La non-réglementation de la profession d’ingénierie au Togo cause du tort aussi bien aux populations qu’à l’Etat. A tous les coins de rue, on peut trouver tout quidam qui se dit ingénieur. Pour mettre fin à cette ‘pagaille’ qui n’a que trop duré, tous les ingénieurs du Togo ont tenu ce samedi à Lomé une Assemblée générale.
Pendant des heures, ces hommes et femmes qui œuvrent dans les sciences mathématique et physique ont discuté article par article, de l’avant-projet de texte de loi de réglementation de la profession d’ingénieur en vue de la création d’un ordre national des ingénieurs au Togo et approuvé un code de déontologie des ingénieurs. A la fin des travaux, un comité de suivi composé de 17 membres a également été mis en place.
A la manette de l’initiative de cette rencontre, se trouve l’Association des professionnels diplômés de l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs (APD-ENSI).
« L’ingénierie est la base de toutes les activités socioéconomiques d’un pays et contribue réellement à résoudre les problèmes qui sont d’ordre technique et technologique. Des gens se promènent avec des cartes de visite soi-disant qu’ils sont des ingénieurs. Demain, tant qu’ils ne sont pas inscrits au tableau de l’ordre des ingénieurs, ils ne pourront pas exercer. Nous voulons que sur la terre de nos aïeux, la profession soit encadrée et réglementée », a déclaré Marius Bagny, président du comité d’organisation.
Selon lui, l’ordre qui va naître aura pour mission d’éviter l’anarchie dans les différents secteurs, notamment dans la réalisation des infrastructures, les mines et l’énergie et faire respecter des normes de qualité qui sont à la base de la qualité de la vie et de la compétitivité de l’économie togolaise aux plans national, régional et international.
A la fin de l’Assemblée générale, un comité de suivi composé de 17 membres a été mis sur pied. Son rôle, selon Midassirou Affo Soulé, premier rapporteur, est de répertorier tous les ingénieurs qui exercent dans le pays, de finaliser les textes en incorporant les amendements, de transmettre le texte au ministre qui sera porteur du projet jusqu’au gouvernement, de faire le suivi jusqu’au vote de la loi, de représenter les ingénieurs du Togo auprès des tiers et de répondre à toutes les sollicitations.
« Tout ce travail doit se faire dans un délai d’un an », a-t-il ajouté.
Dès la promulgation de la loi, un conseil national provisoire sera mis en place pour un mandat de 12 mois avec des missions spécifiques. Ce comité passera ensuite le témoin à un autre dont les membres seront élus par leurs pairs pour un mandat de 3 ans.
Les ingénieurs du Togo, à l’Assemblée générale, ont décidé de tenir leurs premières journées nationales qui auront lieu les 9 et 10 novembre prochains sous le thème : « l’ingénieur dans le développement du Togo ».
 
Global actu
 

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