Lomé – Semaine agitée au Togo, où le secteur de la santé, se joignant au secteur de l’éducation, entame mercredi une grève « très suivie » et que des milliers de manifestants se réunissaient dans les rues de Lomé à l’appel de l’opposition pour protester contre le régime en place.
A l’appel du Syndicat national des praticiens des hôpitaux du Togo (SYNPHOT), le personnel de plusieurs centres de santé publics se sont mis en grève mercredi pour deux jours.
« La grève est très bien suivie sur l’ensemble du pays. Nous dresserons le bilan demain soir, afin de savoir l’attitude à adopter les prochains jours », a déclaré à l’AFP Atchi Walla, secrétaire général du SYNPHOT.
Au Centre hospitalier universitaire (CHU Sylvanus Olympio) de Lomé, le plus grand centre de santé du pays, les bureaux de certains services étaient fermés. Des agents présents n’assuraient que le service minimum, a pu constater un journaliste de l’AFP.
« Nous sommes là, juste pour les cas très urgents. Les autres patients sont reprogrammés », a expliqué un agent rencontré à l’entrée du service « Urgence chirurgicale ».
Même situation au bloc opératoire, et à la réception, où un seul guichet fonctionnait sur les six habituellement ouverts au public.
« La situation nous fatigue. Je suis venu pour mes petits soins, mais personne ne s’occupe de moi, parce qu’ils sont en grève. Les autorités de ce pays ont intérêt à répondre aux besoins des travailleurs », a confié Albert Kudju, fonctionnaire à la retraite.
Le SYNPHOT exige notamment un meilleur équipement des hôpitaux publics et le recrutement du personnel soignant.
Les enseignants des écoles primaires et publiques du public – qui ont multiplié les grèves ces derniers mois – observent également depuis mardi, trois jours de grève pour exiger notamment une augmentation de leur prime salariale.
Les discussions entamées mardi entre les syndicats des enseignants et le gouvernement, n’ont encore rien donné.
Par ailleurs sur le campus de Lomé, les tensions avec les étudiants, qui protestent contre les mauvaises conditions d’enseignement et la hausse brutale des frais de scolarité sont plus vives depuis quelques jours.
Mardi, l’assemblée générale d’un mouvement estudiantin a été dispersée par la police.
Dans le même temps, des milliers de manifestants se réunissaient à nouveau dans les rues de la capitale, à l’appel de l’opposition pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, au pouvoir de 2005, après avoir succédé à son père, le général Gnassingbé Enyadéma, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.
La coalition des 14 partis politiques de l’opposition, organise des marches quasi-quotidiennes depuis cinq mois, et a prévu de se réunir à nouveau jeudi et samedi.
source : AFP

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