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La Chambre d’Accusation de la Cour d’appel de Lomé a siégé ce lundi sur les mérites des appels relevés par Abass Kaboua et Mohamed Loum dans la sinistre affaire des incendies. Pour les deux cas, la sentence est identique.
 
On avait plus annoncé la comparution d’Abass Kaboua devant la Chambre d’ Accusation de la Cour d’ Appel de Lomé, au rendez-vous, il y avait deux dossiers au rôle de la seconde instance de juridiction. Outre le président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), il y avait également le principal accusateur des responsables du Collectif « Sauvons le Togo », dans les affaires d’incendies, Mohamed Loum. Ce dernier est depuis revenu sur ses déclarations et a dit avoir été manipulé sous la torture pour cette forfaiture.
 
Ce lundi 1er juin, Mohamed Loum de nationalité sénégalaise, n’a pas pu tenir dans ma salle. « Il a subi trop d’actes de tortures et est malade », a rapporté un de ses parents. Abass Kaboua lui, amené de Notsè dans une voiture de l’administration pénitencier, avait bonne mine. Menottes aux poignets, c’est l’air dégourdie qu’il a salué ses avocats Me Djovi Gally en tête, venus plaider sa cause. Une cause qu’ils se sont évertués à fonder en droit, sur la forme comme sur le fond, mais qui n’a pas emportée l’assentiment de la cour présidée par le juge Sogoyou.
 
On se rappel que c’est dans l’affaire de l’incendie du grand marché de Lomé, que Abass Kaboua a été impliqué alors qu’il était à Paris au moment du drame. Toutes les preuves incontestables qu’il a exposées au juge, n’ont cependant pas suffi pour lui éviter son inculpation suivie d’une mesure le plaçant sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire géographique de Lomé et d’évoquer l’affaire au fond. Une dernière interdiction que le bouillant opposant va transgresser, citant les noms de supposés commanditaires des incendies, qui se trouvent être des collaborateurs de Faure Gnassingbé.
 
Il a de suite été sans aucun respect des procédures, malmené puis transféré de Lomé où il a été déposé dans un premier temps, à la prison civile de Notsè, avant même que l’ordonnance prise à cet effet, ne soit notifiée à ses avocats. C’est justement l’un des arguments soulevé ce matin devant la Cour par les avocats d’Abass Kaboua. Ces derniers ont également pointé du doigt l’éloignement du détenu de ses avocats et de sa famille et souhaité que la Chambre d’Accusation prononce l’annulation de l’ordonnance de transfèrement. Mais contre toute attente, la Cour prétextant un surpeuplement de la prison de Lomé pour écarté le premier moyen, n’a pas cherché à argumenter sur le second mais a néanmoins, se contentant de confirmer l’ordonnance de transfèrement.
 
Abass Kaboua a donc été ramené à la prison de Notsè, alors même qu’aux termes d’un arrangement politique trouvé depuis le 14 juin (dans le but d’amener l’opposition à déposer ses candidatures et à calmer la tension dans le pays), le président du MRC, candidat du CST aux législatives, devrait avec Gérad Adja et Jean Eklou, recouvrer leur liberté, tout comme Ouro-Akpo Tchagnao et autres, remis en liberté le 17 juin.
 
Soumis à un isolement et semble t-il à des traitements inhumains et dégradants, Mohamed Loum également a vu son appel rejeté et devra continuer son séjour à la prison civile de Lomé. La justice togolaise ainsi continue de faire des victimes innocentes dans ces affaires d’incendies des marchés de Kara et de Lomé, ternissant ainsi son image aux yeux de la communauté nationale et internationale.
 
koaci
 

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