sur l’esclave, le colonisé,  l’indigène.

Le seul objectif est que cette agression s’intériorise en terreur chez le sujet, le colonisé, l’indigène, pour en faire un animal, ni un homme, ni une bête, mais un battu,  un apeuré coincé entre l’impulsion de révolte et l’inépuisable moyen de répression de la franc-Afrique.

B*LA COLLABORATION DES LEADERS D’OPPOSITION.

Paradoxalement, les togolais ont assisté impuissant à la collaboration  de  l’union des forces de changement.

Celui que les togolais appellent désormais le maréchal, (Gilchrist Olympio)  par rapport au comportement du maréchal Pétain, saint-cyrien, ancien héros de guerre, l’homme de Verdun  et qui a choisi a des termes semblables la collaboration avec les nazis.

Il fallait soulager la souffrance du peuple français en collaborant avec les nazis, un alibi qui a été combattu à l’époque par le chef des résistants  Charles DE GAULLE.

Aujourd’hui Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio, intellectuel, homme d’affaires, résistant au pouvoir d’Etienne EYADEMA, se lance avec les mêmes raisons dans la collaboration avec le régime qu’il a combattu depuis des années.

Le fait troublant, est que le maréchal et Gilchrist Olympio, ont fait ce choix de collaboration dans leur vieillesse, Pétain à 84 ans et Gilchrist  à 83 ans.

Gilchrist Olympio, désavoué par la majorité des militants ablodé, défie ses anciens compagnons de lutte sous la protection des forces de sécurités togolaises, et se mut dans un silence approbateur de la répression de la population, condamnant à des termes virulents des marches  et des manifestations pacifiques de la population,  garanties par la constitution togolaise et par toutes les constitutions du monde.

Au nom d’un certain partage du pouvoir avec le rpt-unir, qui lui nomme 7 ministres collabos, et des promesses qui n’engagent que Gilchrist OLYMPIO, ni une inversion de la politique contre l’impunité.

Aucun programme d’ambition économique n’a été lancé au moment de la signature entre Gilchrist Olympio et le rpt-unir, comme c’est normalement le cas dans d’autres pays en occident ou en Afrique. (Allemagne et le Kényan).

Le togolais est le parent très pauvre de la sous région de la CEDEAO à ne pas pouvoir utiliser ni le train, ni l’autoroute. 

Aucune politique ambitieuse de droit de l’homme et de la sécurité dans les cités n’a été lancée au moment de la signature.

C*L’ETHIQUE LAÏQUE ET DES DROITS DE L’HOMME

Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. Jean Jaurès.

Au Togo de Faure Gnassingbé, la pratique est tout autre.

Les maisons sont violées de jour comme de nuit, les voies de fait par les forces de sécurités sont devenues le quotidien des populations.

1*L’ETHIQUE LAÏQUE.

L’harmonie sociale et la paix civile doivent rester la préoccupation dominante de tous ceux qui œuvrent pour l’épanouissement des sociétés humaines.

Elles peuvent se fonder sur les éléments d’une morale laïque et républicaine.

C’est sur cette morale que peut s’édifier une société multiculturelle, c’est elle qui autorise l’aptitude à l’échange et à la communication.

L’éthique laïque est ouverte à tous.

Elle a une vocation universaliste en proposant à toute société humaine à la surface du globe de s’édifier autour des principes de liberté, de tolérance mutuelle, de respect des autres et de soi même et de solidarité, quelles que soient les options privées des citoyens.

C’est à la promotion de ces principes que les démocrates et les humanistes africains et occidentaux travaillent.

La laïcité dans le système scolaire garantit la liberté de conscience des enfants.

Elle interdit toute velléité de despotisme culturel.

Elle garantie le droit à l’échange, à la relation dans une société ouverte qui est multiculturelle et garantit le développement scientifique et la diffusion des progrès pour l’amélioration de leur condition et pour leur bien être.

2*DROITS DE L’HOMME

« Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit ».Nelson MANDELA

Nous devons mettre en lumière l’exercice de la souveraineté du peuple, pouvoir lire une presse, s’exprimer sans crainte, professer une foi ou ne pas en professer, être libre de se réunir, ne pas être victime d’une arrestation arbitraire, être présumé innocent et bénéficier d’un jugement prononcé par un tribunal indépendant et impartial.

Voilà les principes affirmés en 1789, qui devraient tisser la charte de toute société respectueuse de ses membres.

Manger à sa faim, recevoir une éducation, être soigné, faire respecter ses droits économiques et sociaux, c’est la deuxième génération des droits apparue en 1793, s’est épanouie dans la déclaration universelle de 1948.

Les droits de l’enfant ont été reconnus par les nations unies en 1959.

La seule et unique question que les togolais devraient se poser, « le Togo respecte-t-il ces dispositions vis-à-vis de sa population ? » si oui libérer les prisonniers politiques, et laisser les journalistes travailler en montrant au monde leurs compétences.

Les droits de l’homme se sauraient être cantonnés dans des frontières fermées.

Au contraire le développement de l’humanité et le progrès technique contraignent à élargir le champ de la réflexion et tenter de définir le contenu de nouvelles libertés.

Nul ne peut prétendre imposer sa propre pensée contre l’extraordinaire désir de démocratie qui se manifeste partout.

D*LA RESISTANCE DU PEUPLE.

«Le peuple est le seul sur lequel nous puissions compter pour préserver notre liberté.»
Thomas Jefferson.

De grands noms sont sortis de l’épopée ABLODE pour conduire le peuple togolais à l’indépendance.

Femmes, paysans, jeunes, étudiants, soldats, se devraient une solidarité unitaire pour réussir la révolution togolaise, et construire le Togo nouveau dans une globalisation.

La révolte populaire concerne la population togolaise en s’opposant à la répression des mouvements urbains et particulièrement des TEMS de Sokodé, de Bafilo, de Kparatao, d’Agoé.

Cette population mécontente des droits et des taxes qu’elle paie trouvent que les exigences du gouvernement ne correspondent pas aux progrès en cours et demeure dans la misère, sous le plan de l’éducation, des soins dans les hôpitaux, du chômage, de la pénurie alimentaire et la famine guette à tous les coins de la rue dans le pays.

La résistance signifie faire triompher les valeurs positives par tous les moyens, et faire reculer la barbarie et l’asservissement.

Les français ont repris la gestion de leur pays par la résistance et le concours des autres peuples épris pour les valeurs de la démocratie.

Le courage, la fraternité, la justice, le travail et la liberté devront prendre le pas sur la négation, la souffrance physique et la morale, l’harcèlement policier, l’arbitraire, la misère économique et morale.

Le peuple togolais, a fait le choix de la résistance dans sa grande majorité  pour retrouver sa dignité perdue depuis 1963, par la franc-Afrique.

Conclusion,

Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. PERICLES

Le caractère républicain et démocratique c’est le pouvoir de dire non, penser non, dire non aux dieux, à la guerre, s’opposer toujours est le sel de la république, c’est une des vertus de la république.

Au nom du respect des principes de la majorité, et de la démocratie, les talibans Rpt-Unir, n’ont aucune légitimité et devraient respecter ce peuple togolais qui a le sens de l’honneur, de la dignité et se bat pour son avenir.

Jacob ATA-AYI

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