Noupokou-Damipi


Le ministre des Mines et de l’Énergie par intérim, Noupokou Dammipi a rencontré jeudi la presse à son cabinet à Lomé. Les sujets inscrits à l’ordre du jour ont principalement porté sur la gestion qui est faite du secteur des Mines au Togo ainsi que des projets en cours d’exécution et de la publication du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

L’exploitation du phosphate

 
Pour le ministre Dammipi, l’exploitation du phosphate au Togo reprend petit à petit ses lettres de noblesse. De trois (3) millions de tonnes dans les années fastes, l’exploitation du phosphate au Togo avait considérablement chuté entre temps. En vue de la relance de ce secteur indispensable à l’économie togolaise, la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) avec l’appui de l’État et des institutions partenaires s’est lancée dans une politique de renouvellement des matériels de travail.
 
C’est ainsi, a fait observer le ministre, qu’un certain nombre d’engins lourds ont été acquis par la SNP à l’instar des dumpers, des bulldozers, des grues, des camions-citernes. Cette initiative, a laissé entendre le ministre s’inscrit dans le cadre du projet de mise en œuvre de la stratégie de développement des phosphates du Togo.
 
Dans le cadre de cette stratégie de développement des phosphates au Togo, a révélé M. Dammipi, trois étapes devraient être franchies. « À la date d’aujourd’hui, les activités inscrites au titre de la première phase ont été mises en œuvre à près de 90 %, contre 70 % pour la deuxième phase et plus de 50 % pour la troisième phase ».
 
Des réformes institutionnelles, organisationnelles et comptables ont été également opérées au sein de cette société, ont martelé le ministre et ses collaborateurs. Entre autres réformes réalisées, on cite la mise en place au sein de la SNPT des organes de surveillance, de gestion moderne de la comptabilité et d’organisation. « Il y a eu des recrutements très bien ciblés de personnels, un plan social a été mis en place », a martelé le ministre des Mines et de l’Énergie par intérim qui relève que, tous ces investissements ont coûté environ 55 milliards de F CFA à la société.
 

Rapport entre la SNPT et les populations

 
La société s’est attelée, selon le ministre Dammipi, à « améliorer ses relations avec les populations ». Dans cette optique, a-t-il confié, il y a eu la réalisation de projets destinés à « améliorer le cadre de vie de ces populations ». Les négociations entre les deux parties ont été relancées par l’entremise de la commission des litiges de la SNPT et la cohabitation entre cette société et les populations riveraines est « plus que pacifiques » à ce jour. Celui-ci a également mentionné la question de l’« épurement des arriérés de loyers de terrain qui s’élevaient à plus de deux (2) milliards de francs CFA en septembre 2012 ». « À la date d’aujourd’hui, il n’ya plus de loyers de terrain et la SNPT a toujours payé régulièrement les propriétaires. Ses loyers sont passés de 30 000 à 50 000 F CFA l’hectare », a-t-il annoncé.
 
Ajoutée à ces avancées, la réalisation d’infrastructures sociocommunautaires comme la construction de bâtiments scolaires à Hahotoé et Akoumapé, l’électrification des villages de Dagbati, Kpogamé, et Gnitta. L’électrification des villages de Kpomé, Sévagan, Wogba, Atoéta et Agoègan est en cours de réalisation. La réalisation de ces ouvrages, selon le ministre, « constitue des réponses aux préoccupations des populations, mais également est la concrétisation de la promesse du Chef de l’État de faire bénéficier les populations des retombés de l’exploitation de leurs terres ».
 

Les défis de la SNPT

 
Le ministre Dammipi Noupokou a loué la « transparence » existant dans le secteur des mines au Togo, notamment dans le domaine de l’exploitation du phosphate traditionnel et du phosphate « carbonaté ». Celui-ci a retracé le processus en cours pour octroyer l’exploitation du phosphate carbonaté à un ou des exploitants. « Un dossier d’appel d’offres avait lancé, une quinzaine de sociétés se sont manifestées. D’autres sociétés étaient intéressées, mais ne s’étaient pas vite manifestées. Après la clôture des dossiers, la Banque mondiale avait demandé qu’on donne la chance à toutes ces sociétés de postuler. Un nouvel avis à manifestation d’intérêt a été lancé. Dix-sept (17) offres se sont manifestées. Trois entreprises sur le 17 ont eu à faire le dépôt de dossier », a raconté le ministre qui promet que les « options sont complètement ouvertes » pour l’exploitation d’environ deux milliards de tonnes de réserve de phosphate carbonaté au Togo. « Nous ne sommes pas obligés de donner ces deux milliards de tonnes à une seule société. Je peux vous confirmer que tout est ouvert, si tout va bien, d’ici mi-avril, le DCE final va être apprêté », a rajouté M. Dammipi.
 

Le rapport ITIE de l’année 2011

 
Le ministre des Mines et de l’Énergie par intérim est également revenu sur la publication du rapport 2011 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Celui-ci s’est félicité de l’« amélioration » observée dans l’élan de transparence des industries extractives au Togo. Après avoir relevé les manquements qui ont été remarqués en 2010, celui-ci s’est félicité de ce qu’il n’y ait plus de « différence entre les déclarations faites par les sociétés minières et celles recueillies par les régies de l’État », une chose qui de son avis, avait été noté en 2010. « Il y a la certification de tous les chiffres par un commissaire aux comptes. Nous avons en gros un document qui montre les efforts qui ont été réalisés de part et d’autre. Le travail de la commission de l’ITIE a coûté près d’un million de dollars. L’État a financé plus de 50 % de ce budget », a encore martelé le ministre qui a réaffirmé « l’engagement du gouvernement à conduire ce processus avec sérénité afin de tirer un meilleur profit de tout ce qui est noté ».
 
Les investissements pour l’exploitation du phosphate carbonaté au Togo sont de l’ordre de deux ou trois milliards de dollars, a rapporté le ministre des Mines et de l’Énergie.
 
Le rapport ITIE de 2011 a ressorti une « légère différence de 187 700 F CFA » entre les déclarations des entreprises et les perceptions de l’État. Ce qui représente un pourcentage proche de zéro s’est félicité M. Dammipi.
 
Olivier A.
 
afreepress
 
 

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