LOME, 11 juillet (Xinhua) –Le ministre togolais de l’Environnement et des Ressources forestières, Kossivi Ayikoué, a fait noter lundi une augmentation progressive de la température annuelle de 0,015°C à 0,024°C au Togo dûe aux changements climatiques, estimant à plus de 45 milliards de francs Cfa les dommages de l’inondation sur l’ensemble du réseau routier du pays en 2007 et 2008.
 
C’était à l’ouverture d’un atelier international de formation au montage de projets d’adaptation/atténuation aux changements climatiques qui a regroupé des experts des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et trois pays membres de l’Afrique centrale, à savoir le Burundi, le Rwanda et la RD-Congo, afin de les aider à bénéficier plus, dorénavant, des mécanismes financiers de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son protocole de Kyoto.
 
« Au Togo, le coût des travaux de reconstruction, de réhabilitation et d’entretien des ouvrages de franchissement endommagés ou détruis par les inondations de 2007 et 2008 sur l’ensemble du réseau routier s’élevait à plus de 45 milliards de francs Cfa », a déclaré le ministre.
 
A son avis, la question des changements climatiques est devenue un défi mondial face auquel la communauté internationale est interpellée pour une mobilisation collective, de manière harmonisée dans une vision commune pour réduire l’émission et les impacts en particulier des gaz à effet de serre.
 
Ceci « depuis la mise en vigueur de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son protocole de Kyoto », a-t-il précisé.
 
En terme d’impact sur la température au Togo, le ministre souligne que l’observation des données thermiques moyennes des quarante cinq dernières années du Togo « montrent une augmentation progressive de la température annuelle de 0,015°C à 0,024°C », lorsqu’on passe de la région Maritime, dans le sud, à la région des Savanes, dans le nord.
 
« Au cours de la même période, il a été enregistré une diminution de la pluviométrie dans la plupart des régions du pays », a ajouté M. Ayikoué, poursuivant que, de 1961 à 2005, la diminution de la pluviométrie a été en moyenne de 3,5 mm/an pour la région Maritime et de 2,75mm/an pour la région des Savanes.
 
Cependant, les experts estiment que le continent africain vivra à l’horizon 2050 un accroissement de 5 à 8 % de zones arides et semi-arides, une baisse de la production de 50% et de revenus agricoles de l’ordre de 90%.
 
Au regard de la réalité à laquelle fait face son pays, le ministre togolais annonce que la réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts en particulier constitue un « axe stratégique de développement », et que le gouvernement serait heureux de mobiliser l’accompagnement des institutions sous-régionales et des partenaires internationaux.
 
source: Xinhua

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