Kpatcha Gnassingbé, fils d’Eyadema, et demi-frère du Président Faure Gnassingbé, détenu à la prison civile de Lomé depuis Avril 2009 continuerait-il à troubler les sommeils de l’homme fort de Lomé? Ce matin vers 4 heures, une bande d’hommes fortement armés a fait une incursion dans la prison à bord de fourgons habituellement utilisés par les agents de la sécurité présidentielle. Une quinzaine de personnes dont 4 civiles portant des gilets ont fait leur entrée dans la cellule occupée par M. Kpatcha.
Plus tard, l’épouse du prisonnier et son escorte étaient arrivés sur les lieux. Des discussions nourries s’en sont suivies à l’intérieur de la cellule. Visiblement, le groupe aurait tenté d’emmener l’illustre détenu, ce à quoi ce dernier se serait opposé. Ce n’est qu’après environ une heure que le groupe est ressorti de la prison. Une partie des visiteurs serait restée pour fouiller la cellule. Elle n’aurait quitté qu’après 7h du matin.
Kpatcha Gnassingbé a eu une longue discussion avec l’adjudant chef qui dirigeait le groupe d’hommes armés. Celui-ci et sa troupe n’ont quitté la prison qu’après 8 heures, et Kpatcha a pu retourner dans sa cellule. D’après nos informations, un représentant du pouvoir judiciaire serait présent dans la curieuse délégation.
Kpatcha agressé par un fou!
Il faut rappeler qu’il y a deux semaines un détenu a agressé Kpatcha Gnassingbé au sein de la prison. D’après les informations recoupées par Le Temps, le personnel en charge de la prison a soutenu bec et ongle que l’agresseur était un fou. Il faut se demander pourquoi on détiendrait à la prison de la capitale un aliéné mental avec des personnes normales, qui plus est un prisonnier politique de la trempe de M. Kpatcha.
Le célèbre prisonnier dont la détention est le principal sujet qui divise les héritiers d’Eyadema aurait récemment confié à des proches qu’il était inquiet pour sa sécurité.
Les remous de ce matin qui interviennent à un moment où le régime est secoué par les manifestations de rue menaçant sa survie ont de quoi interpeller. L’affaire Kpatcha n’étant qu’une des facettes de la crise socio-politique au Togo, depuis le décès en 2005 de celui qui régna sur le Togo pendant 38 ans.
Joséphine Bawa
 

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