Si le communiqué ayant sanctionné la deuxième séance des travaux du dialogue inter-togolais hier vendredi a été moins expressif, il a toutefois donné lieu à plusieurs supputations. Certains allant jusqu’à se dire que le groupe de facilitation est déjà face au dur et pourrait abandonner la facilitation. Les tenants d’une telle analyse se fondant sur le fait qu’il est indiqué dans le communiqué que les parties « ont convenu de se retrouver à une date qui sera décidée ultérieurement ». Et donc sans date précise pour une troisième séance.
De sources officielles, ces discussions pourront reprendre après deux semaines de pause. Et cette pause est justifiée par l’agenda du facilitateur, le président ghanéen Nana Akufo-Addo. Celui-ci devrait entamer à compter de ce samedi, une tournée européenne et américaine.
Toutefois, déclarait hier, l’ambassadeur du Ghana au Togo, Daniel Ossei, également membre du groupe de la facilitation, « le Ghana est toujours disposé à poursuivre la facilitation ». Mais, à son avis, « on ne peut pas demander à un président de la République de laisser son pays et être ici toutes les 24 heures… ».
Parlant des points discutés, il est à noter que les deux parties peinent à s’accorder sur les mesures d’apaisement et de confiance. Ceci étant donné que des dizaines de détenus ont été libérés cette semaine alors que d’autres soumis à une procédure criminelle ou encore à une procédure correctionnelle, sont toujours en détention.
Même désaccord autour du second point portant sur le retour à la Constitution de 1992 et surtout de la fameuse phrase, « En aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats ». Si l’opposition juge que c’est une phrase qui devrait avoir des implications touchant au sort de l’actuel président de la République, dans le camp du parti au pouvoir, il s’agit ni plus ni moins qu’une façon d’empêcher Faure Gnassingbé de se présenter à la présidentielle de 2020, puisqu’ayant déjà fait trois mandats.
Ce sont là les positions qui visiblement se cachent derrière le passage du communiqué ayant sanctionné les travaux, indiquant qu’ « au cours de cette réunion, les discussions ont été sincères, les deux partis ont librement exprimé leur point de vue concernant les questions constitutionnelles ».
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