Ils sont trois (03) enseignants responsables du Syndicat des enseignants du Togo (SET) à être arrêtés le 8 avril dernier et déposés à la prison civile de Lomé trois (03) jours plus tard. Il s’agit de Kossi KOSSIKAN, Joseph TOYOU et Ditorga Sambara BAYAMINA, respectivement Secrétaire général adjoint, Secrétaire régional Savanes et Délégué Grand Lomé.

La détention est synonyme de souffrances de toutes sortes et les détenus ne rêvent que de libération quelles qu’en soient les modalités. L’un d’eux serait même en grève de la faim, à en croire l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO). Mais ces trois enseignants ne veulent pas d’une libération négociée. C’est en tout cas le message qu’ils ont envoyé à leurs camarades, par le biais de leur avocat, Me Célestin Agbogan.

« Ceux qui ont été interpellés la fois dernière, ils ont partagé avec moi quelque chose qui m’a touché personnellement et ragaillardi d’ailleurs. Ils m’ont chargé une commission pour leurs collègues, et cette commission, c’est d’aller leur dire de lutter pour leur libération, mais de ne pas négocier pour leur libération », a confié Me Célestin Agbogan, mercredi, à l’occasion de la conférence de presse des Femmes Pyramide

« (…) De ne jamais négocier leur libération, qu’ils sont là-bas, mais ils vont continuer leur lutte. De ne pas penser qu’un jour, certains parmi eux pourraient les rejoindre, et pour cette raison, fléchir, mais de continuer la lutte comme si eux, ils ne sont pas en prison», a poursuivi l’avocat. Et de gloser qu’«au Togo, on instrumentalise la justice pour décourager ceux qui combattent ou luttent pour le bonheur de ce pays ».

Cette ténacité des enseignants emprisonnés, Me Célestin Agbogan, par ailleurs Président de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH), la prenait en exemple et conviait les Femmes Pyramide, qui justement lançaient un appel au port du noir tous les vendredis jusqu’aux prochaines élections afin de protester contre la vie chère et les injustices de toutes sortes, à s’en inspirer pour aller au bout de leur lutte.

Avec tabloidtogo

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