Jeudi 14 Décembre, dans les rues de Lomé et dans certaines villes de l’intérieur du pays, l’opposition a encore mobilisé des centaines de milliers de manifestants. A la chute de la marche à Lomé, la coalition des 14 partis de l’opposition a adressé un message aux Chefs d’Etats et de gouvernements qui se réunissent samedi à Abuja (Nigéria) dans le cadre du sommet de la CEDEAO.
«Aidez-Nous à empêcher que le Togo, par l’entêtement de Faure Gnassingbé, ne devienne un terreau facile et fertile de situations qui peuvent devenir très incontrôlables au sein de notre espace commun de développement économique, politique et social», a indiqué la Coalition des 14 partis de l’opposition à l’endroit des Chefs d’Etats de la CEDEAO.
C’est le message fort, adressé à la communauté économique sous régionale dont l’homme doigté, Faure Gnassingbé en est le président en exercice. C’est en effet le seul chef d’Etat dans la communauté de la CEDEAO, qui s’érige en obstacle à l’alternance politique et à la bonne gouvernance dans la communauté, selon plusieurs indicateurs.
Son pays est le plus endetté (80% du PIB selon le FMI). Faure Gnassingbé est très rattaché à la gouvernance opaque du pays, et refuse lui-même de déclarer ses biens en violation flagrante de la Constitution du pays et ce, depuis 13 ans qu’il gouverne le pays en succession à son père.
Le tableau des incongruités politiques depuis la mort du général Eyadéma en 2005, suivi des tueries des populations (au moins 500 personnes tués selon l’ONU en 2005), et les séries de fusillade de l’armée sur les citoyens sont devenues, comme l’indique Me Dodji Apévon dans la déclaration liminaire, un « rituel de tous les médias nationaux et surtout étrangers que nous entendons tous les soirs de nos journées de marche ».
Selon l’opposition, la constance des mobilisations est une «résonance toute particulière à Abuja, où Faure Gnassingbé lui-même se trouvera pour un sommet qui devait se tenir à Lomé, mais déplacé dans la capitale nigériane à cause de la situation socio-politique intenable.
Le protocole de Dakar signé le 21 Décembre 2001, a fixé des principes constitutionnels communs à tous les Etats membres de la CEDEAO dont la limitation des mandats présidentiels à deux. Seul Faure Gnassingbé refuse de s’inscrire dans cette logique en Afrique de l’Ouest.
«Le Togo est une inacceptable anomalie au sein de notre espace ouest africain et il convient d’y mettre fin», rappelle l’opposition qui assure avoir envoyé cette déclaration à Abuja, où Faure Gnassingbé ira la retrouver samedi.
source : icilome

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