La montée des minorités sexuelles au Togo, petit à petit, s’affirme de jour en jour. L’homosexualité naguère pratiquée dans la clandestinité s’étale aujourd’hui au grand jour. Des altercations entre un groupe de jeunes togolais et une communauté homosexuelle à la plage de Lomé, le week-end dernier relance le débat autour de l’ascension fulgurante de ce phénomène inquiétant. Pour de nombreux togolais scandalisés, le gouvernement doit prendre le taureau par les cornes pour mettre la société à l’abri de ce vice.

A la plage de Lomé, une communauté d’homosexuels a échappé à un lynchage systématique. Les altercations entre un groupe de jeunes gens et des membres de cette communauté ont failli tourner au drame. D’après nos informations, tout serait parti du choc provoqué par l’exhibition en public de ces homosexuels à la plage. Ils ont donc été chassés dimanche dernier à coups de poing à la plage de Lomé par une horde de jeunes togolais qui ne supportaient pas le spectacle auquel se livraient ces hommes ayant choisi une orientation sexuelle nonconforme à nos us et coutumes. Les mêmes sources indiquent que suite à cet incident de la plage et celui survenu dans un bar, ces hommes, qui se déguisent en femme, ont cette fois-ci, organisé un concours pour désigner leur « Miss ». Les réseaux sociaux sont inondés des vidéos qui montrent ces hommes en maillot de bain et s’exhiber comme des femmes après s’être paradés en tenues traditionnelles feminines. Ce qui porte à croire qu’au Togo, la dépravation des mœurs approche son niveau le plus élevé. Dans une ville du Togo complètement adoptée par les touristes occidentaux, des pratiques liées à l’homosexualité sont sus pectées au niveau des jeunes gens qui se font entretenir par ces derniers. « Comment est-ce que des gens qui n’ont appris et qui n’exercent aucun métier peuvent-ils s‘offrir des motos derniers cris et un train de vie au-dessus de la moyenne ? », se demandent beaucoup de personnes, affirme un enseignant qui tire la sonnette d’alarme. Le Togo n’est pas le seul à être affecté par le phénomène. De nombreux pays africains le sont suite, notamment à une mauvaise politique touristique qui en a balisé la voie. Aujourd’hui, l’homosexualité tend à envahir toute la planète. Son adoption par les pays africains, est de plus en plus exigée dans les relations internationales. Certaines institutions en viendraient à conditionner leurs aides à cette adoption. A la 132ème session du Comité des droits de l’homme des Nations unies, le Togo a dit une fois encore non à l’homosexualité. C’était par la voix du ministre Christian Trimua, chargé des droits de l’homme. Il n’est pas question pour le Togo, de dépénaliser l’homosexualité. « En ce qui concerne spécifiquement les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, le Togo n’envisage pas d’abroger les dispositions pénales relatives à cette infraction. Parce que cette orientation sexuelle ne s’inscrit pas dans les valeurs sociales de nos populations et de notre pays », a affirmé le ministre. Selon l’article 392 du code pénal en vigueur au Togo, «constitue un outrage aux bonnes mœurs, tout acte impudique ou contre nature commis avec un individu de son sexe». La peine encourue est d’un à trois ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un à trois millions de francs CFA. Le code des personnes et de la famille rejette aussi l’homosexualité. Et l’article 82 stipule que »la nullité du mariage doit être prononcée lorsque les conjoints ne sont pas de sexe différents». Une enquête publiée par Afrobaromètre en 2018, révèle que l’intolérance à l’égard des homosexuels est presque générale au Togo (86 % des personnes enquêtées). Les personnes LGBTI sont ainsi victimes de violences de la part de leur entourage mais également de discriminations sociales au niveau de l’emploi, du logement et de l’accès à l’éducation et aux soins de santé. En dépit de ce qui précède, le constat est amer : le phénomène connait une ascension fulgurante. Pour mettre la jeunesse togolaise à l’abri, le gouvernement doit saisir le taureau par les cornes en renforçant la cadre juridique et en déployant sur le terrain des éléments de la police des mœurs chargés de démanteler le réseau de ces minorités sexuelles dont les agissements constituent une atteinte aux mœurs des Togolais.

La Lanterne N°484 du 13 Avril 2022

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