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Au premier jour de la manifestation du Collectif Sauvons le Togo (CST) dit « Derniers tours de Jéricho », jeunes manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés toute une partie de la journée à coup de grenades lacrymogènes et de jets de pierres, a constaté l’Agence Afreepress.
 
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation Gilbert Bawara avait annoncé les couleurs la veille sur la télévision officielle en « mettant en garde » les manifestants et les leaders du CST contre toute « désobéissance » à l’ordre de ne pas manifester, avertissant au passage que les personnes qui seront interpellées ne bénéficieront plus de la « bienveillance » de l’État.
 
Au début des attroupements ce jeudi 10 janvier au marché de Bè (un quartier de Lomé réputé proche de l’opposition), Alphonse Kpogo Secrétaire général de l’Alliance pour la démocratie et le développement intégral (ADDI) a été embarqué par les forces de l’ordre alors qu’il se trouvait sur les lieux. « Ils sont descendus de voiture et l’ont violemment molesté avant de l’embarquer », a confié un manifestant tout en sueur.
 
Aux tirs des grenades lacrymogènes des forces de l’ordre, les jeunes répondent par des jets de pétards et de cailloux.
 
Dans une dépêche publiée sur le site de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti membre du CST, il est relaté les conditions dans lesquelles Alphonse Kpogo de l’ADDI a été arrêté. À peine arrivé au marché de Bè, lieu du rassemblement pour l’opération « LES DERNIERS TOURS DE JERICHO » organisée par le Collectif Sauvons le Togo (CST), fait savoir l’ANC, « Alphonse Kpogo, Secrétaire général de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), apparemment suivi depuis son domicile par les services spéciaux de la gendarmerie, a été sauvagement battu à coups de ceinturons, de matraques et de pieds, avant d’être menotté en haillons et jeté dans un camion de la gendarmerie, pour une destination inconnue ».
 
Ces manifestations ont enregistré plusieurs blessés et arrestations au rang des jeunes du CST. Plusieurs journalistes figurent au rang des blessés, dont Gilles Oblassé et Tony Sodji, deux reporters privés de la place.
 
Petit à petit la vie est en train de reprendre son cours normal au quartier Bè. Au milieu des détritus qui jonchent les routes, les voitures et motos essayent tant bien que mal de se frayer un passage.
 
Olivier A.
 
afreepress
 

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