CONAKRY (Reuters) – L’écart entre les deux candidats à la présidentielle en Guinée s’est resserré vendredi avec la publication d’une nouvelle vague de résultats partiels, alors que l’impatience grandit dans l’attente prolongée de l’issue du scrutin, cinq jours après le vote.
 
L’ancien Premier ministre Celou Dalein Diallo est désormais crédité de 51,8% des suffrages contre 48,2% à l’opposant historique Alpha Condé, selon des résultats portant sur un peu plus de la moitié des bulletins de la présidentielle de dimanche.
 
Son avance tend à diminuer à mesure que la collecte des résultats progresse, à un rythme bien plus lent que prévu.
 
La Commission électorale (Ceni) a fait savoir que les résultats complets, attendus vendredi, seraient connus dans les deux jours.
 
« Je comprends l’anxiété du peuple », a déclaré le général Siaga Sankaré, président de la Ceni.
 
« L’objectif c’était aujourd’hui, mais il y a des choses que nous n’avions pas anticipées comme les difficultés de transport des bulletins jusqu’à notre bureau de centralisation. Notre objectif est désormais demain ou dimanche », a-t-il ajouté.
 
Cette élection présidentielle doit mettre fin à deux années de pouvoir militaire dans un pays riche en ressources agricoles et minière, notamment en bauxite, dont la Guinée est le premier exportateur au monde.
 
Le second tour de la présidentielle s’est déroulé dans le calme et les observateurs n’ont relevé que quelques problèmes logistiques, même si Diallo a contesté par avance les résultats dans deux secteurs.
 
Mais la campagne a été émaillé de violences et les analystes redoutent une nouvelle flambée à l’annonce des résultats, dans un pays très clivé sur le plan ethnique. Diallo est issu de l’ethnie Peul, majoritaire en Guinée, et Condé est un Malinké, la deuxième ethnie la plus importante du pays.
 
L’ancien chef du gouvernement est pour l’heure en tête mais il pourrait, disent les analystes, se faire damer le pion par Condé, dont plusieurs bastions très peuplés n’ont pas encore fait parvenir leurs résultats.
 
Richard Valdmanis et Saliou Samb, Grégory Blachier pour le service français
 
source:reuters
 

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