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En même temps que le mouvement de débrayage entamé depuis le 17 juillet 2013 par les greffiers, l’ultimatum adressé au gouvernement par les magistrats prend fin ce vendredi. Une situation qui augure une paralysie plus prononcée de la justice togolaise à compter du lundi prochain, si des accords ne viennent pas à être conclus.
 
Le lundi 15 juillet, les juges étaient en grève dans toutes les juridictions du Togo. Au tribunal de Lomé, il n’y avait ni audience, ni déferrement de prévenus. Même les prévenus arrivés au terme de leur garde à vue ont été ramenés dans les unités de police. Les magistrats sont descendus de l’intérieur du pays dans la capitale. Les magistrats qui président es qualité les Commissions électorales locales indépendantes (CELI) ont brillé par leur absence aux réunions de derniers réglages pour la tenue des élections législatives prévues pour le 25 juillet. Une marche de protestation des magistrats prévue ce lundi 15 juillet à Lomé, a été avortée in extrémis à la faveur d’une rencontre avec le Premier Ministre Arthème Ahoomey-Zunu. Une rencontre qui n’a abouti qu’à des promesses faites aux magistrats.
 
Ces derniers exigent l’adoption d’un décret d’application pour la mise en vigueur de leur statut particulier adopté par l’Assemblée nationale depuis le 31 janvier 2012. Ce statut prévoit l’amélioration de leur condition de vie et de travail à travers plusieurs primes et une nouvelle indemnité. Dite « indemnité de judicature », cette nouvelle indemnité est finalement fixée à 50% du salaire de base de ce corps de métier, après discussions. Le Gouvernement proposait 15%. Les juges togolais se disent très lésés par rapport à leurs collègues de la sous région. Ils ont donc donné jusqu’à ce vendredi 19 juillet au Gouvernement pour voir adopter le décret d’application de leur nouveau statut, faute de quoi, ils entendent durcir leur mouvement d’humeur.
 

Les greffiers pas du reste

 
Comme les magistrats, les greffiers sont aussi décidés à obtenir l’adoption dans un bref délai de leur statut particulier prévoyant l’amélioration de leurs rémunérations. Outre cela, ils exigent une dotation en équipements bureautiques et en matériels informatiques, l’allocation de crédit de communication consistant à tous les greffiers ainsi que du matériel roulant pour leurs fonctions. Du 17 au 19, les greffiers ont mené un mouvement socila et promettent de le radicaliser, si rien n’est fait en faveur de la satisfaction de leurs exigences.
 
Mais déjà, ce mercredi, les activités étaient au ralenti au tribunal de Lomé. Sur certaines portes des bureaux, on lit des annonces de report des audiences et ou d’autres rendez-vous. « Tous les dossiers de la 1ère chambre correctionnelle inscrits au rôle de l’audience du mercredi 17 juillet 2013 sont renvoyés en bloc à l’audience du mercredi 18 août 2013 », lit-on.
 
La semaine prochaine s’annonce déterminante à la justice togolaise, avec le cumul prévisible de la grève des magistrats avec celle des greffiers.
 
koaci
 
 

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