Le torchon brûle clairement entre l’ancien ministre des Affaires étrangères Elliot Ohin et les autres membres du bureau de l’Union des Forces de Changement (Ufc). Tout récemment, il s’en était pris ouvertement au président du groupe parlementaire du parti Séna Allipui, sollicitant l’arbitrage du président national Gilchrist Olympio. La dernière situation en date est la lettre empreinte de menace adressée au 6è viceprésident Essolabinam Lokadi.

Elliot Ohin n’avance plus masqué. Il veut clairement prendre les commandes de l’Union des forces de changement (Ufc). Il s’attelle d’ailleurs à mener les actions dans ce sens. Il n’avait pas d’ailleurs hésité à contester à Sena Allipui président du groupe parlementaire du parti la signature de certains actes, appelant le prédisent Gilchrist Olympio à clarifier la situation. Aujourd’hui l’ancien ministre des Affaires étrangères va plus loin en menaçant clairement le sixième vice-président Essolabinam Lokadi dans une lettre à lui adressée. « Je regrette que malgré mes injonctions, vous continuez par signer des actes au nom du parti et utiliser ses emblèmes, en violation de l’article 22 de nos statuts qui stipule: “en cas d’absence ou d’empêchement, le président est remplacé par le premier Vice-président et en cas d’absence ou d’empêchement de ce dernier, par le deuxième Vice-président et ainsi de suite », clarifie-t-il dans sa note. « Vous êtes sixième Vice-président, il ne vous appartient pas de jouer un rôle en ma présence sur le territoire national. Je vous demande instamment de surseoir à vos manœuvres faute de quoi le Bureau Directeur se réserve le droit de vous infliger des actions disciplinaires », conclut-il sur un ton menaçant. Ambiance électrique. Une guerre ouverte de succession L’époque où l’Union des forces de changement drainait les foules est bien loin. Le parti n’est plus que l’ombre de lui-même comparé à ses années de gloire et tous les membres en sont conscients sauf vouloir jouer à la politique de l’autruche. Les élections locales organisées tout dernièrement révèle à suffisance la santé chancellent de cette formation politique. Le commandant de bord est encore en vie mais la bataille pour sa succession est déjà très intense. Aujourd’hui Gilchrist Olympio dirige le parti à travers certains de ses lieutenants et donc semble laisser la main peu à peu. En cas de disparition de ce dernier, il est évident qu’il n’en restera rien de cette formation à cette allure. Alors certains dont observant cette situation tentent de se positionner, c’est le ca d’Elliot Ohin qui fait feu de tous bois. Mais cette lutte fratricide est un arrêt de mort certain du parti, signé malheureusement par ses premiers responsables.

Dounia le Monde: ni neutre, ni partisan N° 721 du mercredi 06 avril 2022

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