La rentrée universitaire vient à peine de débuter sans que les revendications qui ont miné l’année dernière l’enseignement supérieur au Togo entrainant parfois de violentes manifestations estudiantines et la répression des forces de sécurité ne trouvent solution. Cette année pour éviter la reproduction de ces malheureux événements, l’Association des étudiants Togolais (ASET) a organisé une conférence de presse ce matin sur le campus de Lomé pour tirer sur la sonnette d’alarme en vue de trouver des solutions aux problèmes des étudiants.
Pour l’Association des étudiants Togolais, le Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur organisé à grand bruit à l’initiative du chef de du chef de l’Etat en novembre dernier « n’augure pas grand choses pour la formation supérieure au Togo ».
Reconnaissant le caractère appréciable du système LMD, l’ASED trouve que depuis son introduction dans le système éducatif togolais, on assiste à la disparition du nombre de diplômé et d’abandon par année. « Environ 17 000 étudiants ont abandonné les cours au cours de l’année académique 2012-2013 », selon les chiffres avancés par l’association.
« Des résidences universitaires sont vétustes et insuffisantes, des amphis et salles de cours ne répondent plus. Il est horrible de voir encore aujourd’hui des étudiants s’asseoir à même le sol pour suivre les cours », regrette Benjamin Amouzouvi pour qui, il faut une réforme de l’université togolaise sinon tous les 525 hectares du campus se transformeront un jour en un amphi sans que cela ne concorde avec la formation actuelle.
S’agissant des bourses et autres allocations de secours, l’ASET estime qu’elles font partie intégrante de la vie universitaire et que le Togo ne saurait dérober à cette règle.
Alors l’Association prie les autorités togolaises à faire preuve de bonne foi pour trouver une solution idoine à ces problèmes. Elle demande aux étudiants de rester mobilisés et déterminés pour suivre les mots d’ordre à venir.
