Le monde de l’enseignement au Togo se nourrit-il des crises et divisions de toutes sortes ? La preuve est encore donnée avec la naissance de deux nouveaux syndicats de l’enseignement qui contestent le mode de fonctionnement de l’Union des syndicats de l’enseignement du Togo (USET) et la légitimité de son Secrétaire général. Il s’agit du Syndicat des enseignants du secondaire du Togo (SESTO) et du Syndicat du Préscolaire et du primaire du Togo (SEPPTO).
Selon leurs initiateurs contactés par l’Agence de presse Afreepress, ces deux nouveaux syndicats ont vu le jour le 18 juin dernier après leur enregistrement obtenu au ministère de l’Administration territoriale. « Cette décision a été prise en réponse à la caporalisation de la gestion de l’USET qui a cessé de répondre aux attentes des Enseignants et qui de ce fait, a vu la suspension de la participation des Syndicats de l’enseignement technique membres de l’USET », confie à Afreepress un enseignant qui a requis l’anonymat.
Et pour gagner du temps, les enseignants membres de ces deux nouveaux syndicats seront en congrès extraordinaire au Centre communautaire de Tokoin à Lomé ce vendredi 22 juillet 2016. Le but, insistent les enseignants en rupture de ban avec l’USET, est de présenter les deux nouveaux syndicats aux syndicalistes de base, de réfléchir à la création d’une nouvelle fédération de syndicats en lieux et places de l’USET et de relancer le front de la lutte syndicale en ramenant la question des primes de rentrée et de bibliothèque au-devant des négociations avec le gouvernement.
Les frondeurs accusent la bande à « SODJA-KIRONG-DABLA-MADODE » d’avoir sabordé la lutte syndicale pour leurs intérêts personnels.
« Durant tout le mandat de SODJA Kalaha, tous les mouvements qui ont échoué ou pour lesquels le Secrétaire général SODJA refusait de signer les mots d’ordre de grève, étaient en partie l’œuvre de ce monsieur. Son opposition au mouvement qui devrait revendiquer l’amélioration de la prime d’incitation à la fonction enseignante a été à l’origine du blocage intentionnel du fonctionnement du bureau de l’USET jusqu’à ce jour », affirme un autre enseignant.
Les 21 et 22 mars 2016, l’USET a tenu à Notsè un congrès qui a vu l’élection de Kirong Patibougou à la tête de cette fédération de syndicats. Une élection dont la régularité est aujourd’hui contestée par une partie des syndicats membres de l’USET.
A.Y.
source : afreepress