L’opposition togolaise de retour d’Accra où les représentants de la coalition sont allés rencontrer le président ghanéen Nana Akufuo-Addo. Le facilitateur demande à l’opposition de ne pas manifester la semaine prochaine comme elle a prévu de le faire pour protester contre le fait que le gouvernement poursuit le processus électoral, alors qu’elle en demande la suspension.
Le dialogue togolais est suspendu, le pouvoir continue les préparatifs des élections à venir. L’opposition est fâchée parce que les mesures d’apaisement ne sont pas toutes exécutées et donc elle veut remettre la pression par la rue. Les manifestations de l’opposition vont donc reprendre la semaine prochaine. Elles avaient été suspendues en raison de l’ouverture le 19 février d’un dialogue avec le pouvoir mais la coalition de l’opposition estime notamment que le gouvernement n’a pas honoré son engagement de surseoir à la poursuite unilatérale du processus électoral.
La coalition des 14 partis de l’opposition est allée à Accra sur invitation du facilitateur avec dans les bagages trois griefs qu’elle a posés sur sa table : la poursuite des manifestations du mouvement des jeunes et des femmes de l’Union pour la République au pouvoir ; le passage à tabac des populations de Kparatao dans la nuit du 24 au 25 février par les militaires ; la nomination des présidents des commissions électorales locales indépendantes.
Aux yeux de la coalition, ces trois griefs rompent de façon flagrante avec les engagements pris dans le cadre des mesures d’apaisement pour la sérénité du dialogue.
A Accra, le facilitateur, Nana Akufo-Addo a demandé à la coalition de surseoir aux manifestations de rue prévues du 13 au 17 mars prochain. Le président Nana Akufo-Addo a besoin d’une semaine pour d’autres consultations.
Aucune date n’est aussi annoncée pour la reprise du dialogue. C’est dire, selon une source proche de la coalition, que les manifestations de la semaine prochaine n’auront pas lieu.
Pendant que la coalition se trouvait à Accra, le ministre de la Sécurité a vigoureusement démenti le passage à tabac des populations de Kparatao, dans la nuit du 24 au 25 février : « il n’y a rien eu Kparatao », s’est exclamé Yark Damehame devant la presse ce mercredi qui parle de « mauvais prétextes ».

Pour nous, c’est une affaire qui ne tient pas debout [le passage à tabac, ndlr]. Ce sont de mauvais prétextes (…) Cela n’a jamais existé, personne n’a été frappé à Kparatao. Le processus électoral est en cours, on ne peut pas l’arrêter […] Les marches ne sont pas interdites, dans le respect de la loi.


 
source : RFI / http://www.rfi.fr/afrique/20180308-togo-facilitateur-ghaneen-opposition-manifester
 

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