La Commission électorale nationale indépendante (CENI), actuellement dirigée par Kodjona Kadanga, a prévu le démarrage du recensement électoral le 1er octobre prochain. Malgré l’accord trouvé entre les protagonistes de la crise sur sa recomposition, lors de la deuxième réunion du Comité de suivi à Lomé le 23 septembre dernier, cette institution n’a pas arrêté les activités de préparation unilatérale des élections. Pire, elle a maintenu la date du recensement électoral annoncé il y a quelques semaines.
En conférence de presse au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) ce matin, les membres de la Coalition des 14 ont dénoncé cette attitude de la CENI, demandant à son président de surseoir aux activités afin de se conformer à la décision du Comité de suivi. « Il faudra au moins que les kits qui ont été conditionnés par ces spécialistes en fraude soient audités et qu’il y ait un reconditionnement dans des conditions qui rassurent tout le monde », a indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.
Elle a ensuite lancé un appel aux populations togolaises qui ne doivent pas se laisser « émouvoir par l’agitation de la CENI ». « Malgré tout ce qui s’est passé le 23 septembre dernier, la CENI ne comprend pas que ces représentants (Ndlr, de la Coalition des 14) doivent avoir un minimum de temps pour regarder ce qui se fait. Quand une CENI complète se retrouve enfin, il faut qu’on s’entende sur un chronogramme. Pour faire un recensement qui soit inclusif, il faut que toutes les parties prenantes soient représentées dans les CLC », a-t-elle fait remarquer.
Et d’ajouter en lançant aux Togolais : « Puisque cette CENI ne comprend rien et s’entête à vouloir organiser un recensement, nous demandons aux populations de se tenir à l’écart de ce qui va être fait et qui sera une mascarade. On ne participera au recensement que si les choses se passent dans les normes ».
Pour la Secrétaire Générale de la CDPA, ce qui a été fait jusqu’à présent par cette institution charge d’organiser et de superviser les élections au Togo ne compte pas. Il faut reprendre le processus. « Ce qui a été fait jusqu’à présent sur intervention d’un opérateur technique comme Zetes, d’un consultant comme Monsieur Aganaï, des acteurs qui sont reconnus comme des spécialistes en fraudes, nous ne pouvons jamais accepter de les cautionner », a prévenu Mme Adjamagbo-Johnson.
La bataille s’annonce donc très rude dans les prochains jours à la Commission électorale nationale indépendante.
I.K
 
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