La rentrée scolaire 2020-2021 au Togo approche à grand pas. Elle est prévue pour le 26 Octobre prochain selon la note officielle du ministre de l’enseignement primaire et secondaire. Dans un contexte où l’épidémie de coronavirus est toujours d’actualité, les parents d’élèves s’interrogent sur les dispositions prises par le gouvernement pour garantir la sécurité des élèves.

L’épidémie de coronavirus se propage à une grande vitesse dans le pays. Le nombre de contamination est en crescendo de jour en jour malgré les différentes dispositions prises par le gouvernement. Preuve que la maladie oppose une résistance et nécessite donc des mesures plus strictes et plus efficaces. Le gouvernement togolais dans la lutte contre le coronavirus avait exigé le 20 mars dernier la fermeture des écoles et universités sur toute l’étendue du territoire. Seuls les élèves en classe d’examen y sont retournés pour préparer les différents examens. Cette mesure aura permis de limiter considérablement les risques de contamination. Cependant, maintenir les établissements fermés mettrait en péril le devenir des jeunes apprenants et plus loin de la jeunesse togolaise tout entière. « Que préconise alors le gouvernement pour remédier à cette situation » s’interrogent les parents d’élèves Le gouvernement semble avoir pensé à tout. En effet, dans une note circulaire N°036/MEPS/ SG/DRH en date du 11 août dernier adressé aux Directeurs Régionaux de l’Education, le ministre de l’enseignement primaire et secondaire Atcha-Dedji a communiqué le plan de riposte mise en place par le gouvernement pour aborder la nouvelle rentrée en toute sécurité. Selon la note, le premier point concerne les chefs d’établissements : « Dans le cadre de la préparation qualitative de la rentrée scolaire 2020-2021, dans le contexte de la Covid-19, je vous demande de faire remplir par chaque chef d’établissement, sur la base de l’effectif prévisionnel de l’année scolaire prochaine, la fiche d’organisation de service (FOS) de son établissement suivant le tableau modèle ci-joint et de la faire parvenir à l’inspection dans un délai de soixante-douze (72) heures. » a indiqué le ministre.

 Ensuite, le chef d’établissement proposera le mode de fonctionnement des sections de son école (flux unique, double ou triple) dans le respect de la distanciation sociale dans les sections ou classes sur la base des critères ci-après : effectif de quinze (15) enfants au plus par section au préscolaire et de trente (30) par section au primaire, au secondaire 1 et 2 ; nombre de mobilier (tabou rets et tablettes au préscolaire, table-banc au primaire et au secondaire 1 et 2) disponible dans chaque section ou classe ; et nombre de salle de classe existant dans chaque établissement. Les chefs d’inspection pour leur part, feront la synthèse des données des établissements scolaires relevant de leur juridiction conformément au tableau modèle annexé qui sera retransmise à la DRE au plus tard le lundi 17 août 2020.

En outre, il une séance de travail avec les chefs d’inspection sera organisé pour classer par inspection les établissements scolaires de chaque région en trois (03) catégories. Catégorie 1 : les établissements qui n’auront aucune difficulté à appliquer la distanciation sociale dans les classes ou sections ; Catégorie 2 : les établissements qui auront quelques difficultés (à énumérer) dans l’application de la mesure précitée; Catégorie 3 : les établissements à grande difficulté pour la mise en œuvre de la mesure.

Voici donc les dispositions prises par le gouvernement pour le compte de la prochaine rentrée. Si quelque part ce plan semble pertinent, la mise en pratique s’annonce difficile voire impossible à en croire l’opinion. D’abord, en ce qui concerne la répartition en petit nombre des élèves dans les salles de classes. Quinze(15) élèves au plus au préscolaire et trente (30) au primaire, au secondaire 1 et 2. C’est quasiment impossible car la plupart des écoles surtout publiques surabondent d’élèves et manquent cruellement de salles de classes. A moins que les salles de classes soient en construction en quantité suffisante pour répondre à cette mesure.

D’autre part, pour répondre efficacement aux mesures annoncées, il faudra un effectif conséquent d’enseignants. Ce qui n’est pas le cas, les enseignants sont en nombres insuffisants dans les établissements et l’Etat peine à régulariser la situation des Enseignants Volontaires. Pour éviter le pire, le gouvernement devrait repenser à son plan d’action, le rendre plus réaliste afin d’aborder une rentrée en toute sérénité a suggéré un Dodzi, un parent d’élève. Sans quoi, cette rentrée scolaire pourrait être la source d’une nouvelle vague de contamination au coronavirus.

Source : Indépendant express

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