Les choses sont mal parties à la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a la responsabilité d’organiser et de superviser les élections législatives du 25 juillet 2013 au Togo.
Alors que tous les acteurs politiques, tous les observateurs de la scène politique togolaise, tout le peuple togolais ont les yeux rivés sur cette CENI qui doit amplement jouer sa crédibilité dans l’organisation de ces élections, les esprits malins viennent de mettre les pieds dans les plats en plongeant la CENI dans un discrédit total.
En effet, une lettre circulaire signée de la présidente de cette commission et datée du 22 juillet, avait été adressée à l’ensemble de présidents de CELI sur tout le territoire national.
Cette lettre indique les directives majeures que les présidents des CELI doivent suivre en ce qui concerne les procurations, l’authenticité des bulletins etc. bref la conduite que les membres des CELI doivent tenir pour gérer au mieux le vote des électeurs.
La lettre précise dans son avant-dernier paragraphe que les représentants du CST qui ont été admis dans les bureaux de vote ne peuvent être ni président, ni rapporteurs et n’ont pas de voix délibératives.
Interpellée par le coordonnateur du CST sur la teneur de cette lettre, la présidente de la CENI, Angèle Dola Aguigua a laissé entendre qu’elle n’a jamais signée une lettre de ce genre et qu’elle n’en a même pas connaissance. Voilà donc qui dit tout sur le faux dans lequel le pouvoir continue de fonctionner au Togo.
Qui a donc scanné la signature de Mme Aguigah pour l’apposer au bas de cette lettre curieuse, rédigée dans un français approximatif ?
Mme Aguigah doit chercher à percer la vérité dans cette affaire si elle tient à jouir d’une crédibilité devant le peuple togolais et la communauté internationale.
Qu’est-ce qui fait courir ce pouvoir qui a toujours fait du faux et de l’usage du faux son quotidien ?
Que les togolais se souviennent du rapport falsifié de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sur les cas flagrants de torture dont les présumés coupables de l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat ont été victimes.
Que le peuple togolais se souviennent aussi des accusations graves portées contre le pouvoir du Togo par l’homme d’affaires français Loïc Le Floch-Prigent qui disait en substance que le Togo est passé expert dans le faux et l’usage du faux.
La gangrène est encore là et elle se métastase chaque jour un plus. Après donc les dribbles, les vols, la triche, c’est donc le faux qui est érigé en mode de gouvernance de l’Etat au Togo.
A quoi les togolais doivent-ils s’attendre finalement au cours de ces élections législatives ? Avec quelle marge d’objectivité ces résultats sortis des urnes seront-ils traités dès lors que la CENI elle-même fonctionne sur la base du faux ?
En attendant de trouver des éléments de réponses à ces pertinentes questions, togoinfos vous propose en pièce jointe, l’intégralité de la fausse lettre distribuée aux présidents de CELI pour écarter les représentants du CST du droit délibératif.
Lire la lettre en question
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