Lomé, la capitale togolaise, sera ce samedi l’objet de toutes les attentions. La délégation spéciale de la commune de Lomé a encore, par courrier réponse, demandé au Front citoyen ‘Togo debout’, de surseoir à son meeting d’information, de veille citoyenne et d’exhortation républicaine prévu pour ce samedi à Lomé.
Dans un courrier-retour adressé au contre-amiral, Fogan Adégnon, le président de la délégation spéciale de la commune de Lomé, ce mouvement composé d’organisations de la société civile et de syndicats dit maintenir son meeting.
Pour justifier sa position, Togo debout estime que la recommandation des facilitateurs du dialogue que l’autorité lui impose, viole le principe de la relativité des accords et des conventions. Pour le front citoyen, le refus basé sur la tenue d’un dialogue initialement prévu pour 10 jours mais qui dure dans le temps, « n’a aucune base légale et est uniquement guidé par la seule et unique intention d’affaiblir la mobilisation et d’émousser la contestation qui portent des aspirations profondes et légitimes des populations ».
« Un simple communiqué, d’allure politique et dépourvu de toute valeur juridique, ne saurait restreindre ou venir à bout de l’exercice d’une liberté fondamentale, universelle et inaliénable, constitutionnellement et juridiquement protégée », indique le courrier de Togo debout.
Me Raphaël Kpandé-Adzaré et ses collaborateurs disent avoir saisi d’une lettre le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, facilitateur de la crise politique togolaise, le gouvernement, le parti au pouvoir et la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise pour, soulignent-ils, élever leur vive protestation contre cette pratique « abusive, arbitraire, liberticide et anticonstitutionnelle ».
C’est la deuxième fois que la délégation spéciale de la commune de Lomé interdit les manifestations du front citoyen Togo debout en se basant sur le point de l’accord politique exigeant des protagonistes de surseoir aux manifestations publiques.
Plus récemment, le même argument a été servi à la Synergie des travailleurs du Togo (STT) qui a voulu manifester dans les rues le 31 mars dernier pour exiger la libération de quatre enseignants arrêtés et déposés en prison pour avoir pris part à Kara à une manifestation spontanée de soutien à un autre enseignant convoqué par la gendarmerie de cette ville du nord du Togo.
 
Global actu / http://globalactu.com/index.php/societe/item/1245-fogan-adegnon-interdit-togo-debout-maintient-son-meeting
 

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