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Pas plus tard que le mercredi 10 juillet encore, le Collectif « Sauvons le Togo » pestait contre le report de quatre jours de la date du scrutin, unilatéralement décidé par le pouvoir. 24 heures après, le voilà annonçant sans doute la mort dans l’âme, le démarrage de sa campagne électorale en espérant que la mobilisation populaire, fera le reste.
 
Quatre des responsables du principal regroupement qui anime l’opposition au pouvoir de Faure Gnassingbé était face à la presse cet après midi. A la surprise générale, Le Coordinateur du Collectif « Sauvons le Togo », Me Zeus Ajavon, Messan Agbéyomé Kodjo, Jil-Benoit Afangbédji et Edem Atantsi, ont annoncé à la surprise générale l’entrée en campagne du CST dès demain. La principale bête noire de l’alliance au pouvoir (UNIR-UFC) dans cette échéance, a justifié cette décision par son choix visant à ne pas « tomber dans le piège du pouvoir ».
 
Autre argument avancé, la libération des détenus politiques dans l’affaire des incendies. Trois (03) détenus restant qui figurent sur les listes du CST (Gérard Adja, Jean Eklou et Alphonce Kpogo) ont été libérés cet après-midi même, quasi-concomitamment avec l’annonce du CST d’entrer en campagne. Une information confirmée par le Ministre de l’Administration territoriale Gilbert Bawara, lors d’une conférence de presse tenue cet après midi. Le principal négociateur côté gouvernemental, est revenu sur les concessions faites par le pouvoir et confirmé la date du 25 juillet pour la tenue des élections législatives.
 
A noter qu’aucune exigence de l’opposition tenant aux réformes institutionnelles et constitutionnelles convenues depuis 2006, en vue de garantir l’équité et la transparence des élections, n’a été satisfaite. Une situation qui bien entendu, place le CST voire l’ensemble de l’opposition dans une posture compliquée.
Mais les responsables en appellent à une veille sans faille et une mobilisation populaire générale, à même de dissuader le pouvoir de toute velléité de fraudes électorales. Le CST et Arc-en-ciel devraient conformément aux arrangements politiques trouvés lors des discussions, envoyés des représentants dans les démembrements de la Commission Electorale Nationale Locale (CENI), mais c’est bien la CENI composée uniquement des membres des partis alliés au pouvoir, qui va organiser et superviser les élections.
 
Dans l’opinion, les avis sont partagés sur l’opportunité pour le CST de prendre part à ces élections. « Les dés sont déjà pipés, qu’est-ce que le CST va chercher dans cette mascarade électorale », peste Dodzi A, partisan de l’opposition. « C’est une capitulation, vue qu’aucune revendication de l’opposition n’a été satisfaite », renchérit un autre. Des manifestations de désespoir voire de révolte contre lesquelles d’autres voix s’élèvent pour dire que « la politique n’est que l’art du possible et que le dernier mot devrait revenir aux populations qui se devraient de défendre leur souveraineté ».
 
Dès demain, on pourra progressivement mesurer la tendance au sein de l’opinion avec l’entrée en campagne du CST. Une campagne qui jusqu’alors manque d’engouement du fait de l’impasse sur la participation de l’opposition à cette échéance qui devrait déterminer la présidentielle de 2015, dans un pays ronger par une profonde aspiration à l’alternance politique.
 
koaci
 
 

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