Les réformes constitutionnelles et institutionnelles adoptées mercredi 8 mai 2019 par l’Assemblée nationale ne sont pas du tout goût de la coalition de l’opposition (C14).

Dans un communiqué rendu public jeudi 9 mai 2019, la C14 accuse l’Assemblée nationale d’être « au service du pouvoir de Faure Gnassingbé ». « La loi de réformes constitutionnelles qui vient d’être adoptée n’a qu’une seule ambition, faire du Togo une propriété privée. L’Assemblée nationale en éludant la formule en aucun cas telle que reprise par l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO, et en excluant les mandats passés et en cours du décompte des mandats, remet le compteur à zéro à partir de 2020 pour Faure Gnassingbé qui aura bouclé 15 ans de pouvoir…(sic) », s’indignent ses leaders.

Le regroupement s’insurge par ailleurs contre l’article 75 nouveau adopté par les députés. Un article qui stipule que les anciens Présidents de la République sont de plein droit, membres à vie du Sénat et ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, ni détenus, ni jugés pour les actes posés pendant leurs mandants présidentiels.

En définitive, souligne la coalition, « l’Assemblée nationale est au service du régime et a décidé de transformer les citoyens togolais en sujets de sa majesté Gnassingbé ».

La C14 appelle les partis politiques, les organisations de la société civile, et l’ensemble des Togolais à se retrouver dans une union sacrée pour mettre fin à ce qu’elle qualifie d’« imposture » même si elle se dit prête à prendre part aux prochaines élections locales.

Elle a profité de cette occasion pour appeler ses militants à participer au recensement prévu pour les 16, 17 et 18 mai prochains sur l’ensemble du territoire national.

« À chaque élection, sa stratégie. Que les Togolais aillent se faire recenser massivement le 16 mai prochain », a exhorté Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la C14.

Raphaël A.
 
source : afreepress
 

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