sankara_commemoration


15 octobre 1987-15 octobre 2016, voici 29 ans jour pour jour que feu président du Burkina Faso (ancienne Haute Volta), le capitaine Thomas Sankara fut assassiné dans un coup d’Etat perpétré contre son régime. En cette date mémorable de cet assassinat qui a éteint le flambeau de la révolution burkinabé, les acteurs de la lutte politique togolaise ont tenu à rendre un hommage à cette figure emblématique africaine.
 
C’est en ce sens que ce samedi 15 octobre, les pionniers du Mouvement patriotique du 5 octobre au Togo, le MO5 ont organisé une causerie-débat à Lomé « Brother Home » à l’endroit de la jeunesse togolaise sur le thème : « La problématique des assassinats politiques en Afrique ». Cette causerie-débat a été animée par le professeur Magloire Kuamvi Mawulé KUAKUVI, en présence des membres de la société civile, de la jeunesse et des professionnels des médias.
 
Les communications ont porté sur la vie, l’idéologie, la lutte et la mort de Thomas Sankara, ainsi que des grands panafricanistes, anticolonialistes et révolutionnaires du monde notamment Sékou Touré de la Guinée, Patrice Lumumba du Congo, Kwame N’Kruma du Ghana, Sylvanus Olympio du Togo et Ernesto Che Guevara du Cuba.
 
Selon le professeur Kuakuvi, Thomas Sankara était une icône des jeunes africains. Il représentait, a-t-il ajouté l’espoir de toute une jeunesse. Parce qu’à l’époque, disait-il, « il n’avait que 33ans et était le symbole de toute une jeunesse contre la France-Afrique. Son intégrité faisait de l’émulation au sein de la jeunesse africaine, qui a conduit au MO5 au Togo ».
 
«Quand bien même Thomas Sankara n’a pas pu aller au bout de sa lutte ou n’a pas pu réussir cette révolution africaine qu’il incarnait parce qu’il avait été trahi par son compagnon de lutte, il a le mérite d’avoir changé un tant soit peu le système étatique dans son pays et donné de la motivation à cette jeunesse africaine d’antan. Il était contre la France-Afrique, il était contre la consommation et l’utilisation des produits importés de la France au Burkina. Il voulait faire de la Haute Volta qui est devenue aujourd’hui le Burkina Faso, un pays qui compterait sur lui-même et uniquement sur ses propres ressources pour amorcer son développement et son émergence ; ce qu’il a payé de sa vie », a indiqué le professeur.
 
Pour l’enseignant de lettres et de philosophie à l’Université de Lomé, malgré la trahison de Blaise Compaoré et qui a conduit à l’assassinat de Thomas Sankara, les deux (2) ont « combattu le bon combat » car ils étaient pour la patrie ou la mort.
 
« Tous les deux étaient des officiers de l’armée au Burkina Faso, ils pouvaient choisir librement de continuer leur fonction de soldat jusqu’à aller dignement à la retraite, mais ils ont préféré l’intérêt supérieur de leur patrie à leur dignité et ont fait du Burkina Faso, le pays des hommes intègres ». « Que l’intégrité de Thomas Sankara fasse l’émulation dans les armées africaines, et particulièrement au Togo », souligne un texte rendu public du Coordinateur du MO5 (Eloi Koussawo) en hommage à Sankara.
 
L’orateur n’a pas manqué de passer en revue la lutte menée par des grandes figures panafricanistes, anticolonialistes et révolutionnaires, notamment Kwame N’Kruma du Ghana, Patrice Lumumba du Congo, Sékou Touré de la Guinée qui a même créé sa propre monnaie et a été suivi dans cette idée par Sylvanus Olympio du Togo.
 
La mémoire des patriotes assassinés comme Tavio Amorin a été évoquée. Les organisateurs de cette causerie-débat ont saisi l’occasion pour lancer un appel à la jeunesse africaine en générale et togolaise en particulier à se réveiller de son sommeil pour devenir une génération consciente pour ressusciter le MO5, histoire, selon eux, « de redonner une nouvelle dimension à la lutte politique au Togo et dire non aux tares sociales dont le peuple togolais est victime aujourd’hui ».
 
Mathurin A
 
source : afreepress
 

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