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L’engagement pris par le gouvernement de libérer des détenus politique potentiellement candidats aux prochaines élections, achoppent sur des pesanteurs.

C’est à se demander, qui est derrière la stratégie de la tension et à quelles fins ?


Vendredi 14 juin 2013 aux termes d’échanges entre représentants du pouvoir et ceux de l’opposition à l’initiative de Mgr. Nicodème Barrigah, soutenu par l’Ambassadeur des USA au Togo, le pouvoir a promis de libérer les détenus dans l’affaire des incendies, prioritairement ceux qui sont potentiellement des candidats aux prochaines élections. D’autres engagements visant à apaiser le climat politique dont le report de la date de clôture pour le dépôt des candidatures ont été pris. Mais au moment de passer à l’acte, on note des réticences. Ce qui remet en cause, les acquis de cette démarche initiée par la Coalition Arc-en-ciel.

« Toutes les personnes inculpées ont été interrogées au fond et des confrontations organisées là où besoin en étaient. Au vue de l’état d’avancement de la procédure, le parquet a sollicité conformément aux dispositions du code de procédure pénale et dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice et quelques mesures de mise en liberté provisoire de même que la levée de l’interdiction faite à certains inculpés de circuler hors du ressort du tribunal de Lomé sans l’autorisation du juge », avait déclaré le procureur de la République le mardi tard dans la soirée dans un communiqué.

Seulement dix (10) détenus ont été remis en liberté dans cette journée, alors que cette mesure devrait déjà intervenir depuis samedi 15 juin. En plus, les détenus qui figurent sur les listes des partis et que visaient prioritairement la mesure comme Abass Kaboua, Bodé Tchaboré, Jean Eklou, Gérad Adja…, ne sont pas libérés. Toutes les démarches effectuées par les responsables du Collectif « Sauvons le Togo », notamment Me Zeus Ajavon et Agbéyomé Kodjo, n’ont pas abouti pour l’instant. Le président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), poursuit les tractations pour une mise en œuvre de cette mesure qui aboutisse véritablement à l’apaisement et à la participation de l’opposition aux prochaines législatives.

« La bonne mise en œuvre de la mesure achoppe sur les réticences de certains hommes habillés », a confié à koaci.com, un proche du pouvoir un peu inquiet de la tournure que prend la situation. « La nette impression qui se dégage est que certains travaillent à maintenir un climat de tension dans le pays. Mais à quelles fins » ? S’est demandé notre interlocuteur qui espère que le Chef de l’Etat saura réagir à temps. Mais du côté de la justice, on explique la non libération des potentiels candidats de l’opposition par le fait qu’ils ont introduit des recours dont on doit attendre l’aboutissement.

Au sein de l’opposition particulièrement du Collectif « Sauvons le Togo », l’embarras est grand. Certains se demandent s’ils doivent respecter leurs engagements pris de participer aux élections, si le pouvoir viole le sien qui consiste à libérer les potentiels candidats de l’opposition ? De fait, la journée d’aujourd’hui qui devrait être consacrée à la recherche d’harmonisation pour des listes communes, a été déployée pour faire respecter l’un des engagements pris par le pouvoir, seulement le vendredi 14 juin 2013. La journée de mercredi qui est en même temps celle de la clôture du dépôt des candidatures, devrait renseigner davantage sur la suite de ce processus électoral à suspens.

koaci

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