Invité du 20h de TF1, le président a officialisé mercredi ce qui n’était plus qu’un secret de Polichinelle : il brigue bien un second mandat, car ne pas être candidat « serait comme un abandon de poste ». Et promet un « quinquennat ne sera pas conforme au premier ». Voici ses déclarations fortes.
D’entrée de jeu, il a levé, s’il en était, le suspense. « Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle », a annoncé Nicolas Sarkozy mercredi soir, sur le plateau du 20h de TF1, estimant que ne pas être candidat « serait comme un abandon de poste ». Une décision qu’il a prise il y a « plusieurs semaines », « parce que j’ai des choses à dire aux Français, des propositions à leur faire ». « C’est une décision lourde de sens, c’était pas automatique. » « Une nouvelle période s’ouvre. Forcément, si les Français ont confiance, s’ils me confient un second quinquennat, ce quinquennat ne sera pas conforme au premier », a affirmé le désormais candidat Sarkozy.
Un second mandat pour quoi ? – « L’idée centrale de mon deuxième quinquennat sera de redonner la parole aux Français par référendum », a confirmé Nicolas Sarkozy, qui a récemment émis l’idée d’organiser des référendums sur la formation des demandeurs d’emploi et l’immigration. « Ça sera une façon pour le peuple de France d’être comptable des engagements que je vais prendre et la certitude pour eux que les grands arbitrages en France seront tranchés par le peuple français », a-t-il ajouté, alors qu' »il y a beaucoup de Français qui ont le sentiment au fond d’être dépossédés de leur pouvoir » par « les élites, les syndicats, les partis politiques ». « Chaque fois fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français. »
« Il faut que les Français comprennent que si la France est forte, ils seront protégés », a lancé le candidat dont le slogan devrait être, selon des fuites, « la France forte ».
« J’irai à la rencontre des Français (…) J’ai des choses à leur dire (…) J’ai des convictions, je veux les confronter aux Français. »
Nicolas Sarkozy a estimé que « l’assistanat n’a(vait) pas sa place » et que le travail constituait, selon lui, « la valeur centrale », en exposant sa vision de la société française dans l’optique d’un second mandat.
Son bilan – « On ne peut pas tout faire en 5 ans. Et par ailleurs, nous avons eu une succession de crises ». « Si vous voulez me faire dire que nous n’avons pas tout réussi, ça c’est sûr. Mais je ne connais personne qui réussisse tout ». Mais « les réformes que nous avons engagées commencent à produire leurs effets. »
Sur François Hollande – « J’entendais (…) le candidat socialiste. C’était une longue litanie contre moi. Il a le droit, mais il n’a donc pas d’idées à proposer, il n’y a pas des choses plus intéressantes que de parler de moi ? » « Je comprends qu’il me critique, mais il n’y a pas des idées à mettre sur la table ? », a insisté le nouvel adversaire officiel de François Hollande, promettant pour sa part que sa campagne ne consistera pas « à dire matin, midi, et soir du mal des autres ». « Quelle campagne je vais faire ? Je vais essayer de dire la vérité, de poser les bonnes questions, de proposer des idées fortes et de dire aux Français : ‘choisissez maintenant' ».
Par Diane Heurtaut
TF1

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