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© togoactualite – Depuis près de cinq mois le secteur de l’éducation connaît des crises liées aux revendications des Enseignants ; revendications relatives aux conditions de vie et de travail des Enseignants. Les dites revendications portent sur le statut particulier des Enseignants ; statut dont l’adoption tarde à se faire. Devant cet état de chose des grèves répétées ou successives ont émaillé le déroulement normal des cours, dans la mesure où une des injonctions des différents mots d’ordre de grève est que les collègues en grève considèrent les cours de la période de grève comme faits et que par conséquent il y ait saut des cours considérés comme faits devant la situation de précomptes considérés comme excessifs.
 
Au lycée de Siou ou certains collègues au nombre de six à savoir : M.KOUTOUMA, M. TINTOM, M.​PANOUZI, M.OURO-AGUI, M.PELELEM et M.NTE ont jusqu’alors observé les différentes instructions de la CSET, entendue Coordination des Syndicats de l’Education du Togo, il s’est produit un incident visant à première vue à intimider les collègues observant les différents mots d’ordre.
 
En effet, ce vendredi 03/03/2017, une délégation du comité des parents d’élèves qui avait souhaité rencontrer les professeurs qui observent la grève était effectivement arrivée au Lycée de SIOU autour de 07H pour transmettre le message dont ils étaient porteurs. Dans leur message il ressortait que la diaspora de Siou par la voix de l’attaché de Cabinet du Ministre BAWARA demandait aux professeurs observant la grève de cesser leurs activités pédagogiques parce qu’elle a trouvé des enseignants qui assureront les cours dès lundi 06/03/2017.
 
Il faut rappeler qu’avant cette descente des parents au lycée, lieu de notre travail, ceux-ci avaient déjà initié une rencontre avec les enseignants observant la grève ; rencontre au cours de laquelle les parents, qui devraient en principe écouter les enseignants, avaient commencé par déballer le contenu de leur répertoire d’accusations sur fond de présomptions sans fondement. Après un rappel à l’ordre les parents ont écouté le porte-parole du groupe des six enseignants observant la grève. Celui-ci dans son intervention a rappelé aux parents que les mouvements de grève sont observés de part tout le TOGO et que cela représenterait une trahison de notre part, de réserver un régime d’exception pour SIOU où nous sommes déjà exposés à la population par les propos de certains Cadres de siou, en l’occurrence le Ministre BAWARA, qui lors d’un passage le 06/02/2017 avait soutenu dans ses propos l’incident survenu au lycée de ZOGBEGAN ; comme quoi tout enseignant gréviste doit rester chez lui et qu’aucun chef de village ou de canton ne devrait accepter le désordre chez lui ; encore faut-il chercher à savoir ce qu’il appelait désordre. Or d’ordinaire aucun enseignant gréviste ne met pieds au lycée durant la période de grève.
 
​Ce qui indigne les enseignants du lycée de SIOU étiquetés comme grévistes et donc comme acteurs de l’échec des élèves de SIOU ; les mêmes acteurs qui avaient permis au lycée de SIOU, d’avoir, l’année passée des résultats exceptionnels aux différents examens, c’est qu’un domestique du Ministre BAWARA résident à SIOU ,se permet de vilipender les enseignants grévistes voire organiser certains jeunes de SIOU en vue des attaques ciblées sur la personne physique d’un enseignant considéré comme le meneur des grèves dans le canton de SIOU.
 
​A ces différent facteurs s’ajoute le fait qu’aujourd’hui le Proviseur du lycée de SIOU a en personne accompagné les deux parents d’élèves susmentionnés dans cette sale besogne qui consistait à aller de classe en classe pour intimer l’ordre aux élèves de vider les salles de classe dès qu’un enseignant gréviste entre. Dans l’exécution de cette besogne deux enseignants à savoir M.PELELEM, en premier, et M. OURO-AGUI en second ont eu des accrochages avec l’équipe chargée de la besogne en question.
 
En ce qui concerne le cas de M.PELELEM, il est allé retrouver l’équipe dans la classe de 1ere A4 et ayant demandé à savoir ce qui n’allait pas, un parent d’élève en la personne de M.BOWUI a, dans son intervention laissé entendre qu’ils étaient dans leur rôle d’exécuteurs de la décision de la diaspora de SIOU et que par conséquent le professeur ne devrait pas avoir accès à la salle de classe. Interpelé par M.PELELEM sur le caractère à la fois illégal et illégitime de cette procédure le Proviseur dit avoir reçu des coups de fils de on ne sait qui, et qui, selon ses propos l’obligeaient à être laxiste devant cet état de chose.
 
​ Quant au collègue OURO-AGUI qui s’était retrouvé dans des conditions similaires parce qu’orchestrées, et dont les élèves n’ont opposé de résistance aucune, comme cela a pu être constaté dans la classe de PELELEM il a fait l’objet de raillerie du Président du Comité des parents d’élèves en la personne de M. MEDEWRNA qui après avoir intimé l’ordre aux élèves de sortir c’est-à-dire de vider la salle de classe dit à M. OURO-AGUI « Monsieur OURO, maintenant que les élèves sont dehors faites votre cours. » Interpelé une fois encore sur cette procédure anormale, demandant au proviseur s’il connaissait les textes qui régissent l’administration scolaire, celui-ci répondit que oui, mais qu’il ne pouvait rien vue les multiples coups de fils qu’il aurait reçus mais dont il n’était pas prêt à nous donner l’identité des auteurs.
 
​ Une réunion de crise a été donc organisée par les enseignants concernés, réunion au cours de laquelle il a été décidé de réclamer de la part des parents d’élèves un document signé sur lequel ils reconnaissent nous avoir demandé une cessation de service au Lycée de SIOU qui se veut un lycée atypique. Cette initiative a rencontré la résistance du proviseur qui a laissé entendre aux enseignants grévistes qu’il fallait qu’ils assument leurs actes et engagements. Le collège des enseignants grévistes ayant pris acte a décidé de produire le présent rapport pour servir et valoir ce que de droit.
 
​​​Fait à Siou le 03/03/2017
​​​Le rapporteur,
NTE Wadja akésso
Ampliations
PR
PM
ASSEMBLEE
MFPTRA
MSPC
MEF
UNESCO
BIT
OIT
LES CENTRALES SYNDICALES
LE PATRONAT
LES FEDERATIONS DE L’EDUCATION
GENDARMERIE
INSPECTIONS DE L’EDUCATION

 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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