« Une bête de scène, un adulé, un féru de reggae. L’humilité est sa première valeur », ainsi le résume bien le réputé journaliste culturel togolais, Gabriel AYENA. OKOUMA Koffi Efa-Aboè alias Zambé ne cesse d’épater le public à travers le monde. Sur scène, ce jeune togolais de 29 ans, haut de ses 12 années de carrière en solo, se fait messager de la paix, de la réconciliation, de la justice, d’évéil et de prise de conscience etc.
Avec ses diverses scènes dans son pays natal, Koffi Efa-Aboè ne passe pas également inaperçu à l’international avec son nouveau concept le REGSAF : une mélodie unique née des sonorités du Reggae et du Assafou, un rythme tiré des percussions du tam-tam parlant, Atopani.
« Lorsque je suis dans le culturel, je me vois en Afrique, je me vois en tant qu’Akposso, en tant que Togolais, et en tant qu’Africain. Lorsque je fais le reggae, je le chante d’une autre façon comme le fait si bien et le proclame haut et fort le célèbre d’Alpha Blondi ; le reggae africain. Je personnalise le Reggae pour le rendre accessible et plus audible aux mélomanes et  aux fans. C’est une fierté pour moi de m’attacher à ma culture », a-t-il dit.
Son attachement  à sa tradition marquée par cette innovation musicale lui a valu son ticket pour les 8èmes Jeux de la Francophonie à Abidjan. Son passage sur scène est inoubliable pour le public. Sa brillante participation a marqué plus d’uns. Il retourne quelques mois après en Côte d’Ivoire au  10ème Marché des Arts de Spectacle d’Abidjan (MASA 2018) où il a fait trois scènes notamment deux en festival et une en showcase.
« Cet après-midi, l’artiste togolais Zambé et son groupe ont su convaincre les programmateurs, acheteurs de spectacle, diffuseurs et autres spectateurs professionnels présents », écrit sur son blog, l’écrivain, animateur culturel Léonard Yakanou (https://togoaumasa.wordpress.com/2018/03/13/zambe-le-regsaf-au-masa-2018/).
Du MASA, il décroche deux invitations pour Les Nuits Atypiques de Koudougou au Burkina Faso et le Festival sur le Nil à Ségou au Niger, respectivement prévus pour Novembre 2018 et Janvier 2019.
Il se prépare pour tenir le monde en haleine avec un deuxième album : « Sens-toi, chez toi ».
Qui est alors ce jeune talent?
Natif de la Préfecture de Wawa au Togo,  et issu d’une famille royale et chrétienne, Koffi Efa-Aboè est de naissance, un autodidacte et un mordu de la musique. Dès son enfance, il se frotte à la musique.
« Ma grande sœur est née un 11 Mai. A chaque anniversaire, elle jouait le reggae et chaque 11 Mai, on écoutait le titre « Soldier » de Bob Marley et on dansait. Entre deux anniversaires de sa sœur, il se contente des prestations folkloriques dans la cour royale où il a grandi.
A 12 ans, le jeune Okouma, benjamin d’une famille de cinq enfants, se rend régulièrement dans l’Eglise de sa sœur, la Prophétesse et artiste musicienne Claudia Abouè, pour étancher sa soif musicale avec quelques instruments traditionnels. « Je vois que la musique est un don inné en moi. Devant trois Atopanis, je sais quoi jouer déjà à l’âge de 12 ans parce que je m’y suis habitué, j’ai côtoyé les vieux qui jouent Atopani, le tam-tam parlant et des rythmes comme Bobobo et Akpessé », se rappelle-t-il.
Très vite, il intègre le groupe folklorique de l’église et se loge à bon enseigne dans le comité du groupe musical où son leadership lui vaut le titre de « coach ».
En 2003, l’artiste en herbe à la tête de son groupe a fait une tournée nationale aux côtés de la célèbre Mme pasteur Abitor.
Comme si cela ne suffisait pas, le jeune leader crée avec ses compères du Collège Saint Albert le Grand d’Atakpamé, le groupe musical Best Voice. Aujourd’hui, le groupe a accouché de 4 musiciens et 4 artistes évoluant en Amérique, en Europe et en Afrique.
Son seul obstacle du moment était le manque d’instrument de musique. En classe de Seconde, Koffi Efa-Aboè choisit de détourner la deuxième tranche de ses frais de scolarité, ajoutée à son épargne pour se procurer une guitare acoustique qu’il a gardée jusqu’à ce jour et sur laquelle on peut toujours lire  « My God is good », « Zambé », « j’aime la musique ».
« J’ai gardé jalousement pendant 3 mois cette guitare à l’insu de mes parents. Mais un jour, mon père l’a découverte dans ma chambre et l’a saisie. Je ne sais pas ce qui est arrivé mais une semaine après, il me l’a retournée », a-t-il narré.
Des cordes de cet instrument, il va faire son entrée dans la musique en 2009, avec son single très populaire « Zambé », Dieu en Lingala, un dialecte congolais.
Tout comme la première, son inspiration lui vient de tout et de rien. «  J’allais un jour à l’école et le refrain Zambé m’est venu en tête. Après l’avoir fredonné un moment, j’ai enregistré le refrain sur mon téléphone.», s’est-il rappelé. Et de poursuivre : « là où je suis et à tout moment, à chaque instant, je peux avoir une inspiration ».
Ainsi ses fans lui arrachent son nom d’artiste en herbe IREFAKOF et le baptisent Zambé pour sa carrière professionnelle alors qu’il était en classe de 1ère.
Dans l’univers de Zambé, les études et la musique peinent à faire bon ménage. «Cela n’a pas été facile et d’une part, mon amour pour la musique a joué sur mes études. Après l’école, je suis avec les instruments et je n’arrivais plus à apprendre ».
Après son Baccalauréat, il s’accroche à la musique et sort sous le titre « Nouvelle Terre », son premier album de sept (07) titres en featuring avec sa grande sœur, la Prophétesse Claudia Abouè.
Ses références en matière musicale sont : feus Bob Marley qu’il regrette « n’avoir pas eu la chance de voir de son vivant » et Lucky Dube qui pour lui, « vit trop ce qu’il faisait ».
« Sur le plan traditionnel, il n’y a personne », fait-il remarquer.
En avril 2016, il se révèle au public togolais avec son festival le Beach Gospel Show, co-organisé à la plage avec la Prophétesse Claudia Abouè ; un évènement où le « Guerrier » a presté aux côtés des pointures du gospel notamment Mme Pasteur Abitor, l’Evangeliste Paul Nouziayovo, le duo John & Gifty, le Groupe Shalom Voice et bien d’autres artistes.
Une seule vision
Zambé maintient toujours sa devise : « le travail d’abord ». A son réveil, il passe 3h de temps dans son studio privé avant de filer sa veste de businessman. De retour à la maison, il passe souvent la nuit au studio. « Je travaille au studio souvent jusqu’au petit matin », a-t-il indiqué.
Ce travail au quotidien, analyse son Manager Koudjo Ekouewafou OKOUMA, lui confère son identité musicale et une autre dimension sur scène. «Quand il monte sur scène, c’est comme s’il devient animer par un esprit. Il est capable de tout faire, même de nous surprendre. Zambé est prêt pour tout festival, il suffit de lui donner l’opportunité de monter sur scène », a-t-il fait savoir.
Avec un nouveau concept « Sens-toi chez toi », titre de son deuxième album dont la sortie est prévue en ce mois de Juin, Zambé s’engage contre le complexe d’infériorité des peuples dans le monde et contre la migration et s’inscrit durablement dans le temps. Il fait de cette lutte son cheval de bataille.
« D’abord, le message est fort, étant Africain en particulier et citoyen du monde en général, peu importe là où tu es, sens toi chez toi. Il y a cette idée de rompre avec les barrières. Il s’adresse également à la jeunesse africaine et l’invite à rester et à valoriser les richesses du continent. Aux dirigeants, il les invite à créer les conditions favorables pour permettre aux jeunes de rester sur le contient. ‘’Sens-toi chez toi’’ est  un concept qui ne va jamais mourir», a analysé Gabriel AYENA.
Ragaillardi par son duo de concepts, le REGSAF et le « Sens-toi, chez toi », Zambé ambitionne de séduire le monde entier à l’instar des références africaines telles que : King Mensah du Togo, Salif Keïta du Mali, Youssou N’dour du Sénégal et les Ivoiriens Tiken Djah Fakoly, Meiway et Alpha Blondy.
En dehors de ses fans, Zambé draine une communauté virtuelle de près de  4.000 Followers sur Facebook à travers le monde (zambe ZAMBE). Il est présent sur Twitter (zambe live music) et sur Instagram (zambelivemusic) également.
« Je pense que l’avenir est prometteur et j’invite les lecteurs et nos fans à nous suivre sur les réseaux sociaux pour la continuité », lance-t-il.
Jérémie Gadah
 

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