Les protagonistes de la crise politique togolaise n’arrivant pas à s’entendre sur des solutions de sortie de crise, que va décider la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à son prochain Sommet des chefs d’Etat à Lomé sur la situation togolaise ?
Selon le pasteur Johannes Bavon, secrétaire général du Front des architectes pour la République (FAR), étant donné que les deux parties n’ont pas su profiter de la période qui leur est accordée pour proposer une solution togolaise à la crise, la situation est telle que ni le pouvoir, ni l’opposition ne peut plus dire à la CEDEAO ce qu’elle doit faire.
Pour le responsable de ce mouvement politique, l’organisation sous régionale ne viendra pas avec une feuille de route demandant aux acteurs politiques d’aller aux élections, et que le résultat des élections va trancher l’affaire, ou statuer sur la candidature du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, lui demandant de ne pas se représenter à l’élection présidentielle prochaine.
« Dans le premier cas, elle serait en train de sauver son syndicat de chefs d’Etat. Et dans le second cas, nous ne devons pas nous imbéciliser parce qu’elle n’a pas la compétence juridique de dire à Faure Gnassingbé de ne pas se représenter en 2020 », a-t-il indiqué ce jeudi sur la radio Metropolys FM.
A en croire ce pasteur, si la CEDEAO veut résoudre le problème togolais, elle doit agir sur deux (2) volets. Premièrement, elle recommandera aux protagonistes d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles en donnant des instructions.
« Les deux protagonistes seront obligés de s’asseoir et de travailler, la CEDEAO ne viendra pas faire des réformes à notre place », a-t-il prévenu.
Secundo, il va falloir que la CEDEAO organise le cadre des élections pour qu’elles ne soient plus organisées comme cela se faisait par le pouvoir lui-même. Elle donnera des garanties ‘solides’ et ‘légitimes’ pour organiser les élections, a-t-il soutenu.
« C’est là où le président Faure Gnassingbé pourrait être coincé. Si la CEDEAO laisse l’organisation des élections du pouvoir, elle n’aura rien fait. Si les garanties sont en place, je ne crois pas que le président est con pour se représenter, vu sa popularité actuelle », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, ce que la CEDEAO peut ou doit faire, c’est faire en sorte de résoudre le problème togolais pour ne pas ouvrir une brèche plus grande dans la sous-région ouest africaine. La CEDEAO, selon lui, est dans une position ‘très dangereuse’ liée au terrorisme en Afrique de l’ouest.
« Elle ne pense pas aux Togolais mais aux gros problèmes qu’elle a », fait-il observer.
Malgré l’appel lancé à eux par les facilitateurs désignés de la CEDEAO au dernier round du dialogue politique à Lomé, les protagonistes de la crise politique togolaise ne sont pas arrivés à s’asseoir autour d’une table pour s’entendre sur des solutions de sortie de crise.
Une délégation de l’organisation communautaire réside depuis ce mercredi au Togo et essayera pour une dernière fois avant le Sommet du 31 juillet, de réconcilier des positions diamétralement opposées.
 
Global actu
 

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